Une résidente de 72 ans, vivant dans une maison isolée au cœur de la forêt près de La Flèche, dans la Sarthe, a vu son quotidien bouleversé vendredi dernier. Son terrain, bordé de parcelles dédiées à la chasse, a été le théâtre d’une scène qu’elle qualifie d’insoutenable.
Alors qu’elle était chez elle, une meute d’une quinzaine de chiens a déboulé sur son terrain, poursuivant un sanglier. Acculé contre le mur de sa maison, l’animal, apeuré, a été abattu sous ses yeux par un chasseur à l’aide d’un épieu, ignorant les cris de la résidente. Sa voiture et ses murs, éclaboussés de sang, témoignent de l’horreur de la scène.
C’est un triste spectacle qu’elle n’aurait jamais dû subir chez elle. La Fléchoise décrit un sentiment d’impuissance face à une législation qui, selon elle, favorise les chasseurs. Pour empêcher de telles intrusions, elle devrait clôturer ses trois hectares de terrain, une solution coûteuse et absurde quand on choisit de vivre entouré de nature.
L’incident laisse des traces, au sens propre comme au figuré. Elle a décidé d’installer des caméras et d’écrire aux autorités compétentes pour dénoncer cet acte. Mais au-delà de son expérience personnelle, son témoignage met en lumière une cohabitation de plus en plus difficile entre chasseurs et habitants des zones rurales.
Chaque année, la chasse fait des milliers de victimes, parmi les animaux, mais aussi parmi les riverains. Bruit, intrusions, insécurité : pour beaucoup, ces abus sont devenus insupportables. On ne devrait pas avoir à défendre sa maison contre ces pratiques !
Vivre en pleine nature ne devrait jamais signifier vivre dans la crainte. Il est temps d’agir pour rétablir un équilibre et redonner aux habitants le droit à une vie sereine, loin des dérives d’une chasse qui dépasse bien trop souvent les bornes.