Demande d’un référendum national : pour ou contre la corrida ?

M. le Président,

Nous, citoyens (nes) français (ses), vous demandons solennellement UN REFERENDUM NATIONAL sur le maintien ou non de la corrida en France.

Nous, citoyens (nes) français (ses), en 2014, ne sommes plus dupes et suffisamment informés sur le fait que ce « divertissement » n’appartient en aucun cas à notre culture depuis des temps immémoriaux, mais a été importé d’Espagne à la fin du XIXè siècle pour le plaisir macabre de cercles parisiens. L’argument que c’est une tradition du sud de la France s’en trouve gravement affaibli, me semble-t-il…

Nous, citoyens (nes) français (ses), en 2014, avons connaissance de l’article 521-1 (extrait): « Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. »…. « Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée.»

Nous, citoyens (nes) français (ses), comprenons par ceci qu’il suffit qu’une pratique, quelle qu’elle soit, aussi cruelle et abominable soit-elle, du moment qu’elle est le fait d’une tradition locale, peut faire l’objet d’exception au regard de la loi, et ne peut donc pas être sanctionnée.

Partant de ce postulat, les traditions locales commençant bien un jour, je vous pose cette question, M. le Président : qu’adviendrait-il, si demain une ville, un département ou une région décidait d’une nouvelle tradition qui consisterait à s’adonner à des actes aussi barbares et sanglants que ceux de la corrida pourvu qu’il fédère autour de valeurs communes ? Ne serait-il pas justice et équité que de les soumettre également à dérogation, pourquoi pas en vue « d’enrichir » notre patrimoine national?

Parce que, toute dérogation à la cruauté, pour quel motif que ce soit, est un recul pour la dignité humaine, et qu’une société (dont vous êtes l’image) se disant évoluée ne peut s’enorgueillir de telle pratique aux yeux du reste du Monde.

Parce que, notre conscience collective nous dit que ce n’est pas « normal » de cautionner la souffrance d’êtres vivants,
Parce que, les intérêts de quelques uns ne peuvent s’imposer à d’autres qui justement n’en ont pas.

Nous, citoyens (nes) français (ses), vous demandons expressément ce REFERENDUM NATIONAL « Pour ou contre la corrida », et continuerons à vous le réclamer jusqu’à obtenir gain de cause.

Vous ne pouvez plus continuer d’ignorer les voix de plus en plus nombreuses qui se lèvent contre cette abomination, sans vous renier et mettre au ban vos propres valeurs républicaines et socialistes.

Veuillez agréer, M. le Président, l’expression de nos sincères et respectueuses salutations.