NON au MASSACRE de 1430 renards en Seine-Maritime!
Nonobstant les résultats d’une consultation publique concernant l’arrêté portant autorisation de la régulation de 1430 renards par les lieutenants de louveterie de la Seine-Maritime de juillet à décembre 2020, par tirs de jour comme de nuit, qui a donné 2468 avis défavorables contre seulement 832 avis favorables, l’arrêté a été signé par le préfet de la Seine-Maritime le 20 juillet 2020. En dépit d’un premier recours en référé suspension déposé et argumenté le 19 août 2020 par l’avocate de One Voice,
le juge des référés a validé l’arrêté qui condamne à mort 1430 renards, en plus de tous ceux qui sont déjà tués toute l’année par tirs et par des méthodes barbares (piégeage, vénerie sous terre). C’est ainsi qu’en France, on massacre entre 600 000 et 1 000 000 de renards chaque année, faisant fi des différentes études scientifiques qui étayent l’utilité et l’importance du renard roux au sein de notre biodiversité. Pourtant, le nombre de Français qui ont conscience du rôle sanitaire et écologique du renard est en constante augmentation. Ainsi, plus de 400 000 personnes ont déjà signé une pétition nationale pour demander à ce qu’il ne soit plus considéré comme « nuisible ».
https://www.mesopinions.com/petition/animaux/renards-nuisibles-vraiment/35801
Des millions de personnes se sont émues et révoltées devant les images du massacre de renardeaux, courageusement ramenées par les enquêteurs de One Voice, qui ont infiltré un équipage de vénerie sous terre.https://youtu.be/AryjJ0aYeHM Malgré cela, nous faisons face à nouveau aux mêmes arguments, redondants et sans fondement, pour permettre à quelques-uns d’assouvir leur loisir de mort :
L’échinococcose alvéolaire, maladie transmissible à l’homme dont le renard peut être le vecteur involontaire, est citée pour justifier ce massacre. Cependant, l’histoire nous montre que si la France est indemne de rage depuis 2001, c’est qu’elle a éradiqué cette maladie grâce à la vaccination orale par hélicoptère et non suite aux pressions drastiques exercées sur les populations vulpines par la chasse. Si l’histoire est ignoré, il en est de même pour les études scientifiques qui montrent que les campagnes d’abattages provoquent la dispersion des juvéniles, plus sensibles aux maladies, et ont un effet contre-productif sur la prévalence de cette maladie ; le recours aux appâts anthelminthiques a démontré son efficacité pour lutter contre cette de zoonose.
Deux études scientifiques ont démontré de façon irréfutable que le renard est un allié précieux pour lutter contre la maladie Lyme. Dans l’une d’entre elles, les auteurs préconisent, afin d’éviter un effet cascade, de mieux protéger en Europe les prédateurs des rongeurs comme le renard.
En éliminant entre 3000 et 6000 rongeurs en une année, le renard roux est un allié précieux des agriculteurs. Il peut leur permettre d’économiser jusqu’à 3000 € par an et par exploitation.
Si l’épouvantail de l’abominable renard mangeur de poules est ici à nouveau agité, il serait bon de rappeler que le renard a ses limites que notre espèce, capable d’envoyer des hommes dans l’Espace, devrait pouvoir contourner en construisant des poulaillers à l’épreuve du renard !
Il paraît évident que cet arrêté a été pris à la seule demande de la fédération de chasse et des lieutenants de louveterie, dans le but de protéger leur gibier, et notamment les lâchers de perdrix grises.
Les services de la préfecture de la Seine-Maritime doivent nécessairement s’interroger sur le bien fondé de la destruction massive des populations du renard roux sur le département. Il est aujourd’hui démontré que cette pression sur les populations vulpines entraîne une instabilité sur notre territoire (surpopulation de rongeurs, effet contre productif sur les zoonoses).
Nous leur demandons par la présente de bien vouloir réétudier les conséquences écologiques de cet arrêté préfectoral ainsi que d’en abandonner la mise en application.