Chère amie, cher ami,
Un bras de fer crucial pour la démocratie et le droit à l’information de tous les citoyens se tient en ce moment même à Bruxelles : la Commission européenne et les représentants des pays européens maintiennent fermement l’omerta sur les négociations relatives à l’autorisation des pesticides et à la protection des abeilles...
...au seul profit des lobbyistes de l’industrie et contre tous les principes démocratiques !
Pour forcer l'accès aux documents qui intéressent directement les citoyens, et que la Commission européenne continue à nous refuser délibérément, POLLINIS a saisi la Cour de justice de l’Union européenne pour faire reconnaître et respecter notre droit fondamental à être tenus informés de tout ce qui est négocié, et qui concerne directement les abeilles et la biodiversité, NOTRE environnement et NOTRE santé !
Dans ce combat décisif pour le respect de nos droits fondamentaux, face à une Commission européenne qui s’entête à protéger le travail de l’ombre des lobbyistes de l’industrie, POLLINIS est soutenue par la Médiatrice européenne Emily O’Reilly, qui a pris résolument position en faveur de nos demandes.
Influence secrète. Pendant 8 ans, l’industrie agrochimique a usé des règles de confidentialité pour influencer les représentants des ministères de l'agriculture des pays européens, et pour bloquer l’adoption de nouvelles procédures permettant d’évaluer ENFIN correctement, et réellement, la dangerosité des pesticides sur les abeilles et autres pollinisateurs essentiels. Mis à jour, ces « tests abeilles » auraient vraisemblablement pour conséquence directe d’entamer les profits faramineux des multinationales de l’agrochimie.
Toutes les informations sur l’intense lobbying des firmes et les compromissions scandaleuses des États membres sont donc gardées secrètes par la Commission européenne, qui refuse toujours à POLLINIS l'accès au dossier et aux comptes-rendus des négociations, malgré notre saisine de la médiatrice européenne, qui nous a donné raison, et malgré notre action en justice en cours pour obtenir ces documents.
Un cas d’école d’usage abusif du secret, au mépris du vivant et du droit à l’information des citoyens, récemment pris en exemple par Mme O’Reilly lors d’une conférence sur la transparence au sein de l’Union européenne :
La Médiatrice européenne n’a pas caché son exaspération face au refus de la Commission de publier les documents essentiels aux citoyens demandés par POLLINIS.
Compromissions. Aucune règle ne force les États membres à justifier l’enlisement, sous pression de l’industrie, des protocoles qui permettraient d’écarter du marché les pesticides les plus dangereux, et d’épargner les abeilles et les pollinisateurs. Les représentants des pays européens peuvent donc jouer un double jeu en appelant publiquement, devant leurs électeurs, à protéger la biodiversité, tout en défendant à Bruxelles les intérêts des industriels. C’est ce qui a été démontré lors d’une conférence en ligne sur les pollinisateurs, organisée par le Parlement européen. Invités par l’eurodéputé Martin Hojsík à exprimer leur position sur la protection des abeilles et des pollinisateurs, les représentants des pays européens présents se sont enfermés dans un silence très embarrassant pour tous ceux qui assistaient à la scène. En dehors de la confortable opacité des salons bruxellois, le mutisme est de mise : aucun État n’ose assumer ses compromis avec l’industrie !
Débat public. Pour contrer l’influence manifeste de l'agro-industrie dans ces délibérations à l’importance capitale pour les abeilles, il est donc vital que ces débats soient menés de façon transparente, en public ou filmés, avec des comptes-rendus officiels de toutes les discussions, comme cela doit se passer dans n’importe quelle institution démocratique. La mobilisation de plusieurs ONG et du Parlement européen, a ainsi obligé les ministres de l’agriculture européens à se prononcer publiquement sur le taux de « mortalité acceptable » pour les colonies d’abeilles exposées à un pesticide. Sous les feux des projecteurs, les États ont dû écarter les exigences scandaleuses de l’industrie – qui voulait qu’un pesticide qui décime jusqu’à 23 % d’une ruche d’abeilles puisse être tout de même autorisé ! – et ont dû adopter un compromis, toujours bien insuffisant pour POLLINIS, mais bien en deçà des prétentions des lobbys.
Pour l'industrie, la disparition de près d’un quart des abeilles des colonies sous l’effet des pesticides est considéré comme « acceptable
Combat de longue haleine. Aujourd’hui, alors que les processus d’autorisation des pesticides continuent de sous-estimer largement leur dangerosité, et que de redoutables néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, interdits par l’Union européenne, continuent d’être exportés dans des pays à faibles revenus par les mastodontes de l’agrochimie, POLLINIS poursuit sa mobilisation et exige, soutenue par plus de 300 000 citoyens mobilisés, l’adoption immédiate de tests qui éliminent définitivement les pesticides tueurs d'abeilles. Pour exercer une pression implacable sur les autorités, signez notre pétition en faveur du vivant, et partagez-la à deux ou trois proches qui pourraient être intéressés par ce combat.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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