Demandons au centre de primatologie de Fort-Foch une convention éthique pour les singes de laboratoire !

Bonjour,

Les dernières actions menées par les associations de protection animale, Animavie et Animalsace à l’encontre du site d’élevage de singes de laboratoire du centre de primatologie de Fort-Foch n’ont malheureusement rien apportées de positif et de concret à la problématique.

A ce jour, aucune avancée n’a été annoncée par les responsables de ces associations, ni même annoncée par une quelconque voie que ce soit.

Nous pouvons que regretter cet amer constat, comme la grande majorité des associations de protection animale qui avaient fondé tout leur plus grand espoir sur celles-ci, mais nous restons cependant confiants et solidaires auprès de ces associations, et convaincus que leur volonté de résoudre dans l’unité et dans un très proche avenir cette problématique, est bien fondée.

Cependant, il n’en demeure pas moins que leurs actions (pétitions, grève de la faim, manifestes etc.) ont produit un grave effet pervers, conduisant les portes paroles du centre de primatologie de Fort-Foch à rompre tout dialogues avec les responsables de ces deux associations.

C’est pourquoi aujourd’hui, la MFP a choisi de conduire une nouvelle action, une action citoyenne, responsable, transparente, uniquement fondée sur l’instauration d’un dialogue juridique et éthique, sans violences verbales, sans violences physiques et sans menaces à proférer aux opposants, sans menace d’attenter à sa propre vie et/ou à celle d’autrui qui aurait été enrôlé sur le coup de l’émotion…

Nous savons que la mise en place des méthodes substitutives existantes à l’expérimentation animale auprès des instituts de recherche, ne pourra jamais se faire en un claquement de doigts, ou par une quelconque « action coup de poing » que ce soit. C’est paradoxal mais c’est comme ça.

En effet, pour de nombreuses questions, telles que: changements d’équipements, changements de personnels etc., une période de transition plus ou moins longue est à prendre en compte.

Donc, ce que nous pouvons faire de mieux durant cette période de transition, et en faveur de tous ces animaux de laboratoires toujours pris dans les griffes de cette problématique, c’est de s’unir pour se battre en leur faveur, en renouant le dialogue avec les principaux acteurs de la recherche scientifique, et en l’occurrence le centre de primatologie de Fort-Foch, ainsi pourrions-nous espérer de réelles avancées sur la condition animale dans nos sociétés européennes.

Messieurs les responsables du centre de primatologie de Fort-Foch, Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs de la protection animale, le regard des hommes, des malades et des animaux est porté sur nous.

Une humanité souffrante et inquiète nous regarde.

Mes amis, je crois que vous et moi serons présents au rendez-vous avec le destin.

Joachim Younès, président-fondateur de la MFP (Mission Française de Protection pour Singes en Danger)

La Convention

QUELS SONT LES PRINCIPAUX ARTICLES DE LA CONVENTION PROPOSÉE AUJOURD’HUI ?

Article 1. Nous demandons au premier fournisseur européen de singes de laboratoires, qu’est le centre de primatologie, d’établir de concert avec la MFP une convention éthique, encadrant la promotion, le développement et la mise en oeuvre des méthodes substitutives actuelles auprès des laboratoires que le centre fournit en modèle animale.

Article 2. Nous demandons au centre de primatologie de Fort-Foch la mise en œuvre des méthodes substitutives au modèle animal dans l’enseignement universitaire réalisé sur son site et à l’université de Strasbourg.

Article 3. Nous demandons qu’un représentant d’une association de protection animale puisse siéger au conseil d’administration du centre de primatologie de Fort-Foch, afin qu’il puisse rendre compte publiquement de toutes avancées sur la problématique, rendre compte des conditions de captivité des singes détenus actuellement par le centre, ainsi que sur le respect de la présente convention.

Article 4. Nous demandons aux responsables du centre de primatologie de Fort-Foch de ratifier la présente convention.