Le 11 décembre marque un tournant historique pour le monde des courses hippiques au trot en France. La Société d’Encouragement du Cheval Français (SECF), qui régit cette discipline, a pris une décision : bannir définitivement les coups de cravache. Ce changement, qui prendra effet au 1er janvier 2025, représente une avancée significative pour le bien-être animal. 


Jusqu’à présent, la cravache était utilisée par les drivers dans les phases finales des courses, souvent pour inciter les chevaux à fournir un dernier effort. Mais son usage posait de nombreuses questions : son impact sur la performance réelle des chevaux, les risques de blessures, et surtout, les implications éthiques d’une telle pratique. « Un cheval ne gagne pas parce qu’il a pris plus de coups de cravache », déclarait à Ouest-France Jean-Pierre Barjon, président de la SECF.


Avec cette nouvelle réglementation, la cravache ne disparaît pas complètement, mais son usage sera strictement limité à des gestes symboliques, comme donner un signal en cas de danger ou de cheval craintif. Cependant, les coups directs sur les chevaux seront définitivement interdits. 


Chez MCA, nous voyons dans cette décision une belle avancée pour les chevaux, mais aussi un rappel : la lutte pour leur bien-être ne s’arrête pas là. Si cette interdiction constitue un progrès indéniable, elle ne doit pas masquer la réalité : les courses de chevaux, dans leur essence même, ne respectent pas pleinement l’éthique animale. Ces compétitions reposent sur l’exploitation des chevaux, souvent poussés à leurs limites physiques et psychologiques au nom de la performance et des enjeux financiers.  


Les chevaux ne sont pas des outils de performance, mais des êtres vivants. 


Espérons que cette avancée inspirera une remise en question générale des pratiques hippiques et, à terme, une transition vers la fin de l’exploitation animale sous toutes ses formes.