Madame/Monsieur le Maire,
J’ai pris connaissance avec stupeur et déception que votre ville est souvent très accueillante avec les compagnies de cirque qui utilisent des animaux. Je voudrais m’assurer que vous avez pleinement connaissance de la misérable vie que ces êtres, esclaves du profit et de l’indifférence, mènent à être traînés dans toute la France (ou dans toute l’Europe), enfermés dans des minuscules cages, exposés au froid, au soleil, au vent etc..
Sans bien sûr oublier leurs ennemis les plus constants et déterminés, les hommes et femmes de cirque (le plus souvent des dresseurs) qui, pour les obliger à faire des numéros non-naturels, n’hésitent pas à employer des méthodes très dures (de la privation de nourriture ou d’eau à la violence physique !).
Obligés d’exécuter inlassablement les mêmes mouvements dépourvus de sens – si ce n’est d’échapper à la punition -, privés de toute forme de liberté d’expression, les animaux dépriment, dépérissent et se laissent même mourir…
Ces pratiques sont d’un autre temps et elles ne peuvent être tolérées par des personnes qui se disent éprises de justice et d’ouverture d’esprit.Les exercices imposés aux animaux dans les cirques n’ont rien de naturels.
Combien de personnes ont rencontré un éléphant faisant le poirier dans la nature ?
Aucune ! car comme l’expliquent les Dr Pechlaner et Schwammer "ces positions peuvent causer des blessures aux articulations et aux disques intervertébraux des éléphants « Il en est de même sur le fait de faire asseoir un pachyderme - les tabourets ne sont pas là pour rien - selon A.Kuntze, qui a suivi de nombreux éléphants cette position "peut entraîner la mort si les organes concernés par le prolapsus (intestin, vessie, utérus) subissent un étranglement et se nécrosent ".
La peur et la force, instruments du dressage
Pour qu’un lion saute dans un cerceau, qu’un ours danse sur un ballon ou qu’un éléphant marche sur les pattes arrière, il n’y a pas de mystère, pas de relation exceptionnelle avec le dresseur, pas d’intimité… Non, le seul moteur qui pousse ces animaux à effectuer des exhibitions contre-nature, souvent douloureuses pour eux, c’est la peur ! Le dresseur s’impose par la force. Il les oblige à effectuer des numéros sous la contrainte et par du « conditionnement négatif ». « Pour que le lion reste sur son tabouret, il faut qu’il comprenne qu’il n’y a que là qu’il aura la paix… » Tels sont les propos tenus par un dresseur et entendus par notre enquêteur. Menés à la baguette –au sens propre– ces animaux souffrent. Chiens et chats ne font pas exception. Pour eux aussi le dressage est strict. Et entre deux sessions, eux aussi vivent enfermés, souvent entassés dans des cages !
Savez-vous comment se passe le dressage d’un éléphant ? Le dressage des éléphants dure entre 2 et 3 ans, il s’agit donc de soumettre l’animal pour l’habituer à effectuer un certain nombre d’actions. Cette période d’apprentissage débute lorsque l’animal est sevré.
Le dressage se base sur la domination. Le dresseur s’impose en dominant du groupe et maintient la subordination de l’éléphant par le biais de la punition physique et psychologique.
Arrachés à leur patrie, dressés, reclus, ces animaux dénaturés deviennent les ombres d’eux-mêmes.
Ils sont soumis par la peur et la violence à exécuter des numéros contre-nature traumatisants, douloureux et dangereux. Détenus en captivité dans des cages exiguës, condamnés à parcourir des milliers de kilomètres enfermés dans le noir, les animaux subissent des conditions de vie incompatibles avec leurs impératifs biologiques.
Ils développent alors des troubles du comportement, manifestant ainsi toute leur détresse et leur souffrance.
Pour preuve visible, incontestable, leurs mouvements répétitifs (stéréotypie).
Contre nature
Les numéros que doivent réaliser les animaux dans les cirques sont, pour eux, contre-nature. Dans la majorité des cas, on les oblige à adopter des postures qui ne leur sont pas naturelles, ou à tenir longtemps une position inconfortable… Résultat : de nombreuses blessures, fractures et… des troubles comportementaux. Obligés d’exécuter inlassablement les mêmes mouvements dépourvus de sens – si ce n’est d’échapper à la punition -, privés de toute forme de liberté d’expression, les animaux dépriment, dépérissent et se laissent même mourir… Parfois, dans un ultime sursaut de vie, ils tentent de se rebeller. Pour eux, plus d’espoir. Le dresseur, jugeant alors l’animal inapte, n’aura aucun intérêt à le garder en vie… Quant à ceux qui parviennent à se sauver, s’ils appartiennent à une espèce dangereuse, ils sont la plupart du temps abattus par les forces de l’ordre.
Accepter la présence de ces compagnies sur le territoire de votre ville est le résultat soit de l’ignorance (facilement vaincue avec un peu de recherches…) soit d’un intérêt économique qui ne fait pas honneur à votre conscience ! Privilégier l’argent à la justice n’a jamais rendu personne honorable. De plus, il est peu probable que la plupart des habitants de votre ville soient d’accord avec vos initiatives. Il existe d’autres cirques sans animaux, bien plus amusants et surtout, bien plus justes, comme le « Cirque du Soleil ».
Vous avez ici des informations sur le sort de ces esclaves sans voix et sans défense:
http://www.code-animal.com/
http://www.youtube.com/watch?v=Wy6ptADpO6s
http://www.one-voice.fr/fr/article/cirques-ni-cage-ni-fouet-ni-piste
La Belgique, Le Pérou, l'Autriche, l’Inde, le Danemark, le Canda, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et des dizaines d’autres pays interdisent formellement la représentation d'animaux sauvages dans les cirques ambulants sur leurs territoires.
Ces animaux souffrent de malnutritions, de mauvais traitements, de punitions et autres absurdités. Les cirques maintiennent ces animaux dans des cages étroites d'à peine 8 mètres carrés, ils sont humiliés pour servir d'attraction au public et ce dans un but lucratif, tous ces animaux font l'objet de surveillance étroite par les C.I.T.E.S, ils sont reconnus en voie d'extermination et protégés par l'U.N.E.S.C.O. Ils ne devraient pas être torturés dans des cirques !
La France se veut être un modèle de l'Union Européenne, alors elle se doit montrer bonne figure et faire preuve de bon sens en réglementant sur son territoire un décret qui interdit toutes représentations d'animaux sauvages dans ces cirques véhiculant sur son territoire tout comme le ferons d'autres pays dans un avenir proche !
Nous rappelons que les animaux sauvages ne sont ni des attractions, ni des objets de divertissements, ce sont des êtres vivants qui ressentent la douleur !
D'autre part, il existe bon nombre de parcs d'attractions, de Zoos dans beaucoup de villes ici en France qui internent déjà ces animaux pour divertir un grand public.
Enfin, par cette vision colonialiste et anthropocentrique des êtres vivants, les cirques donnent aux enfants une image erronée de l’animal !
C’est une approche plus respectueuse du Vivant qui éduquera les enfants à un futur possible pour notre terre. A savoir, les animaux sauvages sont nés pour vivre libres sur leur territoire et réaliser leur fonction dans le processus de l’évolution de la planète !
Les véritables Circassiens (Cirque du Soleil) l’ont bien compris. Ils excellent sur les pistes des cirques sans animaux. Dégagés de la tyrannie du plus fort, ils magnifient la noblesse et la créativité humaine.
Même né en captivité, ce qui n’est pas toujours le cas, un animal sauvage naît avec un patrimoine génétique lié à son comportement en liberté. Aussi même avec des soins attentifs, les animaux détenus dans les cirques ne peuvent atteindre cet état de bien-être et d’équilibre. L’éthologue Van Roojen estime ainsi que "la privation des certains aspects de l’environnement, même si les animaux ne les ont jamais connus dans leur vie, met les animaux dans des états qu’ils expérimentent comme souffrance".
Ainsi, si nous prenons l’exemple de l’éléphant. Celui-ci vit naturellement dans une harde matriarcale sur un territoire variant de 15 à 1500 km2. Le rapport social chez les éléphants est très développé entre individus, la communication est omniprésente. Dans une ménagerie de cirque, non seulement cette organisation sociale est déstructurée, voire inexistante.