Par cette initiative, je viens simplement défendre la justice d'inscrire et de reconnaître deux noms, deux identités, deux individus... Lorsqu'il s'agit d'adopter un animal à deux, que ce soit dans le cadre d'un simple concubinage, d'un pacs ou d'un mariage.
À ce jour, par la loi en vigueur, quand deux personnes adoptent un animal ensemble, un seul nom figure sur le certificat de propriété de l'animal. Si ces deux personnes se séparent, l'un des deux est totalement destitué du moindre droit sur cet animal.
Je vais évoquer ma situation personnelle parce que je suis convaincue qu'elle est loin d'être isolée.
J'ai divorcé en février 2022 de mon ex épouse, avec qui nous avions adopté en 2019 un adorable chat persan, Guerlain.
Pendant trois ans, je me suis occupé, au même titre que mon ex épouse, de ce petit être que j'ai adoré, protégé et soigné, car il était lourdement malade. Il a eu un cas de teigne sévère, qui incombait de coûteux traitements pour lesquels j'ai largement participé, financièrement et physiquement, moralement, avec un amour indéfectible.
Lorsque nous nous sommes séparées sa "maman" et moi, au-delà de la douleur de quitter mon petit chat, il m'a tout simplement été, aux yeux de la loi, interdit d'exiger quelconque nouvelle le concernant.
À savoir que les documents de divorce mentionnaient le canapé que nous avions acheté, la télé, ou autre connerie mobilière... Mais aucunement "notre" chat, menu détail acquis unilatéralement pendant notre mariage.
Le 10 avril 2023, après plusieurs tentatives infructueuses pour obtenir des informations sur son état de santé, j'apprenais subitement que Guerlain avait été euthanasié le 5 septembre 2022, soit depuis 7 mois.
Je passerai sur ma douleur qui est indicible.
J'ignore tout des circonstances dans lesquelles mon chat est décédé, clairement si mon ex épouse a manqué de moyens financiers, de soutien parce que les traitements demandaient à être deux pour les gérer au quotidien, et je n'aurais rien souhaité de mieux que de pouvoir être consulté pour apporter mon aide à cet être qui n'avait rien à voir avec notre séparation.
Ou au moins, juste au moins... être avisée de son euthanasie pour pouvoir lui dire au revoir.
Ma révolte aujourd'hui n'est pas tant destinée à l'encontre de mon ex épouse que contre la loi, qui dit protéger les animaux, mais qui aujourd'hui est VIDE lorsqu'il s'agit d'animaux adoptés dans le cadre d'un mariage.
Je précise que nous avons divorcé à l'amiable, et qu'aucune faute, ni dans mon couple ni dans ma relation avec cet animal, n'était légalement retenue contre moi.
Combien de Guerlain sont et seront abandonnés par l'Etat, combien d'adoptants lésés parce que la séparation suppose de démunir totalement l'un des deux concubins / époux du moindre droit de regard sur un animal qui a été choisi, élevé, aimé ?
Nous sommes dans une ère où la défense de la nature doit s'inscrire au premier plan, et il existe un vide juridique énorme dans la situation que je viens de mentionner et qui est bien loin d'être unique.
Je veux espérer que la mort de notre petit chat que j'ai tant aimé puisse ouvrir la voie à une solution plus juste en cas de séparation ; c'est mon combat aujourd'hui.
J'ai conscience qu'il n'est pas toujours possible d'engager une garde partagée pour un animal de compagnie ; mais qu'elle soit au moins mentionnée en cas de séparation, et surtout, que les traitements médicaux et à plus forte raison la solution d'euthanasie, soient tenus à l'information claire des deux adoptants.
Je vous remercie d'apporter un soutien à cette pétition qui est juste du bon sens, qui ne coûte rien d'autre que l'amour et la bienveillance pour nos plus fidèles compagnons.
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