Comme l'écrit Christophe Magdelaine dans "notre-planete.info", la chasse aux loups continue en France, au mépris de la loi et de l'avis des Français.
Ainsi, la Ministre de l’Écologie vient de publier deux arrêtés fixant les conditions de tirs et le nombre de loups pouvant être tués pour la période 2015-2016. Ces mesures entérinent une politique de destruction dictée par les lobbies agricoles et cynégétiques. Plusieurs associations de défense des animaux et de la biodiversité demandent le retrait de ces arrêtés et portent plainte contre la France.
Rappelons qu'en France, le loup (canis lupus) est officiellement une espèce strictement protégée. Malgré cela, des loups sont toujours régulièrement abattus sur dérogation préfectorale alors qu'ils sont déjà victimes du braconnage et des empoisonnements.
De nouveau, Ségolène Royal, la Ministre de l’Écologie, du développement durable et de l'énergie, qui ne fait pas honneur à sa fonction, a pris deux arrêtés datés du 30 juin 2015 :
- L'un fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup
- L'autre fixant le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016.
Ces arrêtés dépassent largement le cadre de la "défense" à l'égard d'éventuels loups qui rôderaient autour des troupeaux puisqu'ils peuvent désormais être abattus :
- Même si le bétail n'a pas été attaqué et n'est pas menacé
- Même si le bétail n'est pas protégé
Jusqu'à six mois après le constat de "dommages importants et récurrents d'une année à l'autre, dans les élevages ayant mis en œuvre les tirs de défense, et dans la mesure où les troupeaux demeurent dans les conditions où ils sont exposés à la prédation du loup".
Pire, les tirs sont possibles jusque dans le cœur des parcs nationaux, alors que la chasse y est normalement non-autorisée (sauf celui des Cévennes).
D'un autre côté, les éleveurs continuent d'être subventionnés et indemnisés sans contrepartie ni incitation à protéger leur troupeau.
Le nombre de loups pouvant être tués en 2015-2016 augmente de 24 à 36, alors que la population de loups est en baisse d'après le suivi officiel (ONCFS : 301 loups estimés en 2014, 282 loups en 2015).
En outre, ces arrêtés ont été pris alors qu'ils avaient été massivement rejetés par les citoyens lors de la consultation publique. En fait, près de 80 % des Français rejettent la chasse au loup.
Malheureusement, la Ministre de l’Écologie refuse de recevoir les associations écologistes, tandis qu'elle reçoit les syndicats anti-loups et applique leurs doléances.
Quatre loups ont été abattus dans les Alpes, le week-end du 17 octobre 2015, alors qu'il n'y a plus de troupeaux en alpage à partir du 15 octobre et donc plus de risques.
Depuis le 1er juillet 2015, douze loups ont été tués par des chasseurs.
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