Abolition de la chasse aux canards au Domaine de Rovorée, en Haute-Savoie (74)

Nous vous remercions tout d’abord de mettre ce parc magnifique, vraiment unique, à la disposition du public, tant d’habitants de la région et classes d’écoles (Sciez, Thonon-les-Bains, Chens-sur-Léman, Veigy-Foncenex, Genève, entre autres) venant y prendre une marche avec des enfants de tous âges, leur famille et amis, ainsi que des photographes qui entretiennent une relation privilégiée, avec les oiseaux de toutes sortes. C’est un lieu de rencontres, d’échanges, de partages, entre amoureux de la nature et des animaux.

Aussi, aujourd’hui nous sommes consternés par la présence de chasseurs de canards sur ce lieu sensé être «sensible et protégé», alors même qu’un reportage effectué par la Télévision Suisse Romande en février 2012, faisait déjà état du fait que la population des canards a baissé d’un quart en l’espace de dix ans, dû aux activités humaines ! La chasse est exclue sur 80% du Lac Léman, Rovorée peut-il devenir un havre de paix pour les oiseaux résidents, migrateurs et les promeneurs ?

Nous ne pouvons pas aller nous promener dans les forêts de toutes les communes environnantes qui sont déjà prises d’assaut par les chasseurs, on se réfugie donc à Rovorée pensant enfin pouvoir s’y ressourcer en paix et voilà que des chasseurs nous glacent le sang et le cœur avec leurs coups de fusils, tirant à 20 mètres de notre passage ! Est-on sensés rester enfermés chez nous ou aller en Suisse où la chasse est interdite pour trouver enfin la tranquillité d’une nature, faune et flore, protégées ?

On se sent cernés, agressés, par ces sons tonitruants et cette violence de toutes parts. N’y a-t-il pas assez d’animaux qui souffrent l’agonie dans des conditions d’élevage terribles et dans les abattoirs, sur les étagères des supermarchés, dans le congélateur des chasseurs, sans s’en prendre encore à ceux qui ont la chance de pouvoir être encore libres dans leur environnement naturel, leur maison ? L’être humain est-il à ce point supérieur qu’il pense pouvoir retirer la vie à tout va à d’autres organismes vivants, précieux composants et compagnons de la nature et de l’être humain ?

Ces hommes n’ont-ils rien d’autre de plus constructif à faire que de toujours détruire la vie et l’environnement qui leur a été si généreusement prêté pour en faire bon usage et qui ne nous appartient pas, nous devrions en être les gardiens, les fervents défenseurs, non les prédateurs !

Depuis le début de la saison de chasse en France, on compte 35 morts, c’est terrifiant !

Nous sommes sidérés de tant de cruauté, que la société permette de tels crimes en toute impunité, que cet exemple soit donné aux nouvelles générations, que le Conseil Général permette cela.

Sidérés de savoir que la chasse, ce « passe-temps » d’un autre âge, existe encore malgré que la majorité des français s’y oppose, à cause de la pression qu’exercent les intéressés par des moyens financiers auprès de tous les partis politiques, soutenus par des autorités sensées pourtant défendre les intérêts du peuple et non ceux d’une minorité qui se croit tout permis en se donnant le droit d’intenter à la Vie et de gâcher la qualité de notre temps libre, que l’on aspire à passer dans la nature en toute tranquillité, pour pouvoir l’admirer, s’en émerveiller, lui rendre grâce, hommage.

Nous vous invitons d’ailleurs à visiter le site d’un photographe de talent, qui a l’habitude de prendre soin de la vie en tant qu’infirmier, qui vient souvent à Rovorée et dont les photos sont un miroir de la beauté de la nature et du Lac Léman, de la majesté de toutes les créatures qui nous font l’honneur de leur présence et compagnie, un véritable hymne à la vie, empli de poésie et de délicatesse.

Nous demandons à ce que la nature soit préservée et également de pouvoir profiter en toute sécurité des forêts et bords du lac pour s’y ressourcer, contempler la nature, jouer avec les animaux, tout au long de l’année.

Aussi nous vous prions de bien vouloir interdire la chasse à Rovorée – et bien-sûr nous serions si heureux si elle pouvait ne plus exister nulle part sur cette magnifique planète dont nous ne sommes que les hôtes, les animaux étaient là bien avant nous - afin que ce domaine soit une réserve naturelle, un lieu protégé pour tous : la nature, les êtres humains de tous âges et les animaux de toutes sortes, que ce magnifique parc devienne un exemple de respect de la beauté du vivant dans toutes ses précieuses expressions et un lieu où les enfants et adultes peuvent se régénérer et profiter de ce paysage majestueux en toute sérénité.

Ainsi que disait Gandhi, on reconnait l’évolution d’une société à la façon dont elle traite ses animaux !

Nous vous remercions de toute l’attention que vous porterez à notre requête et dans l’attente de vos prochaines nouvelles, nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs, à l’expression de nos meilleures salutations.

Personne n’est libre quand d’autres sont opprimés.