Victoire,
La ferme de Gabriel Dufils est libérée.
Après, 7 ans 7 mois 29 jours, 2801 jours de malveillances et de malversations infligées par les services vétérinaires de la DDPP de l'Eure, le préfet a délivré le 1er Mars 2019, sans condition, tous les papiers d'identité des vaches de la ferme de Gabriel et de sa famille.
Ainsi donc la décision du Conseil d'Etat prise il y a trois ans déjà, a enfin été mise à exécution dans son intégralité.
Les saucissonnages de procédures poudre aux yeux, inventés à nos frais, par les juristes de l'administration pour échapper au respect de la décision de la plus haute juridiction de la République sont partis en fumée.
L'état de droit, bafoué depuis huit années par cette administration préfectorale, est ainsi vainqueur, au grand soulagement des honnêtes gens.
L’acharnement administratif pour éliminer les fermes hors des normes industrielles doit être combattu et condamné.
L'attitude de courage et de persévérance de Gabriel, pour résister, face à cette méchanceté ordinaire est exemplaire et doit nous inciter à resserrer les liens de solidarité pour que les citoyens et paysans honnêtes et positifs soient toujours soutenus.
Nous remercions du fond du cœur les dizaines de milliers de citoyens qui ont apporté leur soutien et plus particulièrement les militants qui ont pris sur leur temps pour écrire, appeler, épauler Gabriel.
Ne restez pas seuls, voici les adresses à contacter :
horscontrole@riseup.net
hors.norme@riseup.net
un tel : 07.58.34.21.40
Un site en préparation : luttesagricoles.info
sentelle.solidarité@gmail.com
Liberté pour la ferme bio et les vaches de Gabriel Dufils
Gabriel Dufils est paysan (en agriculture biologique) par sa ferme et son art de vivre depuis plus de 40 ans. Sa ferme comporte 5 hectares dont 4 hectares en prairie pour élever, en temps normal, 2 vaches jersiaises et leurs 3 descendants, (5 bovins, le maximum que peut contenir sa ferme), dont il utilise le lait pour fabriquer yaourts et fromages, 30 ares en maraîchage, des arbres fruitiers dont il fait du jus de pommes et du cidre : toute sa production est vendue sur le marché local. Un havre de paix et de poésie subsiste encore dans l'Eure.
L’administration agricole a pourtant décidé, il y a plus de 7 ans, que cela ne pouvait pas continuer. En effet, à l'issue d'un contrôle effectué en juin 2011 par des agents de la DDCSPP de l’Eure (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) son troupeau est bloqué parce que les boucles ne sont pas encore mises sur les oreilles des 3 plus jeunes. Il faut donc les abattre.
En 2016 le Conseil d’État annulera les décisions de la DDCSPP de l'Eure car le contrôle est invalide. (pas de vérifications, aucune conclusion insatisfaisante exposée, aucun compte rendu de contrôle n'a été rédigé, à aucun moment Gabriel Dufils n’a pu présenter ses observations, etc…)
Les trois bovins sont sauvés de l'abattoir mais la DDCSPP de l'Eure retient les cartes d’identité, le troupeau reste paralysé, troupeau qui s'est agrandi pendant que Gabriel Dufils tentait, par voie judiciaire, de faire reconnaître ses droits.
En effet, les administrations agricoles, par l'intermédiaire des normes de traçabilités (respectées par Gabriel Dufils) et par l'exercice abusif de leur pouvoir se donnent des prérogatives afin d'éliminer des fermes et notamment celle de Gabriel Dufils car elles font tâches dans le paysage agro-industriel d'aujourd'hui.
Le nombre d’agriculteurs conduit au suicide, même dans la région prouve un malaise sérieux.
L'acharnement dont l'administration agricole fait preuve auprès de Gabriel Dufils, depuis 7 longues années, est d'autant plus frappante qu'elle n'a de cesse d'user de tous les stratagèmes possibles (tests génétiques non communiqués, abus de pouvoir, intimidations, humiliations, destruction des denrées sur le marché...) pour ne pas permettre à Gabriel Dufils de continuer son activité dans la sérénité.
Aujourd'hui, la ferme de Gabriel Dufils est un bagne en terme de charge de travail (16 bovins sont présents sur sa petite ferme) car le troupeau est toujours immobilisé par l’administration.
Il est aujourd’hui, plus que nécessaire, de libérer les vaches de Gabriel Dufils et par la même, lui et sa famille dont la situation économique et de santé sont devenues très préoccupantes.
Cette situation n'est malheureusement pas un cas unique. L'assassinat de Jérôme Laronze, éleveur bovin en Saône et Loire, par les « forces de l'ordre » au printemps 2017, à la suite d'un acharnement administratif similaire à celui subi par Gabriel Dufils et sa famille, a permis à beaucoup d'agriculteurs de rompre le silence et leur isolement. Grâce à ces paroles, un système normatif apparaît au grand jour avec sa véritable fonction : non pas protéger l'intérêt général et la sécurité de l'alimentation, mais éliminer les petites fermes et accélérer l'industrialisation de l'agriculture.
Soutenir Gabriel Dufils et sa famille, c'est donner une chance aux volontés paysannes de ne pas être définitivement anéanties par l'industrialisation de la vie sur terre.
sentelle.solidarite@gmail.com
[PODCAST] #CommeUnBruit @franceinter Liberté pour la ferme de Gabriel Dufils
Rencontre avec des éleveurs bio, à taille humaine victimes d'une pression des services sanitaires qui leur imposent des normes insurmontables et contrôles incessants. #elevagehttps://t.co/ogyrdRJwvQ pic.twitter.com/fgdDGBWQjE
— CommeUnBruitQuiCourt (@commeunbruit) 14 octobre 2018