Les chamois, véritables gardiens des montagnes du Jura, subissent une pression croissante sous prétexte de régulation de leur population. Dans le département du Doubs, un plan de chasse validé par la préfecture prévoit l'abattage de 470 chamois pour la saison 2024-2025, malgré des contestations grandissantes.  


Selon l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), cette décision manque de fondements écologiques. Les chamois ne représentent qu'une fraction infime des herbivores du département, et leur population est déjà régulée naturellement par les lynx, une espèce protégée. Pourtant, ils continuent d’être ciblés par une chasse intensive, bien qu'aucun dégât significatif aux cultures ou aux forêts n'ait été établi.  


Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2021 et 2024, plus de 1 600 chamois ont été abattus, entraînant une baisse alarmante de leur population. Un recensement officiel a compté 1 140 individus en 2024, contre 1 396 l’année précédente, soit une diminution de 20 %. Cette chute, combinée à l’absence de données fiables sur la taille réelle des populations, devrait inciter devrait inciter l'arrêt de la chasse aux chamois.


Pourtant, la chasse reste ouverte presque toute l'année, y compris en hiver, malgré les appels à un moratoire de 5 années. L’ASPAS souligne que dans d’autres régions, comme le parc naturel du Chasseral dans le Jura voisin, les densités de chamois sont 5 fois plus élevées sans provoquer de déséquilibres écologiques.  


Ce plan de destruction pourrait avoir des conséquences graves pour l’équilibre naturel. Une diminution excessive de la population de chamois pousse les prédateurs naturels, comme les lynx, à se rabattre sur des proies domestiques, exacerbant les conflits avec les éleveurs.  


Face à cette situation, l’ASPAS appelle à une suspension immédiate des abattages pour protéger cette espèce et préserver la biodiversité et a déposé un recours auprès du tribunal de Besançon en octobre. 


Si vous souhaitez vous aussi vous mobiliser à ce sujet, signez et partagez la pétition de l’association Humanimo contre l’abattage de 500 chamois dans le Doubs.