Le 9 novembre dernier, l'Association Justine Animaux Savoie (AJAS), avec le député Jean-François Coulomme, a infiltré le Salon du Chiot à Chambéry. En caméra cachée, ils ont révélé des pratiques illégales et pourtant systématiques. Ce type d’événement, vitrine du commerce animal, se révèle être un terrain fertile pour des ventes non conformes à la loi, alimentant les abandons et les souffrances animales.
L’enquête menée sur place montre que les règles censées protéger les animaux et responsabiliser les acheteurs, sont ouvertement bafouées. Pire encore, certains éleveurs justifient ces pratiques ou tournent la loi en dérision. Cette immersion soulève des questions sur l’éthique de ces salons et leurs conséquences dramatiques sur les animaux.
Lors de cette enquête, l'association a notamment mis en lumière des pratiques en violation directe de la loi de 2021 contre la maltraitance animale en constatant que les ventes se faisaient sans respecter le délai légal de 7 jours de réflexion. Ce dispositif, instauré pour prévenir les achats impulsifs, y est systématiquement contourné.
Certains éleveurs antidatent le certificat d’engagement ou prétendent ne pas être concernés par la loi. L'un d'entre eux déclarait même sans scrupule : « Vous pensez vraiment que les gens vont attendre 8 jours ? Les trois quarts repartiront avec leur chiot. » Une légèreté qui alimente directement les abandons, alors que les refuges croulent déjà sous les animaux en attente d’adoption.
L’AJAS pointe également la commercialisation d’animaux hypertypés, comme les bouledogues au museau écrasé, souvent sujets à des problèmes de santé lourds. Certains éleveurs, reconnaissent ces souffrances et proposent même des interventions chirurgicales en guise de « réponse ».
Face à ces dérives, l’association a adressé une demande à Grand Chambéry, gestionnaire de Savoiexpo où se tenait l'événement, pour bannir ces salons de ses infrastructures. En attendant, ce type de foire continue de banaliser les achats impulsifs et de détourner l’attention des refuges, où des animaux attendent désespérément une seconde chance.
L’engagement de l’AJAS nous rappelle que protéger les animaux passe aussi par la lutte contre ces pratiques irresponsables !