Le cygne tuberculé est un oiseau protégé par la législation. Une motion a cependant été déposée par un député PDC Paul Niederberger et acceptée par le Conseil des États en septembre 2015 dans le but d'une modification de la loi, ainsi que l'ordonnance sur la chasse.
Par nos signatures, nous aimerions montrer au Conseil National notre désaccord et notre volonté d'un vote en vue d'un rejet de cette motion. En effet, à ce jour le cygne n'a pas engendré d’importants dommages ou un grave danger, aucun accident n’a été recensé.
De plus, selon l'article 4 de l'ordonnance sur la chasse, le cygne :
- ne porte pas atteinte à l'habitat d'autres espèces
- ne met pas en péril la diversité des espèces
- ne cause pas de dommages significatifs aux forêts, aux cultures, ou aux animaux de rente
- ne constitue pas une menace pour l'être humain
- ne répand pas d’épizooties
- ne constitue pas une menace pour les zones habitées ou les bâtiments et installations d’intérêts publics
- ne cause pas de pertes réelles dans l'utilisation des régales cantonales de la chasse.
L'OFEV doit impérativement se tourner vers des solutions telles que promulguer l'interdiction de nourrissage des oiseaux d'eau. En effet, le regroupement des cygnes sur les rives, appâtés par les gens qui les nourrissent, peut créer des conflits entre cygnes. Par ces nourrissages sur les rives, d’une part le cygne est moins craintif face l'humain, de plus cela induit des concentrations artificielles de cygnes. La population doit être sensibilisée dans ce sens.
D’autres parts, avec le nourrissage, le cygne ne connait plus la faim l’hiver, de ce fait, peu de morts naturelles sont constatées en ces périodes hivernales, ce qui ne contribue pas à une régulation naturelle. L’accroissement d’une espèce, n’est que très peu due à son manque de prédateur, mais plutôt par l’abondance de nourriture que celle-ci a à disposition.
Il est primordial de mettre en pratique des mesures raisonnables, et d’observer une période de recul adéquate afin de prendre connaissance des résultats, avant une modification de la loi.
Au-delà du problème particulier, une modification de la loi fédérale pour les cygnes, est surtout une ouverture à une modification de la réglementation concernant d'autres espèces protégées sans qu’on ait réellement cherché de solutions moins radicales.
La population, doit être capable de cohabiter avec nos espèces protégées qui font partie de notre patrimoine et ravissent nos enfants, et savoir trouver des solutions raisonnables. L'OFEV, en collaboration avec des associations de sauvegarde et de préservation de la nature et des espèces peut promouvoir cette cohabitation harmonieuse, sans engagement de moyens financiers importants.
Ne permettez pas ces abattages, ces régulations d'espèces, là où elles ne sont pas nécessaires! La préservation passe par l'éducation. Chaque signature compte.
Merci pour votre soutien.
Mélanie Fellay,
En collaboration avec diverses associations de protection des animaux.