Alors que la majorité des communes haut-rhinoises ont voté contre l'extraction de lithium sur leurs bans, la recherche et l'exploitation par la suite est lancée -alors que des risques certains existent.
Un collectif se constitue et demande d'annuler le permis de recherches. Avec votre signature aidez nous afin de demander au ministère d'annuler le PER.
Le permis de recherches exclusives (PER) « Kachelhoffa » en mines de lithium géothermal a été accordé, par arrêté ministériel en date du 2 juillet, à une société basée à Haguenau et filiale d’un groupe australien. Ce permis porte sur une surface de 463 km2 dans le département du Haut-Rhin.
Il concerne les communes de Baldersheim, Bantzenheim, Battenheim, Blodelsheim, Bollwiller, Brunstatt-Didenheim, Chalampé, Ensisheim, Feldkirch, Fessenheim, Habsheim, Heimsbrunn, Hirtzfelden, Hombourg, Illzach, Kingersheim, Lutterbach, Merxheim, Meyenheim, Morschwiller-le-Bas, Mulhouse, Munchhouse, Niffer, Ottmarsheim, Petit-Landau, Pfastatt, Pulversheim, Raedersheim, Réguisheim, Reiningue, Richwiller, Riedisheim, Rixheim, Roggenhouse, Ruelisheim, Rumersheim-le-Haut, Sausheim, Staffelfelden, Ungersheim, Wittelsheim, Wittenheim et Zimmersheim. Il est valable pour une durée de cinq ans. La zone inclut 115 km2 situés dans la forêt de la Hardt, où aucun projet n’est envisagé (il s’agit d’une surface protégée).
L’extraction consiste à puiser de la saumure géothermale profonde et, à l’aide d’une boucle fermée, à la réinjecter après en avoir extrait et les calories et le lithium (du chlorure de lithium) dont elle est riche. Pour cela, les opérateurs choisissent une zone au sous-sol naturellement fracturé, à l’issue d’une phase de prospection, notamment d’acquisition sismique. Au permis « Kachelhoffa mineral », est adossé un permis « Kachelhoffa » dédié à la recherche de gîtes géothermiques, toujours en instruction.
Potentiels de dangers associés au procédé d’extraction de lithium Une première estimation des dangers supplémentaires liés à l’extraction directe de lithium géothermique a été réalisée.
En tenant compte des connaissances limitées sur les modes d’extraction et les substances qui vont être mis en œuvre, les principaux événements redoutés identifiés sur les personnes sont les secousses sismiques induites, la perte de confinement, voire l’éclatement à l’instar de tout procédé sous pression.
Dans le premier cas, c’est la modification des conditions de pression et/ou de température de la saumure délithifiée qui, dans les puits de réinjection, pourrait impacter la fréquence et/ou l’intensité des séismes induits. L’importance de cet impact potentiel sera à apprécier au cas par cas, en fonction des caractéristiques du réservoir géothermique et du fluide délithifié qui y sera injecté, tout en s’assurant des moyens mis en œuvre afin de limiter la sismicité induite (Ineris-BRGM, 2023). Les autres cas peuvent engendrer une exposition directe des travailleurs aux risques de brûlure, étant donné la température de la saumure, et de toxicité notamment liée aux substances utilisées pour l’extraction du lithium ou à l’exsolution de gaz dissous, voire à des risques d’incendie en cas de mise en place de séparations électrochimiques.
Enfin, en termes d’environnement, il est à considérer des risques toxiques au niveau des enjeux éventuellement présents à proximité du site d’extraction, voire de pollution en cas de rejet dans l’air, le sol ou l’eau.
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