En finir avec la souffrance animale !

Le 23 mai 2017, je m’étais adressée à Brigitte Macron pour la sensibiliser au problème du bien-être animal. L’accusé de réception m’est revenu signé, mais j’ai attendu en vain le moindre retour.

Un peu plus tard, je me suis adressée à Nicolas Hulot, ministre à cette époque, et c’est alors que m’est apparue la vanité de s’adresser aux politiques.

Alors, j’ai décidé de créer mon propre site, La passion des animaux, qui verra prochainement le jour, pour tenter de rallier tous ceux qui s’indignent devant la maltraitance animale, sujet qui bouleverse singulièrement ma vie, comme celle de millions d’autres. C’est un challenge, et mon désir le plus cher, en même temps que le plus fou, est d’imaginer qu’un jour il sera exaucé, porté par une vague que plus rien ne pourra endiguer. Je vis à Saint-Malo, les grandes marées ne me font pas peur.

Imagine, comme disait John Lennon,  

I have a dream, comme disait Martin Luther King…

Le mahatma Gandhi affirmait qu'on reconnaissait la grandeur d'une nation à la manière dont elle traitait ses animaux, et précisément, la barbarie qui règne dans notre monde envers ces innocents ne laisse pas augurer sereinement de l'avenir. Il est insupportable de savoir, de voir et d'entendre ce que les prédateurs humains de notre planète s'autorisent envers la nature et le monde animal. Nous courons à notre perte, et peu importe. Quand les hommes ont reçu en partage la Terre, ce n'était certes pas pour la saccager, mais c'est comme ça, ils signent leur mort et c'est tant pis pour eux ; mais les animaux, eux, n'ont rien fait pour être traités comme ils le sont.

On s'arroge le droit de remplacer le cycle de la vie par celui de la destruction, créant des usines de mort où les pauvres bêtes ne voient pas le jour, où elles connaissent l'enfermement perpétuel, nourries non point à leur rythme, mais à celui d'une effrayante consommation, qui les torture avant de détruire notre santé. Les porcs attendent leur triste destinée dans des travées bétonnées où les truies allaitent leurs petits, elles n'ont pas même la place de changer de position, les vaches sont inséminées de force pour mettre au monde des veaux qui n'ont pas le droit de téter leur mère, et dont on muselle la bouche pour leur interdire cet acte naturel et indispensable. Le lait des supermarchés coûte cher à ces martyrs, à ces vaches au pis difforme qui ne peuvent plus se tenir debout sans souffrance. A peine les petits veaux sont-ils nés qu'ils sont séparés de leurs mères, et l'on a vu des vaches courir derrière les camions qui les emmènent, laissant échapper des plaintes qui crucifient ceux qui ont des oreilles pour les entendre. Cet organe fonctionne mal, apparemment, chez les humains. Ce sont des MERES, ne l'occultons pas ! Quant aux abattoirs où les guide leur malheureuse destinée, ils sont des lieux d'infamie pure, et toute personne honnête le sait bien. Battus, électrocutés, dépecés vivants, ils subissent sans défense les plus affreux sévices, quelquefois après avoir été traînés des heures et des heures, sans paille pour dormir, sans eau pour boire, sans nourriture, vers des pays où ils seront assassinés. Ce sont les nouveaux trains de la mort, mais comme les précédents, ils ne dérangent visiblement personne. Voilà le sort de ce qu'on appelle des " bêtes d'élevage ", qui sont en fait des êtres vivants, intelligents et sensibles.  Les veaux pleurent et lèchent les mains de leurs tortionnaires aux abattoirs, implorant une pitié dont ils sont bien incapables. Leur regard m'empêche de dormir depuis des décennies.

A côté de cet abattage industriel, il y a le gavage des oies et des canards, pour produire le fameux foie gras. Qui aurait cru que les hommes deviendraient friands d'un foie malade, qu'on eût repoussé avec dégoût si on appelait les choses par leur nom ? Il y a ces animaux en cage, ces poules et poulets que Dieu a créés avec des ailes, et qui ne peuvent les utiliser, serrés dans des cages où ils ne peuvent même pas relever la tête. On leur coupe les griffes également pour que, pris d'une folie bien compréhensible, ils ne s'agressent pas les uns les autres, on les broie quand ils ne servent à rien. La viande que l'on consomme est faite de leur souffrance.

Venons-en à l'expérimentation animale, que rien ne justifie. Torturer les uns pour sauver les autres, c'est monstrueux, d'autant qu'il s'agit surtout de créer des cosmétiques pour le simple profit de laboratoires sans éthique. N'est-il pas honteux de pratiquer la vivisection dans des établissements publics, apprenant aux enfants à considérer l'animal comme un objet ? Qu'ont demandé ces animaux dont la vie n'est qu'un long calvaire, imposé par des savants fous qui ne respectent rien, mais savent prendre des airs indignés quand on se révolte devant leur cruauté ?

Qu'en est-il des animaux à fourrure, dépecés vivants pour complaire à ces femmes sans cerveau qui portent la peau des autres ? Qu'en est-il de ces phoques massacrés sur la banquise, de ces dauphins rougissant les mers danoises de leur chair mutilée, ou mourant d'ennui dans les centres nautiques, de ces requins rejetés à la mer au Japon, les ailerons coupés, qui doivent souffrir la lente agonie de la mutilation ? Qu'en est-il de ces oies plumées à vif pour que nos lits soient plus douillets ?

La liste est longue, et j'en oublierai. On jette de l'acide sur des chats, on fracasse des chatons contre les murs juste pour le plaisir de psychopathes en mal de pouvoir : ils sont punis aujourd'hui, mais si légèrement que d'autres ne craignent pas de reproduire les faits, on célèbre la fête de Yulin en Chine, où l’on enferme dans des cages où ils étouffent des chiens et des chats, avant de les précipiter dans l'eau bouillante ou de les dépecer en pleine rue. C'est la fête, paraît-il ...

Comment peut-on maintenir la corrida, alors que la ville de Barcelone l'interdit à présent pour cruauté intolérable ? Comment peut-on dire que c'est une tradition, et si c'en est une, cela la légitime-t-il ? Que peut faire un taureau, aveuglé par les picadors, la chair percée jusqu'à l'os, vidé de son sang, aveuglé dans l'arène, contre un toréador armé d'une épée ? Quand une tradition est barbare, même immémoriale, il faut l'interdire. Enfin, comment, pour des raisons électoralistes, flatter le lobby des chasseurs et faire semblant d'admettre qu'ils " régulent " la nature ? Tout est scandale, y compris les cirques et les zoos où des bêtes faites pour vivre libres dans de grands espaces ont trois mètres carrés à leur disposition. A qui fera-t-on croire que le parcage de ces animaux est nécessaire, pour les faire découvrir à des gamins qui passent leur vie sur Wikipédia ? Quant aux  propriétaires de poneys qui les font tourner en rond  en plein soleil pour amuser les gamins devant leurs parents béats, quant aux animaleries où défilent les passants devant les prisons de verre où souris, hamsters, chats, chiens et lapins sont prisonniers, ils devraient être sévèrement châtiés pour maltraitance.

Les animaux ne sont pas nos esclaves, faits pour tomber sous des charges trop lourdes, promener des oisifs, être abandonnés ou étouffés dans des sacs poubelles quand nous n'en voulons plus. Ce sont des êtres innocents, et nous devons les protéger, faute de quoi nous sommes des monstres.

Alors pitié pour eux ! Mobilisons-nous déjà afin de créer un Ministère pour les animaux, qui veillera à ce qu'ils puissent au moins connaître cette vie qu'ils n'ont pas demandée. C’est une cause prioritaire, car les animaux n’ont malheureusement que les hommes pour les sauver en faisant entendre la voix de la compassion. Et en effet, le nom du site qui va naître La passion des animaux, n’est pas choisi au hasard : la passion, c’est l’amour qu’on leur porte, mais c’est aussi l’étymologie latine du mot qu’il faut entendre, patior, souffrir, car ils souffrent, comme le Christ portant sa croix sur le Mont Golgotha.  Si certains disent qu'il faut d'abord s'occuper des hommes, ils ont tort, car qui fait du mal aux animaux fera un jour du mal aux hommes, comme ces apprentis nazis à qui on demandait de faire mourir à petit feu leur animal favori, pour être sûr qu'ils seraient capables un jour de participer au génocide des humains. Quand un lion tue une gazelle, certes celle-ci ne doit pas vraiment beaucoup aimer ce moment, mais c'est la dure loi de l'espèce : il faut se nourrir. Mais quand la loi de l'espèce devient la loi des hommes, qui créent leurs usines de mort à grande échelle, là nous sommes dans le sacrilège, car les civilisations ne se sont pas succédé pour que nous revenions à la barbarie primitive de ceux qui n'avaient pas d'autre choix que de tuer pour subsister.

S'il vous plaît, amis de la Terre, entendez-moi.

Pitié pour eux.