C'est Assez! se joint aux militants de Surfrider Foundation Maroc qui ont initié cette pétition. Vous aussi, soyez la voix de ceux qui n'en ont pas, nous avons besoin de vous pour dire :
NON A LA CREATION DU DELPHINARIUM D’AGADIR
Alors que le Maroc, sous la vision éclairée de sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, s’est doté d’une stratégie nationale de développement durable (SNDD) pour relever courageusement les défis du XXIème siècle auxquels la Planète fait face aujourd’hui, la ville d’Agadir a autorisé la création d’un Delphinarium à Anza (Projet de la Société AGADIR DOLFIN WORLD) allant à l’encontre même de la notion de développement durable.
Pourquoi la création d’un Delphinarium NE PEUT PAS être synonyme de développement durable pour notre pays ?
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Plus d’une dizaine de dauphins sont massacrés en mer pour 1 dauphin capturé pour les Delphinariums. ·
Les captures des dauphins mettent en péril les groupes de dauphins sauvages. ·
Les dauphins captifs sont coupés de toute vie sociale et sont privés de leur sens premier : l’ouïe. ·
Les dauphins sont sujets à de nombreuses maladies dues à la captivité. ·
Les dauphins captifs sont stressés et dépressifs. Certains décident même de se suicider. ·
L’espérance de vie des dauphins en captivité est 2 fois mois importante que celle des dauphins en milieu naturel. ·
L’alimentation des dauphins captifs est enrichie en antibiotiques et antidépresseurs. Elle sert de moyen de contrainte pour effectuer des acrobaties. ·
Les Delphinariums NE PEUVENT PAS contribuer à éduquer nos enfants sur les cétacés, et l’environnement car les dauphins captifs n’ont plus rien à voir avec les dauphins sauvages. ·
De nombreux pays ont interdit les Delphinariums sur leur territoire ou ont pris des mesures qui condamnent à terme les Delphinariums existants à la fermeture (France, Royaume‐Uni, Croatie, Chili, Suisse, Costa Rica, Inde…).
A l’heure où les associations et ONG de nombreux pays militent pour la fermeture des Delphinariums sur leur territoire, pourquoi le Maroc voudrait‐il en 2017 crée son premier Delphinarium alors qu’il s’est engagé dans la voie du développement durable ?
A ce titre, nous, signataires de la présente pétition, demandons à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime du Développement Rural et des Eaux et Forêts, ET à Monsieur le Ministre de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, d’intervenir afin de stopper ce projet et d’adopter une loi contre tout projet futur de Delphinarium au Maroc, utilisant des mammifères marins.
Votre voix compte : Donnons une voix à ceux qui n’en ont pas !!
Pour en savoir plus...
Les dauphins en captivité renvoient une image d’un animal joueur, docile, prêt à nous divertir, la forme de leur bouche leur donne un air souriant et joyeux, mais ces apparences cachent la bien triste réalité des sanglantes conditions de capture en mer, de leur misérable vie en captivité et de leur soumission totale à l’Homme faisant d’eux des êtres dénués de tous sens…
Afin d’approvisionner les Delphinariums, les dauphins sauvages sont capturés en mer à l’aide de filets dans un climat d’une extrême violence. Les plus beaux spécimens sont revendus aux dresseurs de Delphinariums et les autres sont massacrés dans un bain de sang effroyable… Pour 1 dauphin capturé environ 17 dauphins sont tués. Acheter un ticket pour un spectacle de dauphins signifie contribuer à ces massacres. Ces captures perturbent les groupes de dauphins sauvages rescapés car les dauphins sont des animaux hyper‐sociaux et la perte de l’un des leurs est un bouleversement.
Les dauphins en captivité sont enfermés dans des bassins peu profonds qu’ils parcourent en quelques coups de nageoires alors que les dauphins sauvages parcourent près de 100 km par jour et passent 80% de leur temps immergé dans les profondeurs de l’océan, pour se sociabiliser, s’amuser et chasser… Les dauphins en milieu naturel mènent une vie sociale très développée dans un environnement marin stimulant. En captivité les dauphins sont condamnés à vivre avec des dauphins provenant de groupes sociaux différents du leur, utilisant un langage différent du leur, et sont privés de leur sens premier : l’ouïe.
En liberté, les dauphins ont un régime alimentaire très varié, alors que les dauphins captifs sont nourris de poissons morts enrichis de vitamines, antidépresseurs et antibiotiques pour les maintenir en vie. La nourriture est utilisée comme moyen de pression en échange des acrobaties qui animent les spectacles de dauphins.
Les dauphins captifs développent un grand nombre de maladies liées à leurs conditions de détention, tels que des maladies de peau dues à l’eau chlorée, des ulcères, des troubles respiratoires ou encore des maladies liées aux taux élevés de bactéries issus des excréments. Les dauphins captifs vivent deux fois moins longtemps que les dauphins sauvages à cause du stress généré par la vie en captivité, des affrontements violents qui ont lieu entre dauphins provenant de groupes sociaux différents, affectant leur système immunitaire et leur psychisme. Certains dauphins captifs décident même de se suicider en arrêtant consciemment et volontairement de respirer… Comme le tristement célèbre dauphin de la série télévisée "Flipper le Dauphin" !
Voir des dauphins enfermés, asservis, malades et stressés effectuer des acrobaties ne peut en aucun cas contribuer à éduquer le public sur les dauphins, à l’environnement et au développement durable… Au contraire, les Delphinariums participent à une mauvaise éducation à l’environnement de nos enfants. Contraindre des dauphins à la captivité s’apparente à une forme d’esclavagisme, de maltraitance et à un traitement cruel non‐éthique.
Le Conseil d'État français a confirmé l'arrêté, pris par Madame Ségolène Royal, interdisant la reproduction des orques et dauphins en captivité, l’utilisation de nouveaux dauphins en bassin, l’importation ou la capture de dauphins en liberté et leur vente, condamnant à terme les delphinariums français à mettre la clé sous la porte… Le Royaume‐Uni, quant à lui, à instaurer des normes si contraignantes pour les Delphinariums que le dernier en activité a fermé ses portes en 1993. La Suisse a interdit l’importation de dauphins et baleines sur son territoire en Juin 2012. La Croatie a interdit l’utilisation des cétacés à des fins commerciales ou lucratives. De nombreux pays de l’Union Européenne ne possèdent pas de Delphinariums tels que : Chypre, Slovénie, Autriche, République Tchèque, Estonie, Hongrie, Irlande, Lettonie, Luxembourg, Pologne et Slovaquie. La WDC (Whale and Dolphin Conservation) a lancé un programme intitulé : "Make the European Union a dolphinarium‐free zone" afin qu’une législation européenne soit adoptée pour interdire les Delphinariums au sein des pays membres de l’Union Européenne. Hors de l’Europe, le Costa Rica a interdit la captivité des cétacés et autres mammifères marins en 2005. Le Chili, en 2008, a voté une loi protégeant les cétacés contre la capture, le transport et le stockage morts ou vivants. Puis l’Inde, en 2013, a interdit les parcs à dauphins. Au Mexique, une loi approuvée par les députés en 2017, interdit d’utiliser des mammifères marins dans des spectacles fixes ou itinérants.
Nous comptons sur le Maroc pour prendre les mesures à la hauteur de ses ambitions dans le domaine du développement durable.