Alertée par des citoyens savoyards soucieux du bien-être animal, notre association, l’Association Justice Animaux Savoie (A.J.A.S.) vient de constater la présence d’un cirque avec animaux sur le parking de KIABI à Bassens en Savoie.
L’autorisation d’installation a été donnée par le responsable du magasin KIABI de Bassens, Monsieur PETIT. Ce dernier nous l’a confirmé de vive voix par téléphone le 31/05/21 au matin.
Notre association, reconnue d’intérêt général, se bat depuis 2014 pour faire prendre conscience de la sensibilité et de la sentience des animaux.
Les animaux, ces habitants "non-humains" avec qui nous partageons cette planète sont doués d’émotions, ressentent la peur et la douleur. Ils tissent des liens sociaux forts et comme nous, apprécient la vie faite de liberté et loin des contraintes imposées par l’Homme.
De fait, notre association se positionne fermement contre l’exploitation et la souffrance d’autres espèces, d’autant plus si la finalité est le plaisir et le divertissement des Humains.
Nous ne doutons pas que l’installation de ce cirque soit légale, cependant, nous vous interrogeons sur les aspects moraux et éthiques de l’installation d’un cirque sur un parking de zone commerciale entre un rond-point, de la circulation automobile et des commerces…
Les animaux que nous avons pu voir ce matin étaient parqués dans un carré de verdure en plein soleil sans ombre possible et ce pour la période du 29 mai au 6 juin 2021.
Un parasol présent mais à plat, couché au sol et bien loin et bien maigre pour tous ces animaux.
Des animaux enchaînés.
Un veau qui mâche un morceau de plastique... Des déchets bien visibles à l'intérieur et sous les pourtours du parc...
De plus en plus de nos concitoyens prennent conscience du bien-être animal et prennent position pour plus de respect aussi bien des animaux que de la biodiversité.
Pour beaucoup, l’exploitation des animaux pour le plaisir n’est plus acceptable et selon un récent sondage datant de 2021 : 72% des Français sont opposés à la présence d’animaux sauvages dans les cirques.
L’idée d’une cohabitation pacifique avec les animaux et qui ne soit plus basée sur l’exploitation fait son chemin dans la tête et le cœur des Français et, pour l’image de votre enseigne, autoriser des cirques avec animaux, qu’ils soient sauvages ou non, n’est ni avant-gardiste ni une « bonne idée » en soit…
Qu’en est-il de ces animaux captifs, et ce à perpétuité ?
Pendant que certains enfants rêvent d’aller au cirque (ceux pour qui les adultes ne leur ont pas expliqué la réalité d’une vie d’animal de cirque), les animaux eux rêvent certainement de s’en évader. Sous l’or de la fête, il n’y a qu’une bien triste réalité : des animaux prisonniers, contraints d’exécuter de pénibles numéros parfois contre nature et sur demande au bon vouloir des dresseurs, des numéros qui peuvent leur faire peur ou leur occasionner des douleurs.
Pendant la morte-saison, les animaux restent dans des boxes de transport, des étables voire même dans des camions ou des remorques. Rares sont les cirques qui ont les moyens ou la volonté d’investir dans des abris adaptés qui ne serviront que quelques mois par an.
Cet enfermement a des conséquences physiques et psychologiques dévastatrices. Une étude américaine révèle que les éléphants captifs passent environ un quart de leurs journées à secouer la tête ou à se balancer compulsivement, tandis que les ours arpentent leur cage de long en large.
Les animaux utilisés par les cirques sont constamment transportés d’une représentation à une autre dans un environnement où leurs besoins les plus élémentaires ne peuvent être satisfaits. Plus de 90 % du temps, ils sont enfermés dans des wagons pour « bestiaux », ou des enclos temporaires mornes, et peuvent être battus et punis dans le cadre de méthodes de dressage inhumaines. Cela n’a rien d’un « divertissement ».
Les animaux dans les cirques sont privés de tout ce qui leur est naturel et important.
Tous les animaux détenus dans les cirques ont des besoins spécifiques. Certains, comme les lions, ont besoin d’un climat chaud ; d’autres, comme les ours, d’un climat plus frais. Tous ont besoin d’espace, d’activités, de liens sociaux, d’eau et de nourriture en quantité suffisante. Ils sont enfermés dans des cages de transport ou des enclos étriqués d’où ils ne sortent que pour faire leur numéro.
Parce que les animaux ne font pas naturellement de la bicyclette, ne se tiennent pas sur leur tête, ne font pas l’équilibre sur des ballons ou ne sautent pas à travers des cerceaux de feu, les entraîneurs utilisent des fouets, colliers serrés, muselières, matraques électriques, baguettes avec crochet (« bull hock ») et autres outils douloureux pour les forcer à effectuer leur spectacle. La punition physique a longtemps été la méthode standard de dressage pour les animaux dans les cirques.
L’utilisation d’animaux dangereux dans les spectacles menace également la sécurité du public et met en grand danger les enfants. Les animaux en captivité sont connus pour « craquer » sous la pression. Il y a eu des dizaines de morts et de blessés humains documentés attribuables aux animaux détenus dans les cirques ou d’autres environnements de captivité.
Pour contrer ces arguments, les directeurs de cirques vont tenter de nous « rassurer » en nous certifiant que les animaux sont surveillés par des vétérinaires, nourris, vaccinés, soignés et la plupart du temps nés en captivité… Qu’ils sont plus heureux en cages à faire des tours que de risquer leurs vies dans la savane… Drôle de façon de penser !
Mais entre nous, est-ce parce que ces animaux sont nés en captivité qu’ils doivent mener une vie de misère ?
A leurs places, préférerions nous pas plutôt vivre LIBRES avec les risques que cela comporte, mais profiter de notre liberté, entourés des nôtres ou alors vivre une vie de solitude dans une cage, parcourant des kilomètres et des kilomètres dans des camions, exécuter des tours pour le bon vouloir des dresseurs, être soumis à leurs volontés et faire des tours contre nature comme par exemple s’asseoir sur ses fesses pour un éléphant ce qui peut occasionner de graves blessures internes…, être soumis aux bruits et au stress des représentations…. mais vaccinés et nourris (pas toujours selon nos besoins physiologiques) ?....
Ne vaut-il pas mieux encourager les programmes de préservation des espèces dans les pays d’origine de ces animaux et montrer de très beaux reportages aux enfants et adultes qui souhaitent découvrir ces animaux dans leurs milieux naturels ?
IMPORTANT À SAVOIR :
En 2017, « L’Ordre des Vétérinaires français confirme la recommandation ainsi prise par la Fédération des Vétérinaires d’Europe (FVE) de promouvoir l’interdiction dans les États européens de l’usage des mammifères sauvages dans le cadre de cirques itinérants qui ne peuvent satisfaire aux besoins physiologiques et sociaux de ces animaux. »
De plus, la FVE se positionne ainsi en juin 2015 « Ces animaux ont le même patrimoine génétique que leurs homologues dans la nature et conservent les pulsions et besoins de leur comportement instinctif naturel. Les besoins des mammifères sauvages non domestiqués ne peuvent être satisfaits dans un cirque itinérant, en particulier au niveau de l’habitat et de la possibilité pour eux d’exprimer des comportements naturels.
La FVE […] recommande donc à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d’interdire l’utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l’Europe, compte tenu de l’impossibilité absolue de répondre de façon adéquate à leurs besoins physiologiques, mentaux et sociaux. »
La FVE rend donc simplement compte d’une évidence : il est juste absurde de penser que les cirques, a fortiori itinérants, et leurs ménageries, peuvent permettre à un éléphant, un tigre, un ours ou une otarie d’exprimer normalement ses comportements naturels, quand bien même l’animal est né en captivité...
Cette vidéo nous semble essentielle à diffuser : un clown ayant travaillé dans les plus grands cirques français témoigne de la violence du dressage :
https://www.youtube.com/watch?v=0ePml4otk1Q
https://www.youtube.com/watch?v=ubcbzEIfchw
http://www.dailymotion.com/video/xca3st_enquete-dans-un-cirque-zavatta_animals
http://www.dailymotion.com/video/xhw6ij_elephant-maltraitance-cirque_animals
https://www.youtube.com/watch?v=OkH5s3ulwvY
En vos qualités de Directeur de magasin et de Directeurs Généraux du groupe KIABI, vous êtes garants de l’image de votre enseigne mais vous avez le pouvoir de prendre des mesures pour le bien-être animal, des mesures de nature à prévenir les risques pour la sécurité des personnes que peut présenter la présence d’animaux sur les parkings de vos magasins, en refusant l’installation de cirques détenant des animaux.
Un nombre croissant de communes françaises ont restreint ou interdit l’utilisation d’animaux pour l’amusement dont voici la liste :
http://www.cirques-de-france.fr/les-communes-qui-agissent-en-faveur-des-animaux
et des villes et pays à l’étranger tels que la Belgique, l’Iran, la Catalogne en Espagne, la Suède, le Danemark, la Finlande, l’Autriche, le Mexique et l’Inde…
Les temps ont changé. Il n’est plus acceptable de traiter les animaux comme des objets pour notre amusement. J’espère que cette position trouvera écho auprès de vous et que désormais vous ne délivrerez plus d’autorisations pour les cirques exploitant des animaux sur vos parkings ou vos espaces privés.
Pourquoi ne pas encourager la venue de cirques sans animaux comme par exemple l’EcoCirque "100 % humain" de Joseph Bouglione qui a fait le choix d’arrêter le cirque avec animaux
https://www.ecocirquebouglione.com/
C’est avec plaisir également que je m’entretiendrai avec vous pour vous exposer notre démarche et voir comment, ensemble, nous pouvons faire évoluer favorablement la cause animale en Savoie.
Nous avons conscience que c’est une décision difficile à prendre, mais c’est une décision courageuse et dans l’air du temps, qui répond à une réelle demande de nos concitoyens de plus en plus concernés et impliqués dans le respect de toute vie, de la biodiversité et du bien-être animal.
Les Français qui se soucient des animaux vous remercieront d’avoir pris cette décision progressiste.
Dans l’attente de vos retours, veuillez agréer, Madame HERCOURT, Messieurs PETIT, DINEL et STASSI, l’expression de mes sincères salutations.
Pour l’Association Justice Animaux Savoie,
Caroline DRAMAIS-BOISHARDY, Présidente.
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