Le trafic d’animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, est un véritable fléau : il s’agit du troisième trafic au monde, après le trafic d’armes et le trafic de drogues.
Selon le Fichier National I-CAD, près de 17 millions de chiens et de chats ont été identifiés en France en 2021. Les éleveurs ne pouvant pas tous répondre à la demande, bon nombre d’animaleries encouragent les achats compulsifs d’animaux. Elles participent à leurs trafics en les important de l’étranger, principalement des pays d’Europe de l’Est.
Achetés à un prix dérisoire et “élevés” à la chaîne, dans des conditions désastreuses, ces animaux ne subissent quasiment jamais de contrôle sanitaire, ne sont pas sevrés, sont susceptibles d’attraper de nombreuses maladies et ne sont pas sociabilisés dès leur naissance, ce qui peut provoquer par la suite le développement de sérieux troubles comportementaux.
De plus, la vente illégale de ces animaux par le biais de petites annonces participe également à ce trafic.
Quant au trafic d’espèces sauvages, celui-ci représenterait aujourd’hui jusqu’à 23 milliards d’euros par an selon INTERPOL et croîtrait de 5 à 7% par an également. Quatrième activité de criminalité transnationale organisée la plus fructueuse au monde, il est l’une des principales causes de la disparition des espèces.
Les animaux victimes de braconnage sont voués à devenir des animaux de compagnie, à servir pour des spectacles voire à devenir des vêtements, des accessoires ou des objets de décoration.
En 2021, ce sont 36 tonnes de produits illégaux issus d’espèces sauvages, dont 17 tonnes d’espèces animales et de viande de brousse (primates, agoutis, chauve-souris, pangolins…) qui ont été saisis par les services douaniers de l’aéroport de Roissy. Ces derniers ont estimé n’avoir saisi que 10% du commerce illégal.
Subséquemment aux atteintes portées aux espèces menacées, ce trafic est susceptible de générer de graves risques sanitaires, avec l’importation de maladie infectieuse transmise de l’animal à l’homme, comme la zoonose.
Pour empêcher le trafic d’animaux sauvages, plus de 180 Etats ont signé un accord international qui protège les espèces menacées.
Par ailleurs, pour sensibiliser le plus grand nombre à la protection de la biodiversité, les Nations unies organisent le 3 mars la Journée mondiale de la vie sauvage.
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