Le 22 juin dernier, une « défaillance du matériel technique de distribution de nourriture » (selon la Direction des Jardins et de la Biodiversité) a causé la mort de plusieurs dizaines d'oiseaux de l'espèce diamants mandarins, captifs de la volière du parc du Thabor.
Depuis 2014, le Collectif Rennais Pour l'Égalité Animale demande, entre autres mesures, la fermeture de la volière du Thabor. La version finale de la Charte rennaise sur la condition des animaux, adoptée en mai 2023, n'indique qu'une possibilité de « faire évoluer les volières par le biais d'un travail participatif […] en vue de revoir la nature des cages, de suivre l'animal tout au long de sa vie et de privilégier une approche éducative ». C'est décevant, et surtout insuffisant. Pourtant, la charte stipule que « la volière du Thabor […] participe à l'apprentissage du respect des animaux et de leurs besoins ». (p.25 de la charte).
Nous savons que cette volière est un incontournable du parc, et que de nombreuses personnes s'y arrêtent, avec les enfants. Quelles valeurs transmettons-nous, quand nous enseignons que les individus plus petits, plus fragiles, appartenant à une espèce différente de la nôtre, peuvent être détenus selon notre volonté, au simple motif qu'ils sont agréables à regarder ?
Il est impensable d'enseigner le respect des animaux en les enfermant, en les privant de leur liberté la plus fondamentale de voler, de se nourrir, de se réunir, de choisir leur lieu de vie...
Les animaux captifs dans le parc du Thabor ont été plusieurs fois victimes de cruauté : une carpe a été volée, une autre retrouvée morte transpercée par un tuteur pris dans les parterres, des oiseaux ont plusieurs fois été volés, une poule a été décapitée*... Aujourd'hui, c'est le système-même qui est censé maintenir en vie les oiseaux qui les a tués. Ainsi rendus dépendants, les animaux que nous détenons prisonniers pour l'« ornement » ou la « pédagogie » sont les victimes idéales d'un système qui les méprise en ne les considérant que dans leur valeur marchande ou leur potentiel d'attractivité touristique.
De nombreux autres projets peuvent être pensés pour permettre aux Rennais-e-s de côtoyer des animaux, sans les faire souffrir, dans une démarche réellement pédagogique qui respecte les grands principes énoncés dans la charte Sur la condition des animaux. Nous refusons que cette charte soit une vitrine vide de contenu. Nous demandons de réels engagements.
Nous demandons la fin immédiate de tout achat et de toute reproduction des oiseaux captifs dans la volière, afin d'aller vers une fermeture définitive de ce lieu de détention.
*Ces informations ont été données lors de la visite de la volière en janvier 2022 dans le cadre du travail autour de la Charte.
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