Monsieur le Maire,
Monsieur le Président du Conseil Départemental,
Citoyens et citoyennes, résidents et résidentes de la ville d'Auch, propriétaires de chien(s) de toutes races et de toutes tailles, vous sollicitent afin d'instaurer officiellement et légalement un parc canin au sein du plus sublime écrin de verdure dont dispose notre ville : le Parc du Conseil Départemental du Gers, aussi appelé Parc de l'Hôtel du Département.
Deux parcs canins existent actuellement à Auch :
Au nord, celui du Parc du Couloumé (d'une superficie approximative de 2,4 ha) ;
Plus au sud, celui du Parc Saint-Martin (d'une superficie approximative de 0,4 ha).
Ces deux caniparcs se trouvent aux abords des berges du Gers et ne sont pas clos, c'est-à-dire non sécurisés. Bien que ces deux espaces de liberté leur soient gracieusement dédiés, le meilleur ami de l'Homme n'y est ni toujours en sécurité (en raison du foisonnement de passants à pied, à bicyclette, à trottinette, etc.), ni toujours le bienvenu (en raison de la proximité d'usagers qui se montrent pour certains agressifs, considérant que les chiens n'ont tout simplement pas à être dans ces lieux, qu'ils soient attachés ou non). Enfin, ces parcs ne sont pas accessibles au quotidien pour les propriétaires non véhiculés ou à mobilité réduite qui ne vivent pas dans ces quartiers d'Auch.
Se joignant aux habitants d’Auch-Est, qui le fréquentent depuis de nombreuses années, quantité de propriétaires de chien(s) se sont ainsi tournés vers le Parc du Conseil Départemental du Gers. Il s'agit d'un vaste et majestueux espace vert composé d'essences d'une beauté remarquable. Ombre, étendues d’eau et plaines y sont abondantes. Chacun peut y coexister paisiblement et a l'embarras du choix quant aux chemins à emprunter pour aller d'un point A à un point B sans jamais avoir à croiser qui que ce soit contre son gré. La cohésion sociale dans le respect de chacun y est possible.
Les rencontres canines ne sont pas essentielles qu'à nos chiens. Celles-ci permettent à des personnes de tous milieux sociaux et de tous âges d'échanger au quotidien. Ces rencontres contribuent à la cohésion sociale et luttent non seulement contre l'isolement, mais permettent aussi d’aider des personnes qui ne connaissent pas les chiens et qui vivent dans la peur à vaincre cette dernière, si elles le désirent viscéralement.
Au sein du Parc du Conseil Départemental, d'une superficie approximative de 8 ha, des panneaux stipulent que les chiens n'y sont acceptés qu'en laisse. À l'abord des prés et sentiers environnants (plus de 11 ha en ne comptant strictement que les sentiers), un panneau stipule cette même règle. 24h/24 et 7j/7, les chiens accompagnés de leurs propriétaires n'y ont en conséquence légalement pas le droit, ni de courir, ni de nager, ni de jouer entre eux, ni de jouer seuls, ni de jouer à la balle, ni de renifler à deux mètres de là où ils se trouvent de leur propre initiative. Si deux chiens ou plus tentent de faire cela attachés, ils s'entremêlent, saucissonnent les gens, font tomber ces derniers et finissent par s'étrangler entre eux. De surcroît, et surtout, la laisse favorise la réactivité entre congénères, du fait que les chiens veulent aller l’un vers l’autre mais ne le peuvent pas, et s’envoient ainsi des signaux de frustration et de stress qui sont souvent interprétés comme de la réactivité et de l'agressivité. Cela empêche la socialisation et expose l'animal à de sérieux troubles comportementaux. Il est concrètement impossible de socialiser et de sociabiliser son chien en le tenant en laisse à longueur de temps en extérieur. Des cours réguliers chez un éducateur canin et des promenades groupées organisées de temps en temps par ce dernier ne peuvent se substituer à une sociabilisation quotidienne et continue.
Notre cadre juridique a vocation à protéger et non à matraquer financièrement sans offrir de solution ancrée dans le réel. L’absence actuelle d’un espace dédié aux chiens au sein du Parc du Conseil Départemental va à l’encontre de l'intérêt général, qui est que tout soit mis en œuvre au quotidien afin d'assurer que les chiens des habitants ne développent pas de troubles comportementaux susceptibles de porter atteinte à la sécurité de quiconque. Il en va du bien-être de tous qu'un endroit, doté d’eau et d’ombre, soit désigné dans ce lieu afin de permettre aux chiens d'être socialisés, sociabilisés et dépensés mentalement ainsi que physiquement quotidiennement. Nous insistons à dessein sur le mot "quotidiennement". Un chien, quelle que soit sa taille, qu'il vive en appartement ou en maison, avec jardin ou non, a le besoin fondamental d'être sociabilisé, dépensé et promené chaque jour. Les rencontres quotidiennes de chiens de tous types contribuent à la lutte contre les pensées dichotomiques anxiogènes et croissantes qui tendraient à opposer la coexistence, pourtant pacifique, de petits et de plus gros chiens. Aucune race n’a de façon inhérente le monopole de l’agressivité. Seule la responsabilité des propriétaires fait la différence. Un chien, quel qu'il soit, fréquemment sociabilisé et dépensé, est un chien heureux et sain dans sa tête comme dans ses pattes. Toute mesure contraire au bien-être élémentaire des chiens représente une bombe à retardement en ce qui concerne non seulement la violence potentielle de l’animal, pour lui-même comme pour autrui, et cela de façon exponentielle, mais aussi, inexorablement, les abandons. Si un propriétaire sait que son chien va s'étrangler dès qu'il rencontrera un autre chien dans ces espaces verts, qu'il en sera terriblement frustré car il n'aura strictement pas le droit d'être détaché et de jouer, et que cela risque, in fine, de créer une friction avec un autre chien, il n'entrera plus dans le parc. Tout au plus, ce propriétaire et son chien ne se promèneront plus que sur du béton. Le chien dont les besoins psychologiques et physiques ne seront plus assouvis, dévoré par la frustration, deviendra destructeur et incontrôlable dans son foyer. Si le propriétaire ne peut plus garantir le bien-être quotidien de son chien, il sera poussé à déménager — encore faudra-t-il qu’il en ait les moyens — ou, à défaut, désemparé face à son impuissance, il se retrouvera contraint de céder son chien.
Messieurs, nous vous implorons de permettre, tout au moins, aux propriétaires de chien(s) résidant dans l'est de la ville d'Auch d'assumer leurs responsabilités et ainsi de pouvoir garder leur(s) chien(s) auprès d’eux en leur désignant un espace de liberté au sein du Parc du Conseil Départemental du Gers. La création de cet espace est essentielle afin de permettre légalement et quotidiennement aux propriétaires de chien(s) de répondre aux besoins fondamentaux de leur(s) fidèle(s) compagnon(s).
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