La Ferme-Usine des 800 Veaux est située en région Bretagne, sur la Commune de St Gilles (35), lieu-dit « La Touche Bossé ». Le projet consiste en l’agrandissement d’une exploitation déjà existante, pour passer de 485 à 800 veaux dit « de boucherie » (non sevrés), ce qui nécessite la construction d’un bâtiment supplémentaire. C’est l’EARL JOUET qui est à l’origine du projet.
Les veaux ne restant que 6 mois sur place, c’est potentiellement 1600 veaux qui seront engraissés, chaque année, sur cette exploitation !
Grâce au nouveau décret du 5 décembre 2016, aucune enquête publique, ni étude d’impact, n’est réalisé pour ce projet !
Une production de viande sordide et contre nature : Les veaux sont enlevés à leur mère dans les jours qui suivent leur naissance, puis sont isolés au sein de cases individuelles, souvent à peine plus grande qu’eux et sans litière. Ils seront ensuite élevés en cases collectives, toujours sans litière. Ils ne verront jamais un pâturage de leur courte vie.
Vers l’âge de 8 jours, ils sont expédiés au sein des structures destinées à les engraisser avant abattage vers l’âge de 6 mois. Les voyages sont souvent très longs, sur des milliers de kilomètres. Les jeunes animaux ne sont ni abreuvés, ni alimentés. Entassés dans des camions, beaucoup sont blessés ou piétinés à mort. Ils subissent épuisement et déshydratation. L’Usine des 800 Veaux est liée à l’intégrateur néerlandais Denkavit qui importe des veaux depuis la Pologne, notamment.
L’exiguïté des cases, l’absence d’exercice et donc d’interaction sociale, l’absence de litière et la pénombre permanente ou la lumière artificielle constituent des conditions de détention contre nature. L’Usine est composée de hangars fermés où une faible lumière naturelle parvient aux animaux par des fenêtres.
- Une alimentation contre nature, des bébés anémiés : Pour obtenir une viande de couleur claire, les veaux sont affaiblis par une nourriture qui les maintient dans un état d’anémie permanente. Conséquence de cet état subanémique : une santé fragile, des affections pulmonaires et digestives fréquentes.
- Une consommation médicamenteuse excessive et des antibio à gogo : « On estime ainsi que la prévalence des problèmes respiratoires atteint les 20 % et que dans les dix premières semaines plus de 70 % des veaux ont été traités » - Thèse F. Gervais « Le veau de boucherie : situation actuelle et perspectives dans le cadre de la nouvelle réglementation bien-être », 2002, École Nationale Vétérinaire de Toulouse.
Les résidus des médicaments et antibiotiques donnés aux veaux se retrouvent dans la viande consommée, conduisant au phénomène grave d’antibiorésistance chez les consommateurs.
Autres atteintes à la santé publique : Lors de l’épandage, de l’ammoniac sera respiré par l’agriculteur comme par les voisins, auxquels s’ajouteront des nuisances olfactives, des résidus médicamenteux ou encore la présence de désinfectants dans les lisiers.
- Le projet des 800 Veaux porte atteinte à l’environnement : cet élevage est comparable aux élevages de porcs bretons dont on connait les ravages et la cruauté.
L’écosystème va subir une atteinte importante lors de l’épandage du lisier, en grande quantité. Contrairement à la tendance générale, les cours d’eau des sous-bassins versants de la Vilaine continuent de se dégrader : ERB 177, octobre 2016. Les plantes ne sont pas en mesure d’assimiler tout le lisier déversé dans les champs, alors l’excédent s’infiltre dans les sols et s’écoule dans les rivières et les nappes phréatiques : dont la Clénouyère, zones humides de St Gilles, à proximité du projet !
Cette pollution va également mettre en péril les exploitations agricoles maraîchères environnantes.
Ce type de production est très souvent destinée à l’export et non à une consommation locale.
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