Le retour de l’automne devrait être une période agréable, celle des couleurs chatoyantes des forêts qui nous émerveillent lors de sorties en famille dans la nature avant l’arrivée de l’hiver.
Mais il est aussi celui de l’ouverture de la chasse, une pratique qui va, en Isère, légaliser le massacre de milliers d’animaux entre le 8 septembre 2019 et le 29 février 2020 et spolier une majorité d’utilisateurs pacifiques de la nature du plaisir de s’y promener en toute insouciance. Car la chasse, c’est surtout:
- 6 jours sur 7 pendant 6 mois d’une nature livrée aux chasseurs (seul jour interdit: le vendredi…)
- 30 millions d’animaux massacrés chaque saison en France1;5
- Plus de 410 personnes tuées par des chasseurs en 20 années2
- 1 141 000 pratiquants3 en France, qui ne représentent donc que 1,7% de la population française (données 2018).
Or les français sont massivement opposés à cette pratique (seuls 19% des français lui sont favorables5) qu’ils estiment dangereuse ( 84% des français4 en 2018) et barbare ( 82% des français4 réclament l’interdiction de la chasse à courre et 83%4 sont pour l’interdiction de la vénérie sous terre, pratique qui pourchasse un animal jusque dans son terrier)
Côté chasseurs, les arguments sont toujours les mêmes3 (et sont facilement mis à mal): gestion de la faune "sauvage" (alors que «20 millions d’animaux sont élevés chaque année pour la chasse»5); préservation des habitats et des milieux (d’après un expert naturaliste spécialiste des mammifères, «la chasse nuit à la biodiversité»5 ) et contribution aux liens sociaux et culturels (avec 2792 accidents et plus de 410 personnes tuées par la chasse en France depuis 20 ans2 !…)
La réalité est beaucoup plus simple: 67 millions de français sont pris en otage 6 mois par an par 1,1 millions de chasseurs qui ne savent regarder la nature qu’à travers la mire d’un fusil !
Pourquoi cette injustice flagrante: c’est que les chasseurs représentent une manne électorale non négligeable (près de 4% des votants en France qui peuvent faire la différence !) soutenue par notre gouvernement (lequel a baissé de moitié le prix du permis de chasse en 2019…)…
Nous demandons donc que la chasse soit, sinon abolie (elle le sera un jour, comme c’est déjà le cas en Inde, en Afrique de l’Est et dans le canton de Genève6), pour le moins restreinte à 1 journée par semaine, hors mercredi et WE, afin de rendre à une majorité de personnes l’usage d’une nature où l’on n’entende pas continuellement des tirs de fusils et des aboiements de chiens de chasse et où l’on ne croise pas de gros 4 x 4 bien polluants (ceux des « gestionnaires de la nature »…).
Sources:
(1) https://www.fondationbrigittebardot.fr/la-fondation/nos-combats/chasse/
(2) https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/11/17/en-20-ans-les-chasseurs-ont-tue-plus-de-400-personnes
(3) https://www.chasseurs33.com/images/stories/documents/BIPEChiffrescles.pdf
(4) https://www.ipsos.com/fr-fr/les-francais-rejettent-massivement-la-chasse
(5) https://reporterre.net/La-chasse-nuit-a-la-biodiversite-demontre-un-naturaliste
(6) http://www.ecologie-radicale.org/index.php?option=com_content&view=article&id=50&Itemid=63
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