Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
sebln@voila.fr
Destinataire(s) :
monsieur le président de l'union européenne
Une mission d'étude a été dépêchée aux Pays-Bas pour faire le point sur les mesures assez radicales que les nééerlandais ont été contraints de mettre en oeuvre pour réduire les populations d'oies, et partant, les dégâts qu'elles causent aux cultures. Les chiffres sont édifiants et effrayants - 109,000 oiseaux (dont 43,000 oies cendrées, 40,000 oies rieuses et 22,000 canards siffleurs) seraient tués chaque année dans ce pays... qui, paradoxalement, en a interdit la chasse.
Une mission parlementaire a été envoyée fin mai en Hollande par Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, pour faire la lumière sur les destructions d’oies sauvages. Cette mission était conduite par
Jérôme Bignon, député de la Somme et président du groupe chasse de l’Assemblée nationale avec :
- trois représentants des associations cynégétiques
- trois représentants des associations de protection de la nature
- deux scientifiques
- un représentant du cabinet du ministre
- deux journalistes de France 3 Picardie.
Selon les sources officielles néerlandaises (ministère de l’Agriculture), 109.000 oiseaux ont été « détruits » durant la campagne 2007/08, dont 43.000 oies cendrées, 40.000 oies rieuses et 22.000 siffleurs. Pour mémoire, le prélèvement réalisé par les chasseurs français est d’environ 20.000 oies, selon l’ONCFS. Ces destructions en Hollande, réalisées en automne et en hiver, ont pour but de réduire les dégâts agricoles causés par les oiseaux migrateurs. Mais ces destructions, non comptabilisées dans ces 109.000 oiseaux cités plus haut, ne s’arrêtent pas là : du 1er avril au 30 septembre, elles se poursuivent sous d’autres formes.
- Tirs (prime de 5 € par oie abattue)
- Stérilisation des œufs (en les piquant, en les secouant, ou en les recouvrant d’huile de maïs). Cette technique scandaleuse réduit à 30 % seulement les couples qui amènent leur couvée à terme ; 70 % des autres n’auront pas d’oisons (source : province de Zélande).
- Capture des oies en mue qui sont « euthanasiées » au bâton ou gazées
- Maintien des oisons non-volants hors des zones agricoles (engrillagement) ce qui a pour effet de les faire mourir de faim, pratique révoltante.
Malgré ces programmes de destruction massive, les populations se développent : les comptages font état de « pics » atteignant 600.000 à 800.000 oies cendrées, 1.300.000 oies rieuses et 800.000 canards siffleurs. Les dégâts donnent lieu à des indemnisations considérables : 16 millions d’euros sont versés par le gouvernement aux agriculteurs, auxquels s’ajoutent 90 millions d’euros pour financer des exploitations agricoles spécialement transformées en « zones d’accueil ». Ces zones d’accueil sont subventionnées à hauteur de 800 € / ha, la moitié étant versée par le gouvernement néerlandais et l’autre moitié… par l’Europe.
La solution la plus logique et la plus écologique aux problèmes aurait été de permettre aux chasseurs de prélever les oies en surnombre. Pourtant, le gouvernement a choisi ces alternatives pour le moins honteuses, en contradiction totale avec l’application de la Directive 79/409 et sans aucune polémique de la part des associations locales de protection de la nature.
Ces dizaines de milliers d’oiseaux abattus, sans parler des destructions d’été, illustrent l’aberration et la faillite d’un système visant à protéger au maximum des espèces en interdisant leur chasse, puis en commanditant des abattages de masse. Ces destructions sont la négation même de la