Pour la première fois dans le canton de Vaud, l’Office fédéral de l’environnement a accordé l’autorisation d’abattre une meute entière de loups, un acte sans précédent dans la région. Ce groupe de sept loups, dont trois louveteaux, est désormais la cible d’une régulation drastique.
Le canton de Vaud, qui jusqu’à présent autorisait déjà l’abattage de loups individuels, franchit cette fois une étape inquiétante en visant toute une meute. Selon les autorités, l’objectif est de réduire les attaques en éliminant le mâle reproducteur, identifié comme responsable de la majorité des incidents.
Cependant, cette approche est complètement absurde et Julien Regamey de la Fondation Jean Marc Landry, le démontre parfaitement dans un reportage réalisé par RTS. Il faut savoir que depuis quelques années, la zone est redevenue une terre de loups. Ils sont répartis en 5 meutes sur différents territoires bien délimités. L’observateur de la fondation affirme donc que la régulation par l’abattage est une grave erreur car l’éradication de cette meute ne fera qu’ouvrir leur territoire aux autres meutes du coin et la situation restera inchangée.
Il le dit la SEULE solution viable, est d’apprendre à COHABITER avec les loups.
Eric Jaquet, président de l'association Avenir Loups Lynx Jura,, affirme lui aussi que cette décision insensée est en réalité un choix politique motivé par les pressions des éleveurs, plutôt qu’une solution fondée sur la conservation et l’équilibre écologique. L’abattage d’une meute entière est une solution radicale qui met en péril l’équilibre écologique et la survie des espèces locales.
Les préoccupations des éleveurs concernant leurs animaux sont légitimes mais les moyens employés pour résoudre la situation sont inhumains et surtout inutiles sur le long terme.
Il existe de nombreuses solutions alternatives qui permettent de protéger efficacement les troupeaux tout en respectant la faune sauvage. Par exemple, l’utilisation de barrières électriques a prouvé son efficacité pour empêcher les loups d’accéder aux zones de pâturage. Des méthodes de dissuasion, comme les tirs d’effarouchement, peuvent également empêcher les attaques sans avoir recours à l’abattage.
Ces solutions ne sont pas utopiques, elles fonctionnent, Fabrice Monnet président de Defend the wolf est également un éleveur et il affirme que son troupeau n’a jamais été attaqué car il a mis les bons moyens en place pour le protéger !
Il est temps de dépasser les réflexes de destruction et de promouvoir des solutions de coexistence pacifiques !
L’heure est venue de revoir notre approche face à la faune sauvage et de choisir des méthodes qui respectent à la fois les besoins des éleveurs et les impératifs écologiques et animales.
Si vous souhaitez vous mobiliser pour la meute du Mont Tendre, vous pouvez signer sur MCA une pétition demandant l’annulation de l’autorisation d’abattage.