Gandhi a écrit : « le degré de civilisation d’une société se mesure à la façon dont elle traite les animaux… »
Que dire d’une société dans laquelle les pouvoirs publics laissent à la charge des structures associatives et à la générosité des citoyens le sort d’une partie du vivant ?
Au cours de la crise du coronavirus, les associations de défense animale sont intervenues par voie de média et de pétitions pour alerter les pouvoirs publics sur les conséquences dramatiques liées à la suspension des adoptions dans les refuges, pendant le confinement et à l’impossibilité pour les bénévoles d’aller prendre soin des animaux, et la nécessité de prendre des mesures dérogatoires pour permettre, à nouveau, le fonctionnement des refuges.
La réouverture des refuges, sous certaines conditions, a pu ainsi être décidée. `
Par ailleurs, une visio conférence regroupant les associations de défense animale et d’autres acteurs, type fourrière, a été organisée en avril 2020, à la suite de cet appel au secours par Mr Loïc DOMBREVAL, Député des Alpes Maritimes, pour rassembler et faire remonter les principales problématiques rencontrées par les partenaires sur le terrain.
Cette visio conférence a mis en exergue la situation très difficile des petites associations qui assurent 20000 à 30000 adoptions par an alors qu’elles sont dépourvues de refuge.
Pour sa part, alors qu’elle ne dispose sur le territoire de la commune de Vence que d’une toute petite structure, destinée exclusivement aux chats, de 30 m2 en surface abritée et 20 m2 à l’extérieur, pour accueillir les animaux domestiques errants ou abandonnés qui lui sont souvent confiés par les communes dans le cadre des obligations de police qui leur incombent (code rural et CGTCL) l’Association ASA06 créée en 2012 avait à sa charge au 14 juillet 2020 : 70 chats, 15 chiens, 2 poneys, 2 ânes, 3 moutons, 10 lapins qu’elle héberge dans des familles d’accueil ou chez des bénévoles, à défaut de refuge.
Cette commune des Alpes-Martimes a désormais sa fourrière pour les chats
Elle a, par ailleurs, déposé plainte pour maltraitance à 30 reprises depuis 2017, et procédé à plusieurs sauvetages d’animaux maltraités à la demande des forces de l’ordre.
L’association ne vit, à l’exception des sommes versées par certaines communes en contrepartie des prestations de service effectuées pour leur compte que de la générosité privée et en particulier des dons et soutiens apportés par les bénévoles, les adhérents, les particuliers qui se proposent comme famille d’accueil temporaire et les adoptants.
Depuis 3 ans, alors qu’elle a conçu un projet modélisé de refuge innovant, (https://auservicedesanimaux06.fr/projet-seconde-chance/) elle n’a jamais pu, malgré les nombreuses démarches accomplies, obtenir un terrain sur le territoire d’aucune des communes de son périmètre d’intervention pour réaliser un refuge, permettant aux animaux d’y vivre décemment en attendant leur adoption et d’y rencontrer dans de bonnes conditions, les futurs adoptants (mise en place d’espaces extérieurs clos de rencontre humain-animal) et d’assurer, à titre éducatif, la sensibilisation des enfants des écoles au respect des conduites à tenir pour ne pas se faire mordre ou griffer par un animal de compagnie et, donc éviter plusieurs abandons aussi.
Elle s’est même vue opposer plusieurs refus, mais un refus en particulier, fut désespérant, par la commune sur le territoire de laquelle un propriétaire privé était prêt à faire don d’un terrain de deux hectares entièrement clôturé.
Il est vrai que l’implantation d’une structure, telle qu’un refuge, qui est soumise à la réglementation des installations classées, doit être rendue possible au regard des règles des PLU, mais d’autres installations classées, au demeurant également nécessaires, mais qui génèrent des nuisances bien plus graves, notamment celles relatives au traitement des déchets (y compris des déchets industriels) existent sur le territoire des Alpes Maritimes et sont autorisés par différents PLU.
Les animaux ne sont pas des déchets, mais des êtres vivants et sensibles, qui ont le droit d’être traités dignement et recueillis dans de bonnes conditions.
La création, avec l’aide des pouvoirs publics, du refuge supplémentaire moderne et conforme aux réglementations applicables, projeté par ASA06 (Ces deux azuréennes cherchent un terrain pour accueillir des animaux en détresse) qui permettrait l’accueil organisé des animaux pris en charge par les petites structures existantes du département et tout un travail éducatif périscolaire pour une meilleure connaissance du comportement des animaux de compagnie mais aussi contre l’abandon, s’impose à l’heure où les refuges existants sont saturés et risquent de l’être encore plus avec les abandons estivaux, hélas, habituels et les effets sur l’emploi de la crise économique actuelle.
Cette association de protection animale cherche désespérément un terrain
Au service des animaux : espace presse
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