Chers Parrains et marraines des vaches de la ferme de Wambrechies,
Chers signataires,
NON, LE CAUCHEMAR N’EST PAS TERMINÉ !!
PLUS QUE JAMAIS AUJOURD’HUI, J’AI BESOIN DE VOTRE SOUTIEN (Allez signer la nouvelle pétition dédiée à ce scandale : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/moutons-maltraites-ferme-horreur-rien-2/171314)
Pour les prochaines mises à jour, chers signataires, soyez vigilants svp : les mises à jour de Mes Opinions sont désormais regroupées à plusieurs sous l’intitulé de mail « Les Actualités de vos combats ». Il faudra donc avoir la curiosité d’ouvrir les mails en question pour pouvoir en prendre connaissance.
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Nos rescapés, 2 vaches et leurs bébés, sont aujourd’hui très heureux au refuge La Ferme des Oliviers chez Blandine et Olivier.
Comme vous, je m’en réjouis.
Cependant, ma joie a été de courte durée…
J’ai publié une vidéo pour les personnes qui préfèrent visionner plutôt que lire le récit détaillé de ce nouveau scandale ci-dessous.
https://www.facebook.com/marion.pecher.31/posts/1061732778016125
Le jour même où ces animaux ont été emmenés, on m’a alertée, photos à l’appui, de la présence de 2 moutons non bouclés dans des conditions de maltraitance et dans des états lamentables, apparemment depuis des années, dans ce même lieu sordide.
Ces signalements ont été vérifiés et transmis le 8 décembre 2021 au Parquet de Lille dont j’attendais beaucoup, puisqu’il avait saisi les 4 bovins en quelques heures seulement quand la DDPP Nord était venue avec une négociante pour tenter de faire signer l’abattoir aux fermiers.
En transmettant mon signalement, vu mes doutes sur l’éthique de la DDPP-Nord (c’est un euphémisme), j’ai demandé au Parquet de privilégier une intervention de police, celle-ci étant tout-à-fait habilitée à agir.
Effectivement, l’association OABA est prête à accueillir ces animaux dans ses Fermes du bonheur ; mais dès les 1ers contacts pris, la DDPP de Lille s'est dite disposée à abattre ces 2 moutons en brandissant l’argument de « la médiatisation » dont l’affaire des vaches avait fait l’objet.
Par ailleurs, tous les moutons sauvés récemment dans d’autres départements (le 31, le 95, le 67, le 51…) l’ont été grâce à une intervention policière, la police étant la mieux placée pour constater un délit de maltraitance en flagrance sur des animaux (521-1 du code pénal).
Car les moutons, avant d’être des animaux dits « de rente », sont des animaux. Eh oui.
En tout état de cause, ENTRE LE 8 DECEMBRE, date de mon signalement, ET MI-JANVIER, RIEN !
Alors que les faits relèvent de l’article 521-1 du CP dont les peines sont passibles, depuis le 2 décembre 2021, de 45.000€ d’amende et de 3 années de prison ! Cette augmentation des peines encourues à 3 ans ouvrant des portes à la justice en termes d’actions, notamment celles d’une PERQUISITION SUR LE LIEU DU DÉLIT.
2. Quand la DDPP s’en mêle
Le 7 janvier, j’apprends par une personne de Wambrechies que la DDPP va passer chez les P. …
Je m’en inquiète auprès du Parquet : en effet, les services de l’état ont, cette fois encore, comme fin décembre 2020, prévenu de leur visite les éleveurs maltraitants récidivistes ! Dès lors, risque-t-on réellement de trouver les moutons lors de cette visite ??
Effectivement, il m’est répondu le 14 janvier que la veille, soit le 13 Janvier, la DDPP est bel et bien passée et qu’elle n’a rien trouvé « ni moutons, ni traces récentes de ces animaux ». On m'assure qu'en cas d'éléments nouveaux "toutes les mesures nécessaires seront prises".
Pourtant, quelques jours plus tard, un nouveau signalement me parvient, immédiatement vérifié : le premier lieu de séquestration des moutons a bel et bien été nettoyé et il est désormais rempli de cagettes et de palettes.
MAIS LES ANIMAUX SONT TOUJOURS A LA FERME, DANS UN AUTRE HANGAR, LEQUEL DONNE SUR LA VOIE PUBLIQUE !!
Désormais, les moutons sont séquestrés dissimulés dans un « trou » sous un monceau de meubles, divans et canapés posés sur deux murets d’un stalle à cochons, soit serrés dans 2 à 3 m², nourris au vieux pain, comme l’étaient les bovins, évidemment sans soin et sans eau visible. Nous avions déjà constaté que l’un a une patte arrière gonflée.
Ce nouveau signalement, complété par un Cerfa de témoin, est transmis au Parquet auquel nous demandons une INTERVENTION DE TOUTE URGENCE.
3. Des constatations empêchées
Parallèlement, nous nous adressons à une OPJ sensible à la cause animale qui veut bien agir à la condition d’obtenir du magistrat une autorisation préalable d’entrée chez les contrevenant. Cela lui est évidemment refusé…
Elle repère avec moi les lieux, et s’y rend à nouveau deux jours plus tard sans moi. Mais elle dit ne rien avoir vu ni entendu, ni senti, et c’est dans ce sens qu’elle a rédigé ce qui est apparemment considéré comme des constatations, alors qu’elle est restée sur la voie publique, n’est pas entrée dans la ferme et que, donc, ces constatations n’ont pas pu avoir lieu !
LE SOIR MÊME, UNE VIDEO MONTRE LES ANIMAUX TOUJOURS SUR PLACE, DANS LES MÊMES CONDITIONS DE MALTRAITANCE !! CELLE-CI EST IMMÉDIATEMENT TRANSMISE À LA POLICIÈRE ET AU PARQUET.
Le lendemain, la policière relancée reconnaît n’être pas montée assez haut pour pouvoir se rendre compte de la présence ou non d’animaux. Je lui demande de bien vouloir rectifier ses constatations vis-à-vis du magistrat, ce qu’elle m’assure avoir fait, par message.
LE JOUR MÊME, L214 ENVOIE UNE PLAINTE AU PARQUET DE LILLE QUI DEPUIS, MALGRÉ LES NOMBREUSES RELANCES DE L’AVOCATE, FAIT SILENCE…
Jeudi 3 février au matin, je me rends sur place et entendant des bruits d’animaux en détresse, j’appelle le 17. Les policiers arrivent sur les lieux et appellent leur OPJ pour pouvoir rentrer, CE QUI LEUR EST REFUSÉ PAR LEUR HIÉRARCHIE, au titre « qu’une enquête est déjà ouverte » suite aux « constatations » de la semaine précédente !!!
Or, une « enquête » n’est-elle pas censée commencer par de vraies constatations s’agissant d’un délit en flagrance, les preuves transmises (photos, vidéos) ouvrant lieu à 8 jours renouvelables de flagrance ???
IL SEMBLE, DÈS LORS, QUE LES INFORMATIONS ERRONÉES REMONTÉES AU PARQUET BLOQUENT LE DOSSIER. NOUS RELANÇONS IMMÉDIATEMENT LE PARQUET SUR CE PROBLÈME MAJEUR, ET DE L’OPPORTUNITÉ D’AGIR VITE !!
Un article paraît le lendemain, vendredi 4 février, dans la Voix du Nord sur l’intervention empêchée de la veille :
Malgré les demandes de réelles constatations et en urgence au Parquet, aucune intervention n’a lieu. Et comme on peut s’y attendre, les animaux seront, cette fois encore, bougés de place.
4. L’agression
Suite à l’article de presse cette semaine, des passants m’alertent car ils ont entendu des bruits d’animaux en détresse et pensent que les moutons sont toujours là.
Mercredi soir, vers 22h, je décide de me rendre sur la voie publique devant la ferme. Mon mari Fabrice m’accompagne.
Nous entendons des bruits suspects et traversons une pâture en espérant pouvoir venir en aide aux animaux en souffrance ; mais nous sommes surpris par les fermiers qui nous aveuglent avec leurs torches.
Ils sont armés chacun d’une fourche et quand ils s’exclament : « Ah ! la Marion Pécher ! » nous devinons que nous allons passer un sale quart d’heure.
Fabrice s’approche calmement pour tenter de déchiffrer leurs intentions (nous avons la lumière en pleine poire) et en disant que nous allons partir. Il écarte doucement de la main la fourche de l’aîné pour que nous puissions passer. Nous sommes en effet bloqués dans un espace boueux et apparemment sans autre accès.
Dès qu’il touche la fourche, l’homme se rue sur lui et le frappe à plusieurs reprises à la tête. Je vois soudain mon mari à terre, la tête contre la barrière avec le front qui saigne qui me dit « Va t’en ».
Je hurle et attrape le bras de Marc P., l’agresseur, qui pour se débarrasser de moi me bouscule et donne des coups ; il me déséquilibre et quand je tombe à genoux, il me donne deux grands coups de fourche derrière la tête.
Après quelque secondes, je me relève et en voyant qu’il s’acharne contre mon mari à moitié assommé, je m’interpose physiquement entre les deux pour protéger le visage de Fabrice. Nous sommes traînés dans la boue, collés l’un à l’autre.
Je tente d’appeler le 17 mais je m’embrouille avec mon code de verrouillage et l’enragé m’arrache mon téléphone des mains.
Pendant ce temps-là, son frère qui ne bouge pas crie : « On se calme ! ça va mal finir ! On se calme ! On se tait ! ça suffit ! ». Je me dis que je suis tombée chez les fous.
Je supplie l’enragé d’arrêter et je supplie son frère d’intervenir. Marc P. qui a déjà arraché son bonnet à Fabrice, attrape ses lunettes et les jette dans la boue (on ne les retrouvera pas). Il tente de lui enlever son pantalon (!!!)
En voyant qu’il ne peut pas me détacher de mon mari, le déchaîné finit par nous écraser tous les deux au sol et après avoir tendu sa fourche à son frère, il lui dit d’aller chercher « une grosse corde » pour nous emmener chez eux !!! Je me dis qu’ils vont nous tuer et me pisse à moitié dessus.
Enfin, Bruno P. appelle le 17. On entend la musique d’attente. Quand l’agent répond, Fabrice crie : « Venez vite messieurs ! Nous sommes en grand danger ! ».
Le forcené m’écrase contre mon mari en tenant serrée mon écharpe autour de mon cou et en appuyant dans mon dos de tout son poids. Je n’arrive pas à respirer et je me sens partir. Mon mari lui dit « lâche là, connard, elle n’arrive pas à respirer ! » Mais rien n’y fait.
Au bout d’un moment, tout le monde se calme, j’étouffe. Bruno P. dit : « Marion tu nous entraînes tous dans ta folie ! Il va y avoir aussi des drames humains ! »
À un moment donné, les deux se mettent d’accord et c’est le frère ultra-violent qui part, Dieu merci, accueillir la police pendant qu’on reste à terre sous la surveillance de l’autre.
La police arrive et nous trouve par terre. Elle constate, me fouille, prend les identités. L’agresseur me présente comme « l’emmerdeuse publique n°1 ».
Il crie aux policiers : les services vétérinaires ont dit qu’on traite bien nos animaux ! Mme Bouton et Mme Péchery ! » Je le reprends : « Mme Pecquery ! Pas Pechery !! J’ajoute à l’intention des policiers que tout le monde sait qu’ils ont la DDPP dans leur poche. Puis tout le monde retourne sur la voie publique.
Je demande à récupérer mon téléphone que les frères m’ont volé, en vain : je suis en violation de propriété privée et on ne va pas « éclairer tous les détritus de la ferme avec un hélicoptère pour retrouver mon téléphone ». On ne veut pas non plus le faire sonner pour le retrouver.
Mais quand la police voit que Fabrice et moi sommes ouverts à la tête, elle appelle aussitôt les pompiers pour qu’on puisse être hospitalisés et recousus. Le policier ajoute que nous aussi, on pourra déposer plainte.
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Le policier qui a pris notre plainte s’est dit très surpris que je n’aie pas pu récupérer mon téléphone (d’où également une plainte pour vol) : « Alors parce que vous vous êtes rendus sur une propriété illégalement, on a le droit de vie et de mort sur vous ?? Et on a le droit de vous voler vos affaires ?? ».
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CHERS SIGNATAIRES, JE VOUS INVITE, SI VOUS SOUHAITEZ DÉFENDRE CES ANIMAUX MALHEUREUX AVEC MOI, DE POSER AVEC COURTOISIE UNE OU PLUSIEURS DES QUESTIONS SUIVANTES, OU LES VÔTRES, AU PARQUET DE LILLE CAR SON INACTION EST INCOMPRÉHENSIBLE !!!
Secrétariat de Mme le Procureur de Lille :
" Madame la Procureure, Messieurs Dames du Parquet de Lille,
Des signalements, avec de nombreuses preuves successives, ont été transmis à vos services dès le 8 décembre 2021 par rapport à 2 moutons détenus séquestrés dans des conditions inacceptables de maltraitance à la Ferme P. de Wambrechies où vivent des maltraitants d'animaux récidivistes.
En Angleterre, où la protection animale est bien plus efficace, les associations sont assermentées.
- du mépris vis-à-de la vie des êtres sensibles censés être protégés par la loi.
- vis-à-vis des associations et lanceurs d’alertes, dont il ne faut plus s’étonner qu’après des mois d’errements de la part des instances qui font la sourde oreille, ils finissent par sortir des clous. Sans doute d’ailleurs la justice sera-t-elle moins tendre avec nous qu’avec les P., comme c’est l’usage dans notre pays.
- envers les contrevenants, en ne prenant pas la peine de les éduquer et de poser un cadre à leurs agissements, la justice étant aussi avoir un rôle pédagogique. On laisse les citoyens se battre dans la boue, on laisse les gens dans leur merde, tout simplement. En fin de compte, tout ça n’a pas beaucoup évolué depuis le MA.
QU’ATTENDEZ-VOUS POUR PRENDRE VOS RESPONSABILITÉS ENVERS CES ÊTRES SENSIBLES COINCÉS CHEZ LES MALTRAITANTS MULTIRÉCIDIVISTES DE LA FERME DE L’HORREUR ??? "
Chers signataires, n’hésitez pas à dénoncer le NOUVEAU SCANDALE de cette INACTION TOTALE à vos contacts et aux médias.
Je précise pour éviter les amalgames que mercredi soir, lorsque je me suis rendue sur la propriété des P., je l’ai fait en mon nom propre (et parce que sur l’instant, je n’ai pas su faire autrement) ; je n’ai agi au nom d’aucune association.
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Voilà, chers signataires, chers parrains des vaches, la triste suite du dossier de la ferme de Wambrechies où on règle ses comptes à coups de fourche et où la maltraitance animale semble avoir encore de beaux jours devant elle.
Pour les prochaines mises à jour, chers signataires, soyez vigilants svp : Mes Opinions regroupe désormais les mises à jour des pétitions sous l’intitulé de mail « Les Actualités de vos combats ». Il faut donc avoir la curiosité d’ouvrir les mails en question pour pouvoir en prendre connaissance.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.