Le 6 mars, une baleine à bosse d'environ 8 mètres s'est échouée sur une plage de Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée. L'animal, en état de décomposition avancée, était pris dans un cordage, probablement un casier à crustacés, qui s'était enroulé autour de sa queue. Un piège mortel dont elle n'a pas pu se libérer.

Triste spectacle, et malheureusement, pas un cas isolé. Chaque année, des centaines de cétacés meurent piégés dans des engins de pêche. Selon une étude menée par les universités de Duke et de St Andrews, environ 300 000 dauphins, baleines et bélugas périssent ainsi chaque année à travers le monde suite à des captures accidentelles, soit près de 1 000 par jour. En France, l'observatoire Pelagis a recensé plus de 395 petits cétacés échoués morts sur la façade l'Atlantique et 40 autres sur le littoral de la Manche rien qu'en 2023, dont la majorité portait des traces de capture accidentelle.

À cela s'ajoute une autre menace : les collisions avec les navires. Des milliers de baleines sont blessées ou tuées chaque année après avoir été percutées par des cargos ou des ferries, un problème encore sous-estimé. 

Et comme si cela ne suffisait pas, les océans se transforment sous l'effet du changement climatique et de la pollution. La surpêche appauvrit leur garde-manger, les déchets plastiques envahissent les eaux, et le bruit des moteurs perturbe leur communication. Des études ont retrouvé des microplastiques dans l'estomac de nombreux cétacés échoués, parfois en si grande quantité qu'ils finissent par mourir de faim, leur système digestif bloqué 

La baleine échouée en Vendée n'est qu'un exemple de plus du désastre en cours. Si nous ne changeons rien, combien d'autres finiront ainsi, silencieusement condamnées par nos activités ?