L’ours blanc
Vois, l’ours blanc, sur la banquise,
agonise.
S’effritent tous les blocs de glace,
s’effondrant dans l’océan,
il est temps qu’on fasse place
à notre idéal d'enfant.
S’effritent aussi nos cœurs
où sont donc nos cœurs d’enfants ?
Sont envolées les valeurs,
enfou-ies dans les antans,
occultées par les faux frères,
les Humains très inhumains
mettant en danger la Terre,
animaux … tous les destins.
Oui, l’ours blanc, sur la banquise,
agonise.
Les Humains sont sur le gril,
ils ne voient que leur nombril,
ne courant qu’après un but,
celui, bien sûr, de l’argent,
à bientôt les uppercuts
qui nous casseront les dents,
fracasseront les destins,
engloutiront les demains
de la plupart des Humains,
de l’Humanité entière,
malgré toutes nos prières.
Les Humains très inhumains,
grande source de ces maux,
les Humains très inhumains,
méprisant les animaux
qui sont bien, pourtant, nos frères,
comme nous, êtres vivants
capables de sentiments,
de tendresse et de courage,
plus que nous intelligents
et, bien plus que nous, des sages,
car eux ne détruisent pas
la Nature et la planète.
Avec eux, ce s’rait la joie,
avec eux, ce s'rait, ma foi,
une vraie maison de fête,
si l’Humain voulait comprendre
l’urgence de les aimer,
si l’Humain voulait entendre
le parfum de Vérité.
Mais la Vérité fait peur,
préparons notre malheur,
nous l’aurons bien mérité.
Las, l'ours blanc, sur la banquise,
agonise.
Parler de réchauffement,
c’est bien, mais pas suffisant.
Il faut prise de conscience
des méfaits de fausse science,
de cette super croissance
que l’on cherche, et à tout prix,
même au mépris de la Vie.
Il faut prise de conscience,
revenir aux vraies valeurs,
seules sources de bonheur.
Car le véritable Amour
est le seul, sais-tu, le seul,
à pouvoir sauver nos jours,
car il peut , et à lui seul,
accomplir tant de miracles.
Il est dans le tabernacle
d’un cœur encor' innocent
comme celui d’un enfant
qui vient tout juste de naître,
un bébé, un nouvel être,
un nouveau venu au monde
qui entamera la ronde
des générations futures,
rêvant d’un ciel bleu d’azur.
Oui, c’est par le seul Amour
qu’on pourra, peut-être, un jour,
sauver cette Humanité
qui se trouve en grand danger..
Mais il faut, il faut, bon sang,
agir vite, et bien, vraiment,
car pendant, pendant ce temps,
oh, l’ours blanc, sur la banquise,
agonise.
On est si indifférent!
Mais, qu’en ai-je donc à foutre ?
de la Terre, de la Nature,
j’préfère boire comme une outre
à la source de l’argent,
et je m’fous tant de l’azur,
arbres, bêtes, et mêm’ des gens !
Mais
pendant le temps des parlotes,
des Tartuffe, et des bigottes,
de ces tristes politiques
qui n’ont rien, rien de magique,
les ours blancs, sur la banquise,
agonisent
agonisent.
La baleine de Tamise
a voulu nous avertir
et demande à Anélise
de vous transmettre un message :
"il est temps, qu’on se le dise,
de se comporter en sages,
en Humains compatissants
pour les animaux, nos frères,
en personnes frémissant
en pensant à ces tortures
que nous infligeons, hélas,
-notre cœur est il de glace ?-
à ces animaux souffrant
dans les sombres abattoirs,
à ces animaux pleurant
dans le sombre et dans le noir,
dans des camions saturés,
pêle-mêle, tous entassés,
suffoquant, et ballottés,
comme de simples colis,
sur les routes de l’oubli,
écrasés par le malheur
sur les routes de l’horreur."
Pensez donc, aussi, bien sûr,
à ces égorgements à vif
dans ces rouges abattoirs,
à Paris ou Montréal
tout cela est très banal,
à Toulouse et à Bordeaux
New-York ou bien Chicago,
dans le Cher et en Dordogne,
il faudrait bien que "ça grogne"
que "ça bouge", enfin, vraiment,
pour animaux innocents.
Pensons donc, aussi, bien sûr,
à ces privations d’azur,
aux souffrances endurées,
dans l’élevage intensif
où ne peuvent s’égayer
dans les prairies souriantes,
dans étables attrayantes,
les animaux condamnés
à ne vivre que coincés,
attachés et ligotés,
rêvant à de l’herbe verte,
celle par Nature offerte,
à des arbres et des fleurs,
au chant des merles siffleurs.
Que de victimes offertes
à notre goût du malheur,
celui du peuple animal
que nous mettons tant à mal !
Et voilà que l’on s’étonne
d’en arriver à l’extrême,
par un manque de « je t’aime »!
Il faudra que le ciel tonne,
de Pékin jusques à Bonn,
vi-a Paris et Stockholm,
Sisteron, ainsi que Rome,
et passant par Copenhague,
en faisant hurler les vagues
écumeuses de la mer,
qui submergeront la Terre.
Oui, il faut que le ciel tonne,
que la foudre nous fracasse,
pour que notre cœur de glace,
dur comme l’acier bleui,
sache respecter la Vie,
réapprenne le respect,
pour que, tous , vivions en paix,
et que règne l’harmonie.
Ou qu’un tout petit virus
vienne bousculer nos us,
oui, nos us et nos coutumes
pour que revêtions l’enclume
de nos âmes endurcies
d’ un parfum de paradis,
qui pourrait faire comprendre
à nos cœurs si bétonnés
que , tous, nous devons changer.
Qui saurait nous faire entendre
la voix de la compassion,
nous disant « fais attention !
Traite donc tout animal
comme un être à part entière
considère un animal
tout comme un enfant, un frère."
Las !
voici donc que la banquise
s’amenuise,
que s’effondrent, dans la mer,
d’énormes pans de glaciers
et bientôt, sur notre Terre,
s’allumeront les brasiers.
Forêts en flamme,
oh, sombres drames,
pour des millions d’animaux,
pour les arbres et les fleurs,
pour des millions d’animaux,
voici des jours de malheur.
La glace fond,
là- bas, sur la banquise,
je me morfonds
pour tous les ours blancs
et pour tous leurs enfants
qui agonisent,
là-bas…sur la banquise.
Je me battrai
avec mes seules armes,
celles mêmes de mes larmes,
pour tous les ours blancs
et pour tous leurs enfants
qui, là-bas, sur la banquise,
agonisent.
Je me battrai,
je me rendrai à l’enclume
et, avec ma seule plume,
j'apprivoiserai les mots,
mots-combat pour dénoncer,
toutes les atrocités,
mots-combat pour fustiger
nos attitudes coupables,
les mettre dans nos cartables,
pour, enfin, y renoncer
et jeter aux immondices
nos habitudes factices.
Me battrai
j’écrirai,
oui, il faut que ça bouge,
j’écrirai
avec mon encre rouge,
couleur de tout le sang,
le sang, ce sang, le sang,
des innocents.
J’écrirai, peut-être, un jour,
avec mon encre verte,
couleur de l’espérance,
par la Nature offerte.
Esquissons un pas de danse,
pour qu’un vrai parfum d’Amour,
de Tendresse et de Respect,
vienne restaurer la Paix.
La Paix que nous devons
aux animaux, nos frères,
cette Paix, l'offrirons
à la planète Terre,
à l’Univers entier
dont l’Humain fait partie,
on tend à l’oublier
en méprisant la Vie.
Tous ensemble, il faut nous battre,
arrêter tous les massacres,
toi et moi, et nous et vous,
oui, ensemble battons-nous,
pour éviter que, bientôt,
à Paris ou à Tokyo,
à Londres ou bien ailleurs,
ne s’accentue le malheur,
pour éviter que, bientôt,
à Paris ou à Tokyo,
et sur la planète entière,
comme sur blanche banquise,
malgré toutes nos prières,
nos printemps, tous nos enfants
les enfants de nos enfants,
n’agonisent.
agonisent
agonisent.
Afin que plus jamais,
plus jamais désormais,
là-bas, sur la banquise,
les ours blancs,
leurs enfants,
n’agonisent,
agonisent
agonisent.
Anélise, Briançon, le 28 Mars 2007. Ce poème figurera dans la seconde édition de « Animaux, je vous aime »,et dans "Combat", l'un des dix recueils de" Messages", inédits à ce jour. Tous droits réservés.
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