Madame, Monsieur,
La semaine dernière, un pacte pour l'avenir de la filière palmipède a été signé.
Grâce à votre mobilisation et à celle des organisations initiatrices de la pétition, l'élevage de plein air n'est pour l'instant pas directement menacé !
Nous vous remercions d'avoir signé la pétition et vous demandons de rester vigilants, très prochainement des discussions techniques sur le seuil de confinement auront lieu (nombre d'animaux à partir duquel le confinement serait obligatoire en cas de période à risque de grippe aviaire).
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des dangers potentiels pour l'élevage de plein air.
Merci pour votre engagement,
Lire cet articleAlors que le second épisode d'épizootie aviaire frappe le territoire français, les lobbys industriels et l'état proposent des mesures de biosécurité plus exigeantes que celles décidées au niveau européen. Ces mesures vont vers plus d'industrialisation de la filière via une plus grande concentration des animaux en bâtiment fermé, qui serait selon ces acteurs une solution contre la grippe aviaire...
Ces dernières vont à l'encontre d'une production de qualité, mettant à mal les producteurs de volaille en plein air. Nous rappelons que ces formes de grippes aviaires sont non transmissibles à l'homme !
Nous avons jusqu'à début avril pour soumettre des alternatives au Ministre de l'Agriculture.
Vous trouverez ci-dessous le texte à lui soumettre sur lequel nous nous sommes accordés, et ci-contre l'avis d'un groupement de vétérinaires sur les mesures de biosécurité prises par l'État Français : GRIPPE AVIAIRE 2016-2017 : LE POINT DE VUE DE ZONE VERTE
Pour la défense des producteurs de volaille plein air et le bien-être de leurs animaux ;
Pour permettre aux consommateurs d'avoir accès à une alimentation de qualité au cahier des charges transparent ;
Pour la pérennité de systèmes durables qui concilient trois dimensions qualitatives : l'économique, l'environnemental (sanitaire inclus) et le social ;
Nous avons besoin de votre soutien !
Confédération paysanne
Modef
Coopérative Foie gras de Chalosse
Maison du Palmipède
Syndicat des accouveurs des Landes
Le Modef, la confédération paysanne, la SCA Foie gras de Chalosse, le syndicat des accouveurs des Landes, la Maison du palmipède se sont réunis pour formuler des propositions communes en vue de l'élaboration d'un accord interprofessionnel qui pourra s'imposer à tous.
La volonté partagée est que les différents schémas de production puissent survivre à la crise sanitaire. Nos propositions visent à garantir la pérennité de systèmes durables qui concilient trois dimensions qualitatives : l'économique, l'environnemental (sanitaire inclus) et le social.
Le contenu actuel du plan d'action de l'interprofession du foie gras montre que le CIFOG ne remplit pas son rôle de défenseur de la diversité des systèmes.
En préalable, nous attirons votre attention sur le fait que la maîtrise de la propagation du virus repose essentiellement sur la diminution des mouvements au sein de la filière (transports, équipes d'attrapage....) et qu'une grande concentration des animaux accroît le risque sanitaire. À cet égard, nous approuvons la suppression dans les meilleurs délais des élevages spécialisés dans les « démarrés ».
Par ailleurs, nous réaffirmons que les filières fermières et traditionnelles (Label Rouge) reposent sur des schémas de production spécifiques, qui ont leur cohérence. Le schéma éleveur-gaveur (en circuit fermé) présente très peu de risque en matière de propagation du virus. En revanche, leur imposer la bande unique remettrait irrémédiablement en cause leur équilibre économique. Les mesures de biosécurité doivent être adaptées en fonction des risques propres à chaque système.
Sur l'avenir de l'élevage plein air
Très succinctement, l'enjeu de préserver l'élevage plein air est multiple :
Le plein air apporte du bien-être aux canards, espèce particulièrement mal adaptée à l'élevage en bâtiments fermés. Le plein air répond aux attentes sociétales de qualité des produitset des paysages et est indissociable de l'image valorisante de nos productions à valeur ajoutée. Le plein air contribue à l'équilibre économique de systèmes d'élevage autonomes qui privilégient plus la main d’œuvre que le capital.
Nous proposons que la France autorise sur la base de l'article 6 de la décision européenne, en alternative au confinement, l'élevage plein air sous réserve des conditions suivantes :
- protection des volailles par des filets ou des toits ou autres moyens appropriés ;
- ou alimentation et abreuvement des volailles à l'intérieur ou sous abri pour éviter le contact avec les oiseaux sauvages.
Effectif maximum de 3 200 canards par lot (ce qui correspond à la proposition portée par le Label Rouge). En outre, pendant le risque avifaune, les déplacements d'animaux doivent être limités au maximum....
Nous demandons que le ministère de l'agriculture et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes refusent l'extension de tout accord interprofessionnel qui remettrait en cause l'élevage plein air et la diversité des modes de production générateurs de valeur ajoutée et d'emplois dans nos territoires.
Manifestation Confédération Paysanne