Des habitants de Cœuvres-et-Valsery et des communes alentour se disent concernés par le projet de poulailler envisagé au Murger à Coeuvres-et-Valsery.
Le collectif 2035 rejoint leur préoccupation.
Ils souhaitent s’adresser au promoteur de ce projet pour qu’il ouvre un débat et reconsidère les points qui leur semblent problématiques dans ce projet.
- Le projet prévoit 40.000 bêtes. Bien que soit posé le principe d’un élevage de « poules en plein air » – bien sûr préférable à un élevage en batterie – la quantité envisagée est disproportionnée par rapport à cette qualité.
- Le terrain extérieur présente une surface « aux normes » mais, trop long et mal configuré, il ne permet pas aux poules de le parcourir dans sa totalité. Par conséquent, leur espace vital, réduit, ne correspond plus aux normes.
- La surface d’élevage du local prévu (2008 m2) ne permet pas l’hébergement de 9 poules au m2, seuil limite de la norme dite «plein air». Elle logera presque 20 poules au m2, ce qui dépasse de 25 % le niveau habituel des élevages en batterie que l’on veut éviter.
- Le nombre de bêtes cohabitant oblige au recours systématique aux antibiotiques, qui se retrouveront dans les fientes, donc dans les terres. Il en va de même de virus (salmonelles et autres).
- L’épandage de produits pharmaceutiques et de possibles virus dans des terres fréquemment lessivées par les fortes pluies et parfois à la limite de l’inondation induit un déversement de ces matières dans les vallées et dans les villages où l’on a vu maintes fois des rivières de boues dévaler des plateaux.
- Leur définition comme « matière sèche » n’est pas convaincante de ce fait. Aussi bien, en cas de sécheresse persistante, elles se volatiseront pour partie dans l’air ambiant, puisqu’elles seront enfouies à peu de profondeur.
- La surconcentration de volailles présente des risques accrus d’épidémies, comme il a été dit et répété lors de l’ancienne crise de la « grippe aviaire », et encore en 2017 dans le sud-ouest avec les élevages de canards.
- Ces crises sanitaires obligent fréquemment à sacrifier massivement les élevages dans de vastes régions, les plus gros élevages menaçant la viabilité de tous les autres par crainte d’épidémie et mesures d’éradication préfectorales. Ces calamités ont un coût considérable pour les éleveurs et pour les fonds publics.
- Un très grand nombre de distributeurs et de transformateurs se sont engagés à ne plus se fournir en œufs de batterie (c’est déjà effectif pour nombre d’entre eux, et à plus ou moins brève échéance pour les autres). A terme, il est clair que des « œufs plein air » qui ne le seraient pas réellement ne trouveront pas de débouchés.
- Des distributeurs d’œufs recherchent des sites où implanter des élevages « plein air » : la quantité optimale admise est de 8000 volailles.
- Le fait que des projets approchant sont annoncés dans d’autres communes peu éloignées amène la question de l’effet de nombre de ces exploitations, qui démultiplie les effets et les risques de chacune d’entre elles en menaçant de transformer le secteur en dépôt concentré de ces problèmes.
- Il est peu probable que l’automatisation du système génère spécialement des emplois.
En conclusion nous demandons que soit déclarée une enquête d’utilité publique proprement dite, pour que l’information circule mieux auprès de l’ensemble des communes concernées ; nous invitons le promoteur de ce projet à convenir d’une réunion d’information et d’échange pour en discuter.
Le Collectif 2035