L'élevage industriel pourrait-il contribuer à la prochaine pandémie ?
Il entraîne une déforestation massive, décime les habitats de nombreuses espèces sauvages, et la pollution de l'air et de l'eau qu’il engendre met en danger de mort les personnes vulnérables.
Les élevages intensifs sont des lieux de multiplication de bactéries, de virus et de maladies qui menacent la santé humaine. La taille des élevages, avec tant d’animaux enfermés et stressés, très proches génétiquement, leur rythme de croissance élevé et l’affaiblissement de leur système immunitaire augmentent le risque que des maladies se propagent chez les animaux, mutent et soient ensuite transmises aux humains.
En continuant à surconsommer des produits issus de l’élevage industriel, soi-disant à « bas coûts », on risque de le payer cher !
Un tournant fort de l’histoire
Pour protéger notre santé et la planète, nous devons repenser notre relation aux animaux et sortir de l’élevage industriel. Les animaux doivent être élevés dans des systèmes plus extensifs, comme par exemple l’élevage en plein air.
Pas de retour à la case « normale » !
Pour sauver la planète et nous sauver tous, nous devons mettre fin à l'élevage industriel. Agissons en interpellant les organisations internationales influentes sur ces sujets, afin de mettre un terme à l'élevage industriel et de protéger notre avenir.
A l’attention de : Banque mondiale, Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Société financière internationale, Organisation mondiale de la santé, Organisation mondiale de la santé animale, Organisation des Nations Unies pour l'environnement, l'alimentation et l'agriculture.
Un avenir sans agriculture industrielle
Nous appelons les institutions internationales à protéger la santé humaine et la santé de notre planète en substituant à l'agriculture industrielle par une agriculture régénérative qui réduise le risque de futures pandémies.
L'émergence du COVID-19 et la menace de futures pandémies ont rendu le changement encore plus urgent. Comme nous le savons maintenant trop bien, des maladies graves peuvent être transmises des animaux sauvages aux humains. En outre, les conditions de surpeuplement et de stress des élevages industriels peuvent être le terreau idéal pour les maladies infectieuses qui peuvent éclater et infecter les populations humaines.
Notre cruauté envers les animaux sauvages et d'élevage nuit à notre santé et continuera de le faire à moins que nous ne repensions radicalement nos relations à eux.
Le COVID-19 illustre le risque à sous-estimer les crises potentielles jusqu’à ce qu’elles nous touchent de plein fouet. D'autres menaces - le changement climatique, la résistance aux antibiotiques, la perte de biodiversité, la rareté de l'eau et la pollution - atteignent également un niveau critique. Dans chacun de ces cas, nous faisons bien trop peu pour faire face à ces catastrophes imminentes. Et dans chacun de ces cas, nos systèmes alimentaires jouent un rôle majeur dans le déclenchement de ces crises.
La solution est un système alimentaire avec moins d’animaux d’élevage dans le monde. Des animaux en plein-air, un système plus respectueux du bien-être animal et tenant compte de la santé animale et des sols, de l'agroécologie, de l'agroforesterie et de la biodiversité. Cette évolution doit être accompagnée d'une réduction globale de la consommation de produits d'origine animale, complétée par une alimentation nutritive axée sur les végétaux et les protéines végétales.
Dans les années à venir, nous devons éviter de nouvelles pandémies et lutter contre le changement climatique et d'autres crises ; nous devons changer notre agriculture et notre alimentation.
Nous demandons instamment l'adoption d'un plan d'action, pour la santé humaine, notre planète et le bien-être animal : englobant une transition systémique de l’élevage industriel vers une agriculture régénérative, couplée à une diminution du nombre d'animaux d'élevage dans le monde.
Il est également important que toutes les stratégies et initiatives déjà en place ou en cours (par exemple, la stratégie Farm to fork, le Green Deal et les Green New Deals) deviennent des priorités et soient plus ambitieuses.
Dans les priorités, il importe de placer en tête la fin de l'agriculture intensive et de protéger notre avenir en :