Cher(e)s ami(e)s,
Continuons à défendre ce combat légitime !
L'expérimentation animale n'est pas un "mal nécessaire", surtout aujourd'hui avec les cellules souches, l'intelligence artificielle, les organoïdes, les organes sur puces.
Merci aux équipes d'Envoyé Spécial pour avoir traité de l'expérimentation animale à travers le piégeage et l'élevage des macaques à longue queue sur l'Ile Maurice.
Toutefois, nous pouvons regretter que la parole n'a pas été donnée aux scientifiques qui remettent en cause l'expérimentation animale et qui défendent les méthodes alternatives (ils sont nombreux en France comme dans le monde pourtant....mais il est possible que si le reportage leur avait donné la parole, celui-ci n'aurait jamais pu être diffusé compte tenu de la pression des lobbys).
Dans cette nouvelle pétition que je vous demande de relayer massivement auprès de votre Député ou de votre Sénateur, mon objectif est que les étudiants, les scientifiques puissent systématiquement interroger le bien fondé de leurs pratiques d'expérimentation animale, remonter leurs interrogations auprès de leurs universités ou de leurs organisations et ce, sans risques pour leur carrière, pour que les universités, les organismes de recherche publics et privés, les industries pharmaceutiques investissent massivement par exemple sur les “organes sur puces”.
Mon objectif est aussi que les étudiants et les scientifiques qui liront cette pétition puissent rédiger des commentaires pour enrichir notre débat visant à développer les méthodes substitutives à l'expérimentation animale.
Je souhaite aussi que les membres de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) ne restent plus sourds aux enjeux de notre débat.
Je rappelle içi une source de la FDA (la haute autorité de sécurité sanitaire aux USA) qui avait en 2004 mis en avant le manque de transposition des résultats de tests sur les animaux vers l'homme (l'absence de fiabilité des tests sur les animaux, en raison du manque d'efficacité et de la sous-estimation de la toxicité des substances – du fait aussi de ce que l’on appelle dans le vocable scientifique l’irreproductibilité des tests que l’on constate avec les tests sur le modèle animal).
Le manque de fiabilité des tests sur les animaux par rapport aux essais cliniques chez l'homme étant de 92% selon la FDA (taux d’échec des médicaments lors du passage de l’expérimentation animale aux essais cliniques sur l’homme).
Anita O' Connor du bureau scientifique de la FDA (Food and Drug Administration – Autorité du Médicament aux USA) déclarait en 1998 « la plupart des tests sur les animaux que nous acceptons n’ont jamais été validés ; ils ont évolué au cours des 20 dernières années et la FDA est satisfaite de ces tests » (A O’Connor, FDA Office of Science Pers. Comm. 1998).
La plupart des chercheurs qui utilisent des animaux croient sincèrement que les résultats obtenus sont valables pour la médecine humaine. C’est tout de même curieux d’avoir cette “foi” pour des scientifiques…
L’industrie pharmaceutique dispose aujourd’hui de nombreuses méthodes substitutives scientifiques performantes, encore trop peu utilisées et pouvant remplacer les milliers de tests sur animaux, cruels et non fiables pour la médecine humaine.
Par ailleurs, déjà en 2008, 197.000 décès prématurés par an étaient enregistrés en Europe ; décès survenus suite aux effets secondaires de médicaments ayant pourtant été testés sur les animaux (mémo de la Commission Européenne, 2010).
Je souhaite aujourd'hui axer ma pétition sur les tests.
S'agissant des tests qui sont effectués par les laboratoires pharmaceutiques pour détecter certains paramètres (anticorps, antigènes), évaluer les effets secondaires des médicaments et permettre ensuite leur mise sur le marché, il convient de mettre en évidence plusieurs aspects pour se poser la question de la validité du modèle animal.
Un test fiable doit aboutir (pour faire simple) à une étape de « sensibilité » (pour confirmer le diagnostic d'un test positif et éviter les “faux tests négatifs”) et passer ensuite l'étape de la « spécificité » (pour éviter "les faux tests positifs").
Après les tests sur les animaux, des tests humains sont effectués mais il est utile de préciser que ces tests sont effectués sur des humains sains avant le test, bien souvent choisis dans les tranches de la population qui subissent potentiellement le moins d'effets secondaires après la prise de substances, objet des tests, ce qui peut apparaitre comme une aberration.
Il semble acquis aujourd'hui que certains organes sur puces (comme le foie sur puce) sont une technologie performante qui détectent bien les effets secondaires des médicaments, par exemple sur le foie.
Les résultats dans les étapes de « sensibilité » et de « spécificité » de cette technologie sont très élevés (alors que les tests sur les animaux obtiennent des taux de sensibilité et de spécificité très faibles).
Pourtant les laboratoires pharmaceutiques et les organismes publics et privés de recherche investissent très peu sur cette technologie.
Mesdames, Messieurs les membres de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), je vous demande au travers de cette pétition de mettre ces questions en avant dans vos choix de thématiques à approfondir dans les prochains mois.
Merci de votre intérêt pour ces questions cruciales en termes d'éthique vis à vis du traitement des animaux et pour mieux connaitre et réduire les effets secondaires des médicaments chez les animaux comme chez les humains.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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