Depuis plusieurs jours, paysans et consommateurs sont fortement mobilisés pour refuser l’abattage de trois élevages sains de canards et de poules à Gabat, Domezain et Barcus, en Pays Basque.
Nous souhaitons qu'une issue négociée soit trouvée à ce dossier, afin d'éviter la confrontation. Nous ne demandons pas de complaisance, mais une gestion sanitaire de bon sens.
Nous mettons en avant le caractère autarcique de ces élevages : fonctionnement en circuit fermé, aucun animal vivant ne sort de ces fermes, pas d’intervenant extérieur (vecteur possible de contamination), veillant à protéger leur cheptel des risques sanitaires et, du fait de ce fonctionnement, n’exposant pas d’autres élevages à des risques qui pourraient surgir chez eux. Nous rappelons que les analyses réalisées sur les trois fermes sont négatives, confirmant que les animaux ne sont pas porteurs du virus. Ce fait appuie encore notre légitimité à réclamer le non abattage de ces cheptels et renforce notre détermination à nous opposer à cette mesure de non sens.
Les éleveurs, les consommateurs, les élus, impliqués dans ce dossier, ne comprennent pas l’entêtement de l'administration. Vouloir raser par principe les élevages de Gabat, Domezain et Barcus, relève de l’obstination aveugle. Nous demandons du bon sens.
Des millions d'argent public ont été engloutis deux années de suite et des centaines de milliers de canards sains ont été abattus pour faire face à la grippe aviaire sans que l'on s'attaque aux racines du mal : l’organisation de la filière (ultra segmentée avec de nombreux transports) et les modes de production (forte concentration et taille très importante des élevages).
Nous réclamons des politiques agricoles qui soutiennent l'agriculture paysanne, des fermes à taille humaine, des filières de qualité et le respect de l'environnement.
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