Madame, Monsieur,
Ce petit mail dans le cadre de la pétition que vous avez signée pour vous dire que j’ai été contactée au nom de Monsieur Domb par un responsable de Pairi Daiza. Il déplore cette triste histoire et s’est engagé de faire en sorte que cela n’arrive plus.
Je m’excuse sincèrement auprès de ceux qui, n’assistant pas à la scène, ont été choqués par mes réactions. J’en suis navrée.
Je remercie Monsieur Domb pour son humanité et nous invite à enterrer la hache de guerre.
Bien à vous, Geneviève.
Monsieur Domb êtes-vous pour ou contre la technique du shoot et du plaquage au sol pour achever les rats mourants à Pairi Daiza ?
Samedi 13 juillet 21H. Nous sommes une petite famille comme tant d’autre. Nous sommes pleinement heureux, nos yeux remplis de la beauté du parc de Pairy Daiza, les narines gonflées de leurs senteurs, les pieds réveillés par le parcours sensoriel et le ventre rempli à l’Izba. Que vouloir de plus, nous nous dirigeons vers la sortie. A hauteur de la petit ferme nous nous asseyons une dernière fois afin de profiter encore quelques secondes quand tout à coup mon fils 12 ans voit poindre un petit museau en bas de la haie à plusieurs mètres de la boutique.
« Oh une petite souris ! » dit-il
« Je pense que c’est un rat » dis-je
Effectivement, quelques secondes plus tard le rat sort partiellement et dévoile à quel point il est en piteux état. Il est tout gonflé, présente 2 plaies au ventre et reste immobile, tremblant légèrement sur lui-même.
« Il est mourant » dis-je « il a dû prendre de la mort au rat. Vous savez les rats sont nuisibles, il est normal de le tuer. »
« Comme c’est triste » répond ma fille 12 ans.
Un employé de Pairi Daiza voit le rat et déclare par talkie-walkie qu’il a trouvé le rat et qu’il est en très mauvais état. Un de ses collègues arrive rapidement. Comme nous, ils semblent ne pas savoir quoi faire face à la petite bête qui ne bouge quasiment plus. Ils s’en vont. Quelques minutes plus tard un troisième employé arrive en perçant le cercle de bedeaux.
Je me sens rassurée car il émane de lui force et calme. J’ai le sentiment qu’il sait ce qu’il faut faire.
N’hésitant pas, et malheureusement ne nous prévenant pas, il percute avec une violence extrême la petite bête d'un shoot de sa jambe droite.
Choquée, je hurle « mais qu’avez-vous fait ? »
Les enfants ayant subi cette malheureuse scène hurlent ou pleurent, les adultes sont penauds.
L’homme, très sûr de lui, me rétorque « mais Madame ce n’est qu’un rat ! ».
Sous la violence du shoot, le corps du rat projeté à trois mètres et gît sur le flanc gauche. Ses dents sont visibles ce qui me conforte au moins sur un point : la bête ne souffre plus.
Alors que je vois l’homme se diriger avec un air menaçant vers le rat, je m’époumone « mais arrêtez, ARRÊTEZ !!! »
Rien n’y fait à nouveau, à nouveau sans prévenir, l’homme bondit puissamment et retombe pied joint sur le rat qui explose littéralement.
Nous sommes tous en état de choc, les nombreux enfants et certains adultes dont moi tremblent littéralement. Certains en état de choc, d’autre pleurent de façon hystérique.
Monsieur Domb, nous ne remettons pas en question le fait que les rats sont des nuisibles et nous comprenons leur triste fin. Ce qui nous choque et je suis sûre que vous partagerez notre avis, c’est le comportement de cet homme qui n’a pas pris le temps de faire preuve d’humanité et de bienveillance, ni avant, ni pendant, ni après cette pénible histoire.
Ce que nous voudrions, Monsieur Domb, c’est que vous instauriez un protocole et un matériel adapté afin que votre personnel puisse dorénavant répondre de la façon la plus adéquate, aussi bien pour les visiteurs que pour le nuisible.