Près de 50 millions de dindes sont abattues chaque année en France, mais il n'existe pourtant aucune réglementation garantissant des normes minimales de protection de cette espèce. Ainsi, c'est en toute légalité que la quasi-totalité des dindes, soit environ 97%, sont confinées en densité élevée dans des bâtiments souvent faiblement éclairés. La litière devient rapidement sale et humide et l'air fortement pollué principalement par l'ammoniac ; dans ces conditions, les dindes souffrent fréquemment d'irritations des muqueuses, de problèmes respiratoires et de lésions cutanées allant jusqu'à des ulcérations et infections au niveau des pattes ou de la poitrine.
Le choix de souches lourdes est préjudiciable à la santé des dindes
Les souches utilisées en élevage intensif ont été sélectionnées pour obtenir des animaux de grand format et grossissant rapidement. En 4 mois, ces dindes atteignent un poids de 11 kg alors que leurs cousins sauvages n'en pèsent que 3,5 kg au même âge. Cette prise de poids extrêmement rapide s'accompagne d'un déséquilibre de la masse corporelle : les dindes en fin d'engraissement se déplacent difficilement, leurs pattes ayant du mal à soutenir leur corps lourd et difforme, et nombre d'entre elles présentent de graves boiteries.
Des animaux mutilés
Les dindes subissent des mutilations afin de limiter les blessures qu'elles s'infligent parfois entre elles (coups de bec, griffades) en raison de leurs mauvaises conditions de vie. Ainsi, la majorité des dindes ont le bec épointé et certaines sont dégriffées.
Une reproduction naturelle impossible
En raison de leur poids et de leur morphologie, la plupart des dindes d'élevage ne peuvent s'accoupler naturellement. L'insémination artificielle est donc la règle. Les reproducteurs subissent de fréquentes manipulations, pour récolter la semence des mâles et pour inséminer les femelles chaque semaine. Ces manipulations sont source de stress et potentiellement de blessures. Les reproducteurs souffrent, en outre, du rationnement alimentaire qui leur est imposé pour limiter leur prise de poids.
WELFARM demande au gouvernement français à user de tout son pouvoir pour que l'Union Européenne adopte au plus vite une réglementation spécifique à la protection des dindes, garantissant en particulier :
- une limitation de la densité
- l'accès à un parcours, ou au minimum à une aire à climat extérieur
- des aménagements adaptés aux besoins des dindes (perchoirs, matériaux à picorer…) dans les bâtiments
- l‘utilisation de souches rustiques à croissante lente
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