“Les chasseurs ne veulent pas de chiens chez eux (…) donc ils trouvent un endroit isolé où ils les stockent”
En ce début de mois de juillet, la fondation 30 Millions d'Amis a été appelée pour récupérer 2 chiens de chasse qui avaient été dissimulés.
L'association s’est finalement retrouvée face à un véritable chenil à ciel ouvert avec plus d’une trentaine de chiens dispersés dans un bois.
Malades, blessés, non identifiés, ces chiens étaient complétement laissés à l’abandon et sans soins par leur propriétaire.
Les chasseurs ne voient leurs chiens uniquement comme des tueurs de proie.
Résultat, lorsqu’ils ne chassent pas, ces chiens ne sont bons à rien pour leurs propriétaires.
Une charge plus qu’un compagnon. Une âme sans vie, sans même de nom plus qu'un être vivant.
Ils sont donc isolés. Abandonnés. Oubliés. Laissés à leur propre sort et sans aucun soin ou la moindre trace d’affection.
Pour les chasseurs, ce ne sont que des objets lobotomisés pour la traque.
Pourtant, et selon la loi, « les chiens doivent être détenus dans le respect des prescriptions de l’Arrêté du 25 octobre 1982 relatif à l’élevage, à la garde et à la détention d’animaux. Ils doivent faire l’objet de soins attentifs. »
Les chasseurs ont-ils une dérogation à cette règle ?
Officiellement non. Officieusement, ça en a tout l'air.
Il est notamment interdit de :
- Priver ses chiens de nourriture ou de l’abreuvement nécessaires à la satisfaction des besoins
- Les laisser sans soins en cas de maladie ou de blessures
- Les placer et de les maintenir dans un habitat ou un environnement susceptible d’être une cause de souffrance, de blessures ou d’accidents. Les chiens doivent pouvoir se protéger des intempéries et disposer d’une aire d’exercice clôturé lui permettant d’évoluer librement et comportant une zone ombragée.
- D’utiliser des dispositifs d’attache ou de contention ainsi que des clôtures, des cages, ou plus généralement tout mode de détention inadapté.
Absolument aucune de ces règles n’a été respectée par ce chasseur. Et il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Il est temps que le gouvernement prenne des mesures plus strictes envers les chasseurs.
Il est temps de dire stop à cette souffrance. Ces chiens sont des victimes collatérales de la chasse et il est du bon sens et de la moralité de l’État que d’imposer des contrôles sévères et réguliers pour tous les chasseurs propriétaires de chiens.
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