ALLIANCE des OPPOSANTS à la CHASSE
CONTRE LES LOISIRS DE MORT ET DE TORTURE DES ANIMAUX
En réponse à l’appel des chasseurs, des piégeurs et des pro-corrida à leurs adhérents et aux tenants d’une ruralité imaginaire, fantasmée et destructrice, à manifester le 18 septembre 2021, pour défendre leurs pratiques égoïstes au détriment de l’intérêt général et contre les lois de protection de la biodiversité.
Les victoires fragiles pour l’interdiction de certaines chasses traditionnelles concernant les oiseaux (chasse à la glu, aux filets et aux cages) ne doivent pas nous faire oublier qu’il existe encore des chasses dites traditionnelles, vènerie sous terre, chasse à courre, tendelle (chasse au collet sans arrêtoir) lecques (écrasement par une pierre) et de multiples activités organisées par les humains pour leur seul plaisir et qui maltraitent les animaux.
Les pro-corridas qui habillent aujourd’hui cette pratique d’une noble symbolique oublient de dire qu’elle a été introduite en France, à Bayonne, en 1852 pour faire « honneur » à Eugénie de Montijo, future impératrice. Elle a son origine dans les jeux morbides des garçons bouchers espagnols quand ils tuaient les veaux. Elle ne perdure que par « « exception » à la loi française. En effet, l’article 521-1 du Code pénal, section Crimes et Délits, dispose en son alinéa premier que « le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ». Mais, depuis cinquante ans, il est dans la législation française une loi injuste, en contradiction avec le principe même de la République « Une et indivisible ». Il s’agit de la loi Ramarony-Sourbet du 24 avril 1951 qui pose une exception à ce principe. L’alinéa 7 (anciennement alinéa 3) de ce même article 521-1 du Code pénal dispose dès lors que « les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être établie ».
Ainsi, la corrida est caractérisée par le Code pénal comme étant illégale et relevant d’un délit réprimé partout sur le territoire national, à l’exception de dix départements du sud du pays où ce délit est exempté de peine. La corrida est un jeu sanglant ou le taureau est condamné à mort même s’il gagne en mettant le matador dans le sable de l’arène. Un matador ( tueur ) peut demander jusqu’à 100 000 euros pour assassiner un taureau, prestation en grande partie payée par vos impôts. Le taureau peut avoir ses cornes sciées (afeitado). Les aficionados parlent de tradition, de célébration de la vie, respect, amour du taureau…mots qui ne servent qu’à cacher la vérité : leur amour du sang et de la torture.
Toutes les chasses dites traditionnelles contournent le droit et sont contraires au droit européen, il suffit de se référer à cette vidéo : https://youtu.be/nAao5_tTP6k, ou à ce texte : https://alliance.opposantschasse.org/wp-content/uploads/2021/08/Manif-Virtuelle-AOC.pdf
Les chasseurs en appellent à une « ruralité » affirmant que les « écologistes anti chasse » sont des urbains ignorant tout de la nature.
Or, les chiffres même de leurs statistiques ne trompent pas : 8% seulement des agriculteurs sont chasseurs, 70 % sont issus des villes de plus de 10 000 habitants. La majorité des personnes opposées à la chasse sont des ruraux, au sens qu’ils habitent en campagne, et veulent entretenir avec l’environnement une relation responsable et respectueuse de son fonctionnement naturel. Ils sont rejoints par les citadins qui n’acceptent plus de voir la nature prise en otage sous les prétextes les plus oiseux.
Quelques chiffres tirés des nombreux sondages que l’on peut retrouver sur Internet : 19% des français favorables à la chasse / considérée comme dangereuse 84% / 82% réclament l’interdiction de la chasse et du piégeage pendant week-end et vacances / 82% opposés aux chasses traditionnelles / 65% contre les lâchers de gibier d’élevage / entre 83 et 91 % suivant les sujets réclament l’interdiction de la chasse dans les parcs nationaux, les réserves et pendant les périodes de reproduction, enfin 82% s’accordent à dire que la chasse est un danger pour l’environnement.
Les chasseurs et piégeurs ne représentent que 1,23% de la population (1 023 000 permis selon la fédération de chasse avec des chasseurs qui peuvent avoir 3 permis différents selon le type de chasse pratiquée soit 800 000 chasseurs)
Les justifications de la chasse et du piégeage reposent sur des faux semblants et des mensonges.
Ce que beaucoup de nos concitoyens ignorent :
la régulation : Comment revendiquer la régulation d’espèces qui menaceraient de nous envahir ou de détruire notre civilisation alors que c’est l’homme qui détruit les « sociétés » animales jusqu’à éradiquer des espèces, que la chasse est autorisée sur 91 espèces dont 20 inscrites sur la liste rouge de l’UICN, que la nature s’équilibre parfaitement toute seule, que les chasseurs relâchent 19 millions d’animaux d’élevage chaque année, lâchers qui polluent génétiquement la faune sauvage et affectent leurs défenses immunitaires (études ONCFS). Leur notion de régulation est assez particulière puisqu’ils s’acharnent à éradiquer tous les prédateurs naturels et tentent de nous faire croire qu’ils peuvent en tenir le rôle, notion qui obéit à la méthode globale du jour : ça gêne ? alors on tue !
La « gestion adaptative » : qui en France n’est qu’un slogan utilisé par les chasseurs pour justifier la chasse des espèces en très mauvais état de conservation (il ne reste que 300 individus d’un gibier très menacé, je n’en tuerai que 150 ; l’année prochaine il n’en restera que 150 et je n’en tuerai que 75 et ainsi de suite : je fais de la « gestion adaptative »)…Les recommandations des experts de la commission dédiée ne sont pas suivies d’effet.
Le respect des ICE (Indices de Changements Ecologiques), basés sur 3 analyses. Méthode destinée à évaluer la capacité d’accueil des espèces sur un territoire donné. Là encore, une méthode scientifique de suivi des espèces et des milieux, particulièrement pointues qui nécessite une extrême rigueur et qui, en France, est confiée sans contrôle au chasseur de base forcément juge et partie et qui ne prend en compte généralement que 2 critères sur les 3 exigés…d’où la conséquence : je veux continuer à tuer une espèce que je sais en déclin sur mon territoire ; je dirai donc que « mes » ICE me permette de conclure que cette espèce augmente : personne ne viendra me contredire....
Le classement de certaines espèces en « nuisibles » : aujourd’hui rebaptisées « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » … en oubliant subrepticement que l’espèce la plus en cause est l’homme… Chaque espèce joue son rôle dans le système dans lequel elle vit. Supprimez un maillon de cette chaine fonctionnelle et vous déstabilisez l’ensemble. De surcroit, de multiples études montrent que ces mal aimés apportent leurs contributions positives aux activités humaines.
PS : les photos d’illustration ne sont pas de montages, n’en déplaise aux acteurs et responsables.
Manifestation organisée par les adhérents et les 32 associations de l’AOC :
Le président, pour l'AOC (Alliance des Opposants à la Chasse)
Contacts : 06.09.61.51.91
president.opposantschasse@gmail.com
Site : https://alliance.opposantschasse.org
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.