Toutes les pétitions n’atteignent pas la victoire et pourtant, elles ont quand même changé le monde.

Chez MesOpinions, nous suivons scrupuleusement le nombre de victoires que vos combats atteignent. 

Souvent, le destinataire est un maire, une collectivité ; et le sujet porte sur un engagement très local. Une classe de maternelle qui reste ouverte ; une ville qui interdit les cirques avec des animaux sauvages ; ou une mairie qui installe des équipement sportifs pour ses habitants, par exemple.

Il est souvent plus simple de faire bouger les choses à un niveau local que national, voire international. Un élu local est souvent plus proche de ses citoyens et donc plus facile à interpeller qu’un ministre, ou que le dirigeant d’une multinationale.

Faut-il pour autant abandonner les grands combats ?

Comme cet appel à boycotter les produits issus de l’exploitation des Ouïghours ? Ou cette pétition qui demande une réforme radicale de la chasse ?

Certaines de nos pétitions ont très peu de chances d’aboutir dans les mois, voire les années qui viennent. Pourtant, leurs auteurs et signataires ne baissent pas les bras.

Qu’est-ce qui leur donne cette énergie et cet engagement, malgré les faibles chances de victoire ?

Ils savent que même sans victoire, une pétition a un impact colossal.

Le premier : une pétition sensibilise. Reprenons l’appel à boycotter les produits issus du travail forcé des Ouïghours. Certes, Apple, Zara ou BMW continuent à financer cette exploitation.

Mais presque 70 000 personnes ont signé la pétition. Cela fait 70 000 citoyens qui ont lu le message de l’auteur, qui ont pris conscience du problème, et qui ont peut-être changé leurs habitudes de consommation suite à leur signature. Cela fait autant de clients de moins pour les marques qui financent encore l’esclavage moderne.

Le second impact est crucial, et fait du bien au moral : s’engager en créant ou en signant une pétition permet de “faire groupe”. La pétition met en lien des personnes qui sont sensibles à une même cause. Des personnes qui se soutiennent, qui s’encouragent face à un défi qui semble insurmontable.

Prenons l’exemple de Thérèse, qui en 2022, était en grève de la faim, seule, pour dénoncer les conditions de travail indécentes des familles accueillant des personnes âgées, ou en situation de handicap.

Avec Corinne, elles ont hébergé leur pétition sur MesOpinions, qui a également réalisé une vidéo pour elles. Thérèse, Corinne et toutes les familles d’accueil qu’elles représentent ont alors reçu une vague de soutien de partout en France.

“De tout coeur avec vous Thérèse! J'espère que votre détermination, utile à tous nos concitoyens, sera largement relayée, et surtout entendue!”

“Je suis admirative des actions menées 24 h sur 24 de Thérèse, son amie également professionnelle et leurs collègues. Infirmière de formation, je mesure l'amplitude de leurs tâches, de surcroît 24h sur 24. (...) Un double bravo à vous, car de surcroît vous poursuivez vos actions bienveillantes, et vous MÉRITEZ HAUTEMENT d'être reconnues dans vos demandes objectives.”

En plus de la visibilité, Thérèse et Corinne ont trouvé de la reconnaissance parmi les signataires de leur pétition. Cela leur a donné du courage pour continuer leur combat.

Dernier impact - et non des moindres : s’engager sur une pétition vous met en action, et vous rend utile.

Parfois, face à l’ampleur d’un problème, on peut se sentir impuissant ; trop petit. On se demande alors s' il est utile de manifester ; de signer une pétition ; ou d’écrire aux élus. Après tout, “ils ne nous écoutent pas”.

Peut-être. Mais ce qui est certain, c’est que si on ne fait rien ; si on ne leur fait pas entendre nos besoins, notre mécontentement : on peut être sûrs que rien ne changera jamais.

C’est pour ça qu’il est crucial de continuer le combat. De se sentir utile en se mettant en action, plutôt qu’en restant tétanisé face à l’ampleur de la tâche.

Car n’oublions pas : les plus grandes avancées sociales sont l’aboutissement d’années de mobilisations, et de centaines d’actions !

Prenons le Droit de vote pour les femmes. Cette avancée sociale a nécessité des centaines de pétitions, de tribunes, d’interventions publiques, de manifestations… Qui ont démarré en 1876 avec le premier groupe des Suffragistes, pour enfin aboutir qu’en 1944. Soit 32 années de combat citoyen !

Est-ce qu'une seule pétition des suffragistes aurait pu aboutir, seule, à la victoire ? Non. Est-ce qu’une unique manifestation aurait suffi ? Non plus. Il en va de même pour tribune isolée, ou une intervention publique ponctuelle.

Ce qui a fait la victoire des femmes, c’est l’addition de toutes ces manières de s’engager.

Et signer ou écrire une pétition, même si les chances de victoire sont faibles, en fait partie.

Alors ne perdez pas espoir si votre combat n’a pas (encore) atteint la victoire. Les avancées sociales prennent du temps ; mais en vous engageant, vous avez apporté votre pierre à l’édifice. Et ça, vous pouvez en être fier.