Le scandale autour de la chasse à courre refait surface, et une nouvelle fois, un animal traqué se retrouve à lutter pour sa vie en pleine ville


Ce samedi 28 septembre 2024, un cerf poursuivi lors d’une chasse à courre a cherché refuge désespérément devant la gendarmerie de Senlis, en plein centre urbain. Cette scène abominable, capturée par l’association Abolissons la Vénerie Aujourd'hui (AVA), illustre une fois de plus la nécessité d’interdire cette pratique d’un autre temps. Sur ces images, on peut voir un cerf exténué, la langue pendante, après avoir été traqué sur plusieurs kilomètres. 


Si les chasseurs se targuent d’avoir suivi la réglementation en vigueur et de l’avoir gracié en zone urbaine, cela n’efface en rien la cruauté inhérente à la chasse à courre, une pratique qui pousse les animaux à des extrémités terrifiantes. 


Le cerf, traqué depuis la forêt de Pontarmé, avait parcouru plusieurs kilomètres, traversant des routes fréquentées et frôlant les habitations avant de s’effondrer près de la gendarmerie. 


Haletant et visiblement à bout de souffle, il a désespérément cherché un refuge après une longue traque. Les gendarmes sont rapidement intervenus pour sécuriser le périmètre, permettant ainsi à l’animal épuisé de retourner en forêt.

Mais le stress, la peur, et la fatigue accumulée lors de ces longues poursuites ont des conséquences terribles pour ces animaux et beaucoup d’entre eux finissent par en mourir


Ce n’est pas le premier incident de ce genre, et ce ne sera sûrement pas le dernier tant que la chasse à courre restera autorisée en France. En effet, malgré la mobilisation croissante, l’État persiste à protéger cette pratique. Pourtant, elle est déjà interdite en Allemagne, en Belgique, en Écosse, en Angleterre et au Pays de Galles. Il serait grand temps que notre pays suive cet exemple. Combien d’autres cerfs devront être poussés à l’extrême avant que la France mette fin à cette barbarie déguisée en sport ?


Chaque année, de nouveaux drames se produisent et malgré les plaintes et les règlements municipaux tentant de limiter cette pratique, les incidents s’accumulent sans réelles sanctions.


En effet, malgré les affirmations de la Société de Vénerie qui réfute ces conséquences et affirme que la chasse à courre est pratiquée dans le respect des animaux, les incidents comme celui de Senlis s’accumulent. À chaque saison, des histoires d’animaux pourchassés jusqu'à la mort en pleine ville refont surface. En 2022 les mêmes membres de l'équipe de chasse avait poursuivi et abattu un cerf dans le centre de Pont-Sainte-Maxence. En 2023 lors d’une chasse à courre, les chiens d’une meute sont entrés dans le jardin d’un habitant et ont tué leur petite chienne.


Le premier incident de cette saison rappelle une fois de plus que la chasse à courre, loin d’être une tradition noble, n’est qu’une persécution déguisée. Tant que cette activité continuera à être tolérée, des scènes de violence et de souffrance continueront d’être observées dans nos forêts et nos villes.


Une pétition demandant l’interdiction de la chasse et particulièrement de la chasse à courre a été lancée par l’Alliance des Opposants à la chasse, mobilisez-vous avec eux juste ICI