Monsieur Fombonne,
Protéger les animaux, est-ce un métier ou une vocation ? La « cause animale » est-elle un domaine dans lequel on peut faire carrière comme dans la haute administration ? Avec la communication de la SPA que vous avez orchestré à l’occasion de la campagne Présidentielle, on pourra bientôt savoir si votre fonction d’administrateur bénévole peut conduire à un poste très bien rémunéré de « défenseur du droit des animaux »…
Qu’est-ce que la SPA pour vous ? Un logo sur un rouleau d’essuie tout ?
A la page 41 du rapport d’activité 2021 de la Société Protectrice des Animaux on peut constater qu’en matière de partenariat, , la direction de la SPA n’hésite pas ! Grâce à vous Essity, Feu Vert, la Société Générale et Nestlé Purina peuvent arborer fièrement ce logo de protecteur des animaux ! Tout cela pour ajouter dans les caisses de notre association quelques dizaines de milliers d’euros…
Il est vrai qu’Essity le géant du papier et de la lingette jetable a été pointé de nombreuses fois par les ONG environnementales pour son implication dans la destruction de la forêt et des espèces boréales. Que dire de la Société Générale qui, avec le Crédit agricole, est une banque classée par les amis de Terre comme une organisation qui finance les pires projets en matière d’environnement : plate forme pétrolière en Sakhaline, Sables bitumineux au Canada, Production de gaz liquifié en Nouvelle Guinée, etc. Est-ce vraiment la peine de présenter l’action dévastatrice de Nestlé qui est un super acteur de l’agro-industrie et de l’élevage en batterie ?
Quel est donc la priorité des priorités de la SPA pour la cause animale selon vous Monsieur le Président ? Le calvaire des animaux élevés en batterie ? La disparition des espèces ? Les animaux des océans qui avalent du plastique et des lingettes ? Vu les partenariats pas vraiment !
A l’occasion des élections présidentielles Mathilde Munos sur France Inter vous a posé cette question « Sur les 22 mesures pour la cause animale, qu’elle est celle qui compte le plus à vos yeux ? »
Vous avez répondu : « C’est une que la Société Protectrice des Animaux porte, celle de la création d’un poste de défenseur des droits des animaux. De la même façon qu’il existe un défenseur des droits. Il y a plusieurs paramètres qui militent pour cette création. D’abord l'État est extrêmement absent de la protection animale. Ce sont des associations qui portent l’idée. Un ministère ce n’est pas forcément une bonne idée car un ministère c’est un politique. Un défenseur du droit, c’est quelqu’un qui est nommé, il faut qu’il soit nommé, au plus haut de l’état, pourquoi pas par le président de la République, pour un mandat unique de façon à ce qu’il soit parfaitement indépendant. C’est quelqu’un qui doit rassembler le corpus législatif, le corpus réglementaire, qui doit être en mesure d’entendre les associations, qui doit être en mesure, chose dont on ne parle jamais, de créer un observatoire de la condition animale. »
Votre description du poste, ou devrais-je dire la description de votre poste est particulièrement intéressante. Vous prenez bien soin d’écarter l’idée de la création d’un ministère et faites le descriptif d’un homme qui connaît le droit (vous êtes juriste), l'administration (vous êtes retraité de la gendarmerie) et les associations (vous êtes Président de la SPA). Difficile de faire plus explicite…
Que la SPA utilise l’argent des donateurs pour faire la promotion d’un poste rémunéré qui vous va comme un gant ? Ça vous parait normal mon général ? Moi pas vraiment !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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