La propagation rapide de la fièvre catarrhale ovine (FCO), communément appelée "maladie de la langue bleue", devrait nous inciter à repenser sérieusement notre modèle d’élevages industriels. Alors que cette maladie virale se répand actuellement chez les ruminants, touchant particulièrement les moutons, vaches, et chèvres, ses répercussions s’étendent bien au-delà des élevages. 


La FCO, transmise par des moucherons piqueurs, a des conséquences dévastatrices pour les animaux. Depuis juin, plus de 3 000 brebis ont déjà péri en Ariège, et les taux de mortalité atteignent entre 15 % et 60 % dans certains élevages. Cette épidémie, aggravée par les conditions climatiques favorables aux moucherons, montre une fois de plus les limites du système d’élevage industriel, qui expose les animaux à des conditions inhumaines et dangereuses favorisant l’émergence et la propagation rapide de maladies.


Le virus FCO-8, qui décime les troupeaux, n'est qu'un symptôme d'un problème bien plus large : la persistance de l’élevage en tant que pratique destructrice pour la faune domestique et sauvage. 

En effet, ces élevages sont des foyers potentiels pour de futures crises sanitaires, comme l’ont montré d’autres épidémies virales par le passé. 


De plus, la transmission de la FCO à la faune sauvage montre à quel point cette activité humaine perturbe l’équilibre naturel. Les cerfs et chevreuils, indispensables à nos écosystèmes, sont sujets à attraper cette maladie qui causerait une réduction de leurs populations, aggravant encore la perte de biodiversité déjà préoccupante.


La souffrance animale est indéniable, mais elle n’est pas la seule conséquence. Les élevages industriels consomment d'énormes quantités de ressources naturelles, déforestent des terres pour produire de la nourriture destinée aux animaux, tout en générant une pollution importante des sols et des eaux. 


Pourtant, face à ces réalités, des alternatives existent pouvant permettre une vraie cohabitation entre humains et animaux.


La crise actuelle est donc une opportunité de réfléchir aux véritables conséquences de l’élevage.

En effet,  la fièvre catarrhale ovine est bien plus qu’une simple maladie animale : elle est le reflet d’un système en déclin, qui menace autant la santé animale que la faune sauvage et nos écosystèmes. Il est temps d’envisager sérieusement la fin de l’élevage et de choisir des pratiques plus durables, plus respectueuses de la vie sous toutes ses formes.