La corrida et les combats de coqs sont des actes de cruauté, tels que définis à l'article 521-1 du code pénal, qui bénéficient dune exonération pénale lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée.
Ce motif dérogatoire d'ordre culturel n'enlève rien au caractère cruel et violent de ces spectacles.
Législateurs et État expriment indubitablement leur volonté de protéger les mineurs de l'exposition à la violence, au titre de leur vulnérabilité, unanimement et légalement établie (226-14 et 434-3 du code pénal, entre autres).
Ainsi, pour ne citer que ceux-ci, l'article 227-24 du code pénal pénalise les messages à caractère violent lorsqu'ils sont susceptibles d'être vus ou perçus par un mineur ; l'article 521-1 du même code majore les peines pour actes de cruauté sur un animal détenu lorsque ces actes sont commis en présence d'un mineur ; l'article D4153-37 du code du travail interdit d'affecter les jeunes à des travaux d'abattage, d'euthanasie et d'équarrissage des animaux.
L'autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique encadre, quant à elle, la diffusion de la corrida à la télévision, « pour éviter de heurter la sensibilité des téléspectateurs », imposant une signalétique jeunesse obligatoire et interdisant la diffusion de la mise à mort.
De nombreuses études rapportent une augmentation des actes de maltraitance animale chez les enfants ayant été exposés aux violences sur les animaux, et ceci même en dehors des violences sur les animaux de compagnie dans le cadre domestique.
Si le format « en ligne » de l'exposition à la violence des mineurs est préjudiciable et reconnu comme tel par tous, comment légitimer et laisser perdurer une exposition réelle sans le filtre de l'écran ?
Plus récemment, le CDE de l'ONU, dans son observation générale n°26 publiée le 22 août 2023, déclare que « les enfants doivent être protégés contre toutes les formes de violence physique et psychologique et contre l'exposition à la violence, comme la violence domestique ou la violence infligée aux animaux. »
Il est du rôle du législateur de ne pas accepter cette tolérance étatique et d'interdire aujourd'hui l'accès aux corridas et aux combats de coqs aux mineurs de moins de 16 ans.
Tel est l'objet de cette pétition, il est urgent de réagir !
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