Alors qu'un troisième épisode d'épizootie aviaire frappe le territoire français, les grands opérateurs économiques proposent de conforter la voie de l'industrialisation. Ils réclament un nouveau « plan bâtiments » (à grand renfort de subventions publiques) et la suppression de la dérogation « plein air » obtenue grâce à la mobilisation citoyenne en 2017*.Nous savons que le plein air apporte du bien-être aux animaux, répond aux attentes de qualité des produits et des paysages. Il contribue également à l'équilibre social, économique et environnemental de systèmes d'élevage autonomes qui privilégient la main d’œuvre. L'élevage de volailles claustrées en bâtiment va à l'encontre de ces objectifs.
Encore une fois, les grands opérateurs économiques montrent du doigt le plein air, pour cacher les choix qu'ils ont fait et leurs conséquences. Ils refusent de remettre en question le système qu'ils imposent, fondé sur la segmentation de la production, synonyme de déplacements massifs d'animaux (parfois sur des centaines de kilomètres). Ils sont responsables de la densité élevée d'animaux en période à risque, créant les conditions optimales pour la propagation du virus.Notre santé est liée à celle de notre environnement, de nos animaux et de nos plantes : c’est ce que met en avant le concept d’ « une seule santé ». La production traditionnelle de volailles contribue à la biodiversité.
Nous demandons au Ministère de l'agriculture et de l'alimentation de prendre des mesures fortes pour protéger l'élevage plein air, garantissant dans nos territoires le maintien de ces modes de production, générateurs de valeur ajoutée et d'emplois. Les éleveurs et éleveuses de plein air comptent à nouveau sur vous dans leur lutte pour maintenir et développer la production traditionnelle de volailles.
→ Pour la défense des producteurs de volaille plein air et le bien-être de leurs animaux ;
→ Pour permettre aux consommateurs d'avoir accès à une alimentation de qualité;
→ Pour pérenniser des systèmes agricoles durables (socialement, économiquement, sanitairement et environnementalement) ;
Nous avons besoin de votre soutien !La Confédération paysanneLe MODEF Nos revendications portent en particulier sur :
- Le maintien de la dérogation « plein air »*, dérogation obtenue grâce à votre soutien en 2017 (merci encore !) ;
- La dés-intensification de la production de volailles en période à risque** ;
- L'obligation effective de l'élevage en plein air toute l'année pour utiliser l'appellation « plein air » ou « fermier », dans le respect des cahiers des charges des signes officiels de qualité ;
- Le respect des engagements de réduction des transports des animaux vivants pris par les grands opérateurs économiques au sortir de la crise de 2017.
En 2017, vous aviez été plus de 30.000 à nous soutenir :
https://www.mesopinions.com/petition/animaux/defendons-elevage-volailles-plein-air-eleveurs/28945___
* dérogation permettant aux « petits producteurs » de maintenir leurs canards en extérieur (donc de ne pas avoir à les confiner) en période à risque. Une disposition similaire existe pour les volailles de chair et les poules pondeuses.** réduire le nombre d’animaux en élevage notamment dans les exploitations de taille importante