Fourrures : esclaves de la mode malgré nous !

Nous sommes presque toutes et tous esclaves des modes. Mais s'il en est une qui nous relègue au rang de purs barbares, c'est bien celle qui est en recrudescence ces derniers hivers, celle qui consiste à porter de si jolies capuches ou cols de fourrure, hommes et femmes confondus, et ce, pour le plus grand profit des diktats de la mode.

Ce joli petit col de fourrure appartient au corps d'un être auparavant vivant : un renard, un lapin, un vison, un loup, un chinchilla, une belette, un castor, un écureuil, un phoque, parfois même un tigre ou bien encore un ours, "etc".

Ce joli petit col peut tout aussi bien provenir du corps d'un chat ou d'un chien. Cela nous choque, n'est-ce pas? Ces animaux avec lesquels beaucoup d'entre nous vivent, et que généralement nous choyons. Pourquoi ne pas étendre cette empathie naturelle pour nos animaux domestiques à tout être vivant torturé? Notre cœur est pourtant immense !

Voici l'enfer sur terre (principalement en Chine) que vit chacun de ces êtres sensibles avant d'atterrir sur les cintres de nos magasins, puis sur nos jolies têtes ou épaules : brutalement raflés dans la rue, ou volés à leurs maîtres, "élevés" dans les pires conditions, entassés en vrac comme de vulgaires objets dans des cages exiguës, exposés aux intempéries, ou encore souffrant rapidement de psychoses telles que la plupart de ces êtres vivants s'auto-mutilent en se jetant sur les barreaux métalliques pour essayer en vain d'abréger leurs souffrances. Les femelles, désaxées, finissent par tuer leurs petits, n'ayant aucun espace ou recoin à l'abri pour mettre bas naturellement et ainsi protéger leur progéniture.

En parallèle, ceux restés entassés derrière les barreaux assistent quotidiennement aux scènes que voici :
- On les extirpe violemment de leur cage malgré leurs hurlements de terreur et leurs pitoyables tentatives pour s'échapper.
- On les matraque à coups de barres de fer, cependant pas assez pour qu'ils en meurent.
- On les suspend, alors qu'ils se débattent encore, soit par les pattes, soit par le cou, à l'aide d'un crochet de boucher, ou bien ils sont bloqués à terre, fermement maintenus sous le poids du tortionnaire, lequel commence alors à les peler.

Ainsi dépecés vivants, lambeaux après lambeaux, ces êtres sensibles continuent à se tordre de douleur, puis, une fois la dernière parcelle de fourrure de leur corps enfin arrachée, il ne reste alors de ces êtres vivants qu'une dépouille sanglante que l'on jette ensuite négligemment sur l'amas des autres dépouilles. L’amas continue de bouger.

Peut-on cautionner ceci ? Parer en toute conscience nos épaules ou nos cous d'un lambeau de cet être pour s'exhiber avec plaisir et fierté? Non ! Refusons d'acheter de tels vêtements, refusons ce diktat de la mode, refusons d'être les complices d'une telle barbarie!

RÉSISTONS !

Résistons contre cet enfer sur terre, résistons contre l'exploitation de notre ignorance, ne nous rendons pas complices d'une telle horreur en portant sur nous les stigmates de la torture et de la mort.

Merci pour vos signatures en masse, y compris de celles et ceux qui ont déjà acheté ces vêtements mais qui le regrettent à présent. Crions tous ensemble notre désir d'un monde meilleur.