Un faon de 5 jours, recueilli il y a quatre ans sur le bord de la route près de sa mère morte, pourrait aujourd'hui être euthanasié.
Mya, la petite biche vivait tranquillement avec un couple des Laurentides depuis 4 ans, sur leur immense terre de Wentworth-Nord, dans un enclos de 4 acres juste pour elle.
À la suite d’une plainte, des agents de la Faune ont saisi l’animal dans la soirée de lundi et l’ont emmené. Puisque celle-ci ne peut plus être réhabilitée dans la nature, il se pourrait qu’elle soit euthanasiée.
«Au Québec, on n'a pas le droit de sauver la vie des animaux sauvages, par contre on a le droit de les tuer», s'insurge Brigitte Thomas, la femme qui a récupéré l’animal il y a quatre ans.
Selon elle, les agents de la Faune l’ont appelée lundi soir alors qu’ils étaient dans l’enclos réservé à Mya. «Ils nous ont laissé deux [options]. De leur permettre de l’emmener tout de suite ou ils allaient revenir avec un mandat 30 minutes plus tard», a-t-elle dit.
Mme Thomas affirme avoir réussi à négocier pour acheter un peu de temps avant que celle qui était devenue une membre de la famille soit emmenée. Mme Thomas a même dû attirer l’animal pour que les agents réussissent à l'endormir. Son conjoint, Yves Martel, n’a eu d’autre choix que d’aider les agents à hisser l’animal dans le camion.
Comme des criminels
En plus de s'être sentis traités comme des criminels, Brigitte Thomas et Yves Martel ont le cœur brisé. «Les agents nous ont dit qu’on brimait l’animal dans ses droits. Ça veut dire qu'il aurait fallu la laisser mourir sur le bord de la route pour respecter ses droits?», dit Mme Thomas.
«On n’avait pas planifié de garder en captivité un animal sauvage. C'est la vie qui nous l'a amenée. Ils sont venus la prendre alors qu'elle était bien, pour la mettre dans un refuge temporairement, mais après on ne sait pas ce qui lui arrivera. Il est possible qu'elle soit euthanasiée, car ils nous ont dit qu'elle était non réhabilitable pour la forêt», affirme-t-elle.
Le couple compte tout tenter pour récupérer l'animal, membre à part entière de leur famille. Le coussin de Mya l'attend à la maison. «On a besoin d'aide. Il faut trouver le moyen d'obtenir un permis pour la garder», dit Brigitte Thomas.
Messieurs de Ministère de la Faune, retournez Mya auprès de sa famille
Source : Journal de Montréal du 29 novembre 2016