Vote blanc reconnu, loi promulguée : Suffrage Exprimé, c’est maintenant !

La loi n° 2014-172 visant à reconnaître le vote blanc aux élections a été promulguée le 21 février 2014 et a été publiée au Journal officiel du 22 février 2014. Elle ne prendra effet que le 1er avril 2014, après les municipales.

C’est une étape importante qui vient d’être franchie. Au moins sur le plan de la médiatisation. Car en fait, cette loi ne va rien changer et peut même être très dangereuse. Appeler aujourd’hui à voter Blanc serait prendre le risque de renforcer artificiellement les voix se portant sur les partis extrêmes, racistes et xénophobes et sur ceux qui ne respectent pas les électeurs.

Les résultats, pris en compte, étant les pourcentages sur les suffrages exprimés, il est plus facile de faire 10 points sur 100 que sur 1.000, cela serait apporter de facto une caution... à ce que dénoncent les citoyens.

Pour ces raisons, de nombreux électeurs, qui pour certains sont revenus vers les urnes après de longues années d’abstention, las de voir que le vote blanc n’est pas reconnu comme un suffrage exprimé risquent aujourd’hui de choisir d’autres chemins, du fait de la défiance grandissante envers la classe politique.

La loi exclue de son champ d’application «l’élection présidentielle» qui faisait jusqu’à présent obstacle constitutionnel. Il n’y a donc plus, aujourd’hui, aucun argument recevable qui puisse justifier la volonté de ne pas reconnaître le vote blanc comme étant un suffrage véritable.

Aussi, dans la continuité de la démarche entreprise en 1989, l’association Blanc C’est Exprimé lance une pétition pour que le vote blanc soit, enfin, reconnu comme étant un suffrage exprimé. Cette reconnaissance permettra légalement à cette expression, grâce à son rôle de «véritable épée de Damoclès» au-dessus de la tête des élus, d’avoir toute son importance et restituera aux électeurs la possibilité de sanctionner les manquements de ces derniers, et de ne plus être amenés à voter par défaut ou à s’abstenir.

Cela amènera les parlementaires et les partis à engager, dans l’urgence, toutes les réformes qui permettront de mettre fin à la professionnalisation de la vie politique, de donner une réalité à la nécessaire parité, d’obtenir un véritable pluralisme et une meilleure représentation socio-professionnelle.

Ces réformes qu’ils refusent aujourd’hui pour conserver leurs privilèges : création d’un véritable statut de l’ élu - réforme de la pyramide institutionnelle - loi sur l’inéligibilité à vie des élus impliqués dans des «affaires» avec prise d’intérêt direct ou indirect - loi interdisant aux parlementaires de voter des lois d’amnistie en faveurs de leurs pairs - loi de financement public des partis - introduction d’une part de proportionnelle...

La reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé ne doit pas être assortie du vote obligatoire.

Cela doit rester un DROIT et être un DEVOIR !

Une des raisons est le fait de la gestion administrative, une nouvelle « usine à gaz» qui serait à mettre en place pour collecter le fruit des sanctions qui découlent logiquement de cette obligation. Les raisons étant multiples qui permettraient de justifier de son non-respect : certificats médicaux, témoignages, déplacements professionnels imprévus, mauvaise foi évidente,etc.

La solution simple serait que pour accéder « à tout droit » auprès d’un service public, pour un document ou une aide financière, il faille présenter la carte de vote démontrant que l’on a accompli son devoir de citoyen. Ceci en tenant compte des cas des personnes démunies de « carte de vote » car « sans domicile. »

Le vote blanc reconnu Suffrage Exprimé « C’EST MAINTENANT ! »

Quelle que soit votre sensibilité politique, SIGNEZ et FAITES SIGNER cette pétition pour que le vote blanc soit enfin reconnu comme étant un SUFFRAGE EXPRIME et que la France, qui se dit en être le berceau, cesse d’être une « démocratie imparfaite »! Elle figure aujourd’hui, en 29e position dans le classement de l’indice de démocratie, après l'Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Costa Rica, la République Tchèque. (The Economist).