La liberté de conscience et de conviction est un droit fondamental, proclamé par l'Article 8 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
L'Article 18 du même texte stipule que « Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi. »
De son côté, l'Article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme érige également la « liberté de conscience et de conviction» comme un droit inaliénable de l’Être humain.»
Le gouvernement français se doit de respecter ces dispositions. Or, la loi de finances 2018 institue une contribution annuelle des agences de l’eau au profit de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, à hauteur d’un montant compris entre 30 et 37 millions d'euros. Tous les Français, via leur facture d'eau, seront donc désormais contraints de financer la chasse.
Nous, défenseurs de la cause animale, refusons de « sponsoriser » une pratique qui nous fait horreur, contre laquelle nous luttons, dont nous réclamons l'abolition.
Nous y obliger constitue une violation caractérisée de notre liberté de conscience et de conviction. Les animaux sont des êtres vivants, scientifiquement reconnus comme sensibles.
Les aimer, les respecter, vouloir les protéger et les défendre. S'opposer aux diverses maltraitances et sévices qui leur sont infligés. Être horrifiés et s'insurger contre les pratiques visant à les torturer, les exploiter, les séquestrer, les tuer.
Estimer que, dans un pays prétendument civilisé, le massacre d'êtres vivants sensibles ne devrait en aucun cas être assimilé à un divertissement, un sport ou un loisir. Que le spectacle de la terreur, de la souffrance, de l'agonie et de la mort d'un être vivant ne peut assurément réjouir que des individus profondément pervers, sadiques, sanguinaires et arriérés.
Trouver profondément choquant que de si monstrueuses déviances soient encouragées et « alimentées » par l’État. Considérer la corrida, la chasse, les numéros de cirque... comme des pratiques barbares abominables. Les fustiger sans relâche et agir en faveur de leur abolition. Tout cela participe de notre liberté de conscience et de conviction.
Nous avons fondamentalement le droit de raisonner ainsi, de l'exprimer, et de vivre en conformité avec nos convictions profondes. Comme les chasseurs, les aficionados et les circassiens ont le droit de penser, de formuler et de faire le contraire. Exiger des opposants à la chasse qu'ils financent celle-ci n'est pas acceptable.
La « clause de conscience » est un droit dévolu à certaines professions, dans le but de ne pas acculer des personnes à effectuer des actes contraires à leurs convictions profondes et à renier leur morale et leur déontologie personnelles. Ainsi, un journaliste de gauche peut refuser d'écrire un article véhiculant des valeurs de droite. Un avocat féministe peut refuser de défendre un violeur. Un médecin catholique peut refuser de pratiquer une IVG.
Il est grand temps d'étendre ce concept aux contribuables et aux consommateurs, dès lors qu'il existe des enjeux éthiques forts.
Nous, défenseurs de la cause animale, refusons de financer la chasse et toute autre pratique impliquant la torture et l'assassinat d'animaux.
En conséquence, nous demandons le retrait de cette redevance.
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