Monsieur le Ministre, assez d'élevages industriels !

Les projets d'élevage industriels se multiplient! Le village d'Othee est concerné. Les autorités communales ont autorisé un poulailler de 39.600 poulets. Le Ministre Carlo di Antonio est saisi du dossier. Signez vite

En tant que citoyen, je désire m'associer au désarroi des riverains.
Je m'oppose à la multiplication de ce type d'élevages industriels, et particulièrement au projet d'Othée, pour les raisons suivantes :

- Je suis inquiet-ète de voir ces projets se multiplier partout en Wallonie, alors qu'une part de plus en plus grande de citoyens-ennes et d'hommes ou femmes politiques prennent conscience de la non-viabilité à long terme de ce type d'exploitation, tant au point de vue économique que du point de vue sociétal et environnemental.

- Je suis soucieux-se du bien-être des animaux. Les poulets ne sont pas de la viande sur pattes, mais des êtres vivants qui méritent le respect.

- Je souhaite préserver le caractère rural de nos villages, incompatible avec ces exploitations de type industriel.

- Je remets en question ce modèle d'élevage basé sur une logique de grosses quantités. Il mène inexorablement l’aviculteur à compresser les coûts et à agrandir son exploitation pour préserver sa rentabilité (120.000 poulets est l'objectif non officiel, mais avoué, de l'exploitant d'Othée). La Wallonie compte déjà quelques cas d'extension ou de demande d'extension.

- Je désire que soit privilégiée la production d'une alimentation de qualité.

- Je suis préoccupé-ee de santé publique. L’enfermement et la promiscuité des animaux exigent l’emploi d’antibiotiques et de désinfectants, diffusés dans l’air via l’action de ventilateurs, et qui se retrouvent tôt au tard dans les sols et dans les eaux. Les particules fines dispersées favorisent l'asthme chez les populations fragiles.

- Je voudrais préserver l'environnement, pour nous et pour les générations futures. Les atteintes à l'environnement de ce type d'élevage ne sont plus à démontrer.

- Je refuse les nuisances directes qui affectent les riverains de ce type d'exploitation : charrois diurnes et nocturnes, odeurs pestilentielles, dégradations des routes, bruit, dévalorisation des biens immobiliers, etc.

- A Othée, le poulailler industriel s'implanterait à 200 mètres d'un verger existant depuis le début du 19e siècle et certifié biologique. Il risque de mettre en péril cette petite exploitation familiale à caractère durable.

Je compte sur vous pour donner un signal clair, via l'interdiction de ce poulailler, dans le sens d'un développement durable, local et citoyen, conforme à l'esprit de votre Plan stratégique de Développement durable (2016).

Dans cet espoir, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées.