Loïc Dombreval (Chargé du groupe condition animale)
La Société Centrale Canine
La pétition
Mise à jour
La France autorise la mutilation de milliers de chiots – par des éleveurs, des particuliers, et parfois même par des vétérinaires.
On leur ampute, en toute légalité, une partie essentielle de leur corps : la queue.
Les éleveurs tentent de justifier cette pratique cruelle et barbare en propageant des idées reçues complètement obsolètes.
Premier mensonge : les chiots sont amputés à moins de 5 jours, et ne ressentent pas la douleur
Regardez la vidéo. Les chiots hurlent alors que la pince se referme sur leurs vertèbres ; que le sécateur perce leur peau, leurs muscles, leurs nerfs, leur cartilage, leurs os.
Cessons de nous voiler la face. Les tissus nerveux de la queue sont bel et bien formés chez le chiot – même à quelques jours. Et l’anesthésie n’est jamais pratiquée.
Deuxième mensonge : il est dangereux pour les chiens de chasse de garder leur queue.
Car soi-disant, elle s’écorcherait dans les ronces, les broussailles, et les barbelés. Car apparemment, elle risque d’être mordue, et arrachée, par les chiens vivant en meute.
Sachez que ces mêmes arguments ont été utilisés pour justifier la coupe des oreilles. Aujourd’hui, elle est interdite, et nos chiens s’en portent mieux.
D’autant plus, une étude de l’Association Vétérinaire Américaine (AVMA) a prouvé que les blessures à la queue ne touchent que 0,23% de la population canine (1). Insuffisant pour justifier une mutilation ! Une plaie bien nettoyée, sur la queue, une patte, ou toute autre partie du corps, est nettement préférable à une amputation !
Une étude britannique a démontré que les lévriers et whippets étaient les chiens les plus à risque de se blesser la queue. Pourtant, ce sont deux espèces auxquelles la tradition n’impose pas la caudectomie. Cette même étude prouve que les chiens de chasse ne sont pas particulièrement à risque de se blesser la queue (2).
Les éleveurs, chasseurs, et vétérinaires qui pratiquent ces mutilations veulent nous faire croire qu’elles sont dans l’intérêt du chien. Aujourd’hui, elles sont pratiquées uniquement par souci d’esthétisme.
Des chiens paralysés ; handicapés à vie
Le chien est privé d’un membre vital à son équilibre. En lui coupant la queue, on lui ampute une partie de la colonne vertébrale.
Une caudectomie mal réalisée peut mener à une paralysie totale du chiot. C’est souvent le cas lorsque les particuliers ne prennent pas la peine de consulter un vétérinaire, et mutilent leur chien eux-mêmes. Souvent, le chien souffre de maux de dos jusqu’à la fin de sa vie.
Le chien est privé d’un outil de communication essentiel à son intégration.
Le chien utilise sa queue pour s’exprimer. Peur, joie, stress, excitation… Le priver de ce moyen de communiquer le handicape à vie. Il ne peut plus se faire comprendre par les autres chiens ; il peine à s’exprimer avec les humains.
Le législateur français refuse d’interdire cette pratique !
En 1987, l’Union européenne érige une convention sur la protection animale. Son article 10, paragraphe 1, interdit la caudectomie. (3)
La France ratifie cette convention en 2004 ; mais elle émet un droit de réserve sur l’article 10. Elle choisit délibérément d’autoriser la mutilation de nos chiots.
Cette pratique cruelle, ancestrale et inutile est pourtant interdite dans de nombreux pays – comme la Belgique.
Il est temps que la France prenne des mesures pour protéger nos animaux.
La nature a donné une queue à nos chiens. Respectons-la ; respectons-les. J’ai besoin de votre aide pour interdire la pratique barbare qu’est la caudectomie.
S’il vous plait, aidez-moi à faire changer les choses en signant la pétition.
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